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La Violence en philosophie

La violence est un thème clé en philosophie politique. Physique ou symbolique, individuelle ou étatique, la violence est un concept protéiforme.

Le point commun de ces formes de violence est le suivant : toute violence repose sur la volonté de soumettre quelqu’un, contre sa volonté, par le recours à la force. La violence est donc une suspension de la légalité.

Si la plupart des penseurs rejettent la violence au nom du respect des individus (Sartre, Alain) ou du pacifisme (Kant, Derrida, Arendt), certains philosophes (Marx, Engels, Nietzsche, Hegel) ont souligné le rôle moteur de la violence dans l’avancée des sociétés ou des rapports humains :

  • Chez Hegel, la lutte des consciences permet à l’individu de se poser en tant que tel. Sans opposition, la conscience ne peut parvenir à la réflexivité.
  • Chez Sartre, l’existence même d’autrui est violence en ce qu’il porte un regard, une objectivité sur moi. Cette violence me permet néanmoins d’entrer en communication avec autrui.
  • Chez Marx, la violence permet d’accoucher d’une société libre, de renverser les rapports de classes .
  • Chez Weber, la violence est nécessaire à l’exercice de l’ autorité de l’Etat .
  • Chez http://la-philosophie.com/le-prince-machiavel , elle peut se justifier si l’objectif de la violence est la paix.

Sur la violence au cinéma, voir Orange Mécanique de Stanley Kubrick .

Citations sur la violence

  • La violence n’est pas un moyen parmi d’autres d’atteindre la fin, mais le choix délibéré d’atteindre la fin par n’importe quel moyen (Sartre)
  • Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le cœur des hommes que la violence et la barbarie (Machiavel)
  • Un Etat est une communauté humaine qui revendique le monopole de l’usage légitime de la force physique sur un territoire donné (Weber)
  • Je m’oppose à la violence parce que lorsqu’elle semble produire le bien, le bien qui en résulte n’est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent (Gandhi)
  • Il ne serait pas exagéré de définir la violence comme une force faible (Jankélévitch)
  • Tous les États-nations naissent et se fondent dans la violence. Je crois cette vérité irrécusable. Sans même exhiber à ce sujet des spectacles atroces, il suffit de souligner une loi de structure : le moment de fondation, le moment instituteur est antérieur à la loi ou à la légitimité qu’il instaure. Il est donc hors la loi, et violent par là-même (Derrida)
  • Etre politique, vivre dans une polis, cela signifiait que toutes choses se décidaient par la parole et la persuasion et non par la force ni la violence (Arendt)
  • Il y a des moments où la violence est la seule façon dont on puisse assurer la justice sociale (Eliot)

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18 Comments

dissertation philosophique sur la violence

Je vous remerci vraiment pour l’application. Ça m’aide beaocoup en philosophie.

dissertation philosophique sur la violence

La violence peut être aussi définir comme l’usage de ses moyens personnels contre le commun des autres

dissertation philosophique sur la violence

L’exercice du pouvoir a-t-il toujours besoin de l’usage de la violence?

dissertation philosophique sur la violence

Doit_on combattre la force par la force?

dissertation philosophique sur la violence

J’ai besoin d’arguments sur ça s’il vous plaît c’est urgent :

Dans quelle mesure la philosophie aide à dire non à la violence

S’il vous plaît vraiment urgent

dissertation philosophique sur la violence

Que peut on opposer à la violence brutale, quand celle-ci est exercée sur le peuple qui entend désobéir à un état illégitime et illégal ?

dissertation philosophique sur la violence

Bonjour, au sujet de la violence quelqu’un serait répondre à ce sujet d’essai «  la culture parvient elle à contenir les tendances agressives de l’humanité? » je n’y arrive vraiment pas cette fois ci! merci d’avance:)

dissertation philosophique sur la violence

Mais si on posait la question de savoir si on peut plaider pour sa violence sans se contredire la réponse ou alors argumentation serai quoi?

dissertation philosophique sur la violence

La violence a t elle un rôle dans la société ?

dissertation philosophique sur la violence

J’aimerais lavoir aussi j’en est besoin svp

dissertation philosophique sur la violence

En ce qu’elle se prend pour Dieu

Mais Dieu est-il lui même non violent?

dissertation philosophique sur la violence

Peut-on justifier l’usage de la violence pour défendre des valeurs morales ?

dissertation philosophique sur la violence

L’application est très bonne. Pourriez vous m’aider ? Sujet :La violence a-t-elle un rôle dans la société ? Merci

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  Benjamin Franklin
Figures philosophiques

Espace élèves

Espace enseignants

Hors des sentiers battus

 

- Y a-t-il une violence humaine ?
- Y a-t-il une humanité de la violence ?
- L'humanité de la violence
- La violence est-elle inhérente à l'homme ?
- La violence est-elle le propre de l'homme ?

 

(définir et/ou caractériser la violence)

 

- Peut-on définir la violence ?
- Définir la violence
- Violence ou violences ?
- Quand y a-t-il violence ?
- Où commence la violence ?
- Quand la violence s'arrête-t-elle ?
- Qui décide de la violence ?
- Qu'est-ce qu'une violence gratuite ?
- Se faire violence

 

 


- Force et violence
-
La force et la violence
- Violence et pouvoir
- Tout pouvoir est-il violence ?
- Le pouvoir s'oppose-t-il à la violence ?
- Un pouvoir qui use de violence est-il un pouvoir fort ?
- "La violence est l'essence du pouvoir."

 


- Toute contrainte est-elle violence ?
 



 

-

 

 

 

- Violence et transgression
- Être violent, est-ce faire le mal ?
- Quand la violence fait mal
- La violence est-elle toujours destructrice ?
-
La violence peut-elle être sublime ?
- La violence consiste-t-elle à traiter les humains comme des bêtes ?

 

 

- Toute domination est-elle violence ?
- Ne domine-t-on que par la violence ?
- L'oppression et la violence se confondent-elles ?

 

- La violence est-elle objective ou subjective ?
- La violence n'est-elle que subjective ?
- La violence est-elle dans le réel ou dans notre regard ?

 


- L'exercice de la violence
-
Qui concerne la violence ?
- Tout le monde peut-il être violent ?

 


- Violence ou violences ?
 


 

 

 

 

- Peut-on réduire la violence à la violence physique ?
- Peut-on concevoir une violence purement physique ?

 

 

 

- La violence verbale
- La violence des mots
-
L'humiliation

 

 

- Violence et passion
- La violence du désir
- La violence et le désir
- La violence des sentiments
- Apprivoiser la violence du désir ?

-
 

 

- La violence a-t-elle des degrés ?
- La violence peut-elle être mesurée ?
-
Où commence la violence ?
-
La guerre est-elle la plus grande violence ?

 

-

 

 

 

et

 

- La violence de la nature
- La violence naturelle
- Violence de la nature, violence faite à la nature
- La nature est-elle violente ?

 

; pratiques culturelles de la violence


- Culture et violence
- Peut-on parler de "culture de la violence" ?
- Y a-t-il une culture de la violence ?
- Cultiver la violence

- La culture nous protège-t-elle contre la violence ?
- La culture fait-elle nécessairement violence à l'individu ?
- Violence et civilisation ?
- Peut-on civiliser la violence ?
- La civilisation de la violence
- La violence de la civilisation

- Y a-t-il une civilisation sans violence ?
- Peut-il y avoir une civilisation de la violence ?
- Être civilisé, est-ce être non-violent ?

 



 


 

 

 

- La religion s'oppose-t-elle à la violence ?
- Les religions sont-elles violentes ?

 

 

- La violence sociale
- Peut-on parler de violence sociale ?

- Peut-on concevoir une société sans violence ?
- Toute société est-elle violente ?
- "Vivre en société, c'est échapper à la violence".

- La violence à l'école
 

 

 

- Le travail fait-il violence à notre humanité ?
- Le travail fait-il violence à la nature humaine ?

 

 

- Peut-on parler de violence économique ?
-

 

 

- La technique fait-elle violence à la nature ?
-
Technique et violence

 

 

- Violence et politique
- La violence politique
- L'ordre politique exclut-il la violence ?
- L'ordre politique peut-il exclure la violence ?
- La politique a-t-elle pour fin d'éliminer la violence ?
- La fin de la politique est-elle d'éliminer la violence ?

- La violence est-elle la condition du pouvoir politique ?
- Une politique non-violente est-elle possible ?

- La contrainte des lois est-elle une violence ?

 

 

- Tout pouvoir s'accompagne-t-il de violence ?
- Tout pouvoir est-il violence ?

- Un pouvoir qui use de violence est-il un pouvoir fort ?
-
Violence et pouvoir
- Le pouvoir s'oppose-t-il à la violence ?
- Un pouvoir qui use de violence est-il un pouvoir fort ?
- La violence est-elle la condition du pouvoir politique ?

- "La violence est l'essence du pouvoir."
 

 

- L'État et la violence
- La violence de l'État
-
La violence d'État
-
Peut-on parler de violence d'État ?
-
L'État peut-il renoncer à la violence ?
-
Peut-on penser un État sans violence ?
- La violence est-elle nécessaire à l'
État ?
- La violence est-elle inhérente à l'État ?
- Le but de l'État est-il de limiter la violence ?
- La violence exercée au nom de l'État est-elle fondamentalement différente de toutes les autres formes de violence ?
- L'État a-t-il le monopole de la violence légitime ?
-
Le monopole de la violence légitime

 

dans la violence

 

 

- Droit et violence
- Le droit s'oppose-t-il à la violence ?
- Le droit met-il fin à la violence ?
-
La violence est-elle le fondement du droit ?
-
Y a-t-il une violence du droit ?


 

- Guerre et violence
-
La guerre est-elle la plus grande violence ?
- "La guerre est un acte de violence engagé pour contraindre l'adversaire à se soumettre à notre volonté."

 

 

 

 

- La violence révolutionnaire
- Une révolution peut-elle être non-violente ?
- "Les vraies révolutions sont lentes et elles ne sont jamais sanglantes".

 

 

- Qu'est-ce qu'une violence symbolique ?
-
La violence de l'interprétation
- La violence des images

 

 

 

- La violence de l'art
-
- L'art de la violence
- Y a-t-il un art de la violence ?
- Le spectacle de la violence
- La violence du génie

 

 

- La vérité est-elle violente ?
- Violence et vérité sont-elles nécessairement incompatibles ?
- "La violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre".
- "La vérité doit s'imposer sans violence."

 

 

- Représenter la violence, est-ce la trahir ?
- Peut-on représenter la violence ?
- Qui peut peindre la violence ?
- Le spectacle de la violence
- Suis-je conscient de la violence ?
- La violence se pense-t-elle ou s'éprouve-t-elle ?
- La violence échappe-t-elle à notre compréhension ?

 

 

- Aux racines de la violence
- La haine est-elle la source de toute violence ?
- "La violence se donne toujours pour une contre-violence, c'est-à-dire pour une riposte à la violence de l'autre."

- Comment expliquer l'importance de la violence dans nos sociétés contemporaines ?
- Y a-t-il un temps pour être violent ?
- La violence peut-elle être gratuite ?
- Existe-t-il une violence gratuite ?
- Qu'est-ce qu'une violence aveugle ?
- Le déchaînement de la violence
- La violence peut-elle être mesurée ?
- Peut-on s'habituer à la violence ?
- La violence est-elle une solution ?

- La volonté de violence
- La force de la violence
- La violence conquérante

- Graine de violence
- Que disent les ruines de la violence ?

 

 

- La violence de la nature
- La violence naturelle
- Violence de la nature, violence faite à la nature
- La nature est-elle violente ?

- Toute violence est-elle contre nature ?
- Y a-t-il des êtres violents par nature ?
- Un naturel violent

- Est-il dans la nature de l'homme d'être violent ?
- L'homme est-il violent par nature ?
- En quel sens peut-on dire que l'homme est par nature violent ?
- L'être humain est-il violent par nature ?
- La violence est-elle innée ?

- Violence, nature ou culture ?

 

 

 

 

 

 


- Y a-t-il une violence humaine ?
- Y a-t-il une humanité de la violence ?
- L'humanité de la violence
- La violence est-elle inhérente à l'homme ?
- La violence est-elle le propre de l'homme ?

- La violence est-elle la part animale de l'humain ?
- Une violence inhumaine
- La violence transforme-t-elle les humains ?

 

 

- Violence, nature ou culture ?
 

 

- Histoire et violence
- L'histoire suppose-t-elle nécessairement de la violence ?
- La violence est-elle un mal nécessaire dans l'histoire ?
- L'histoire de l'homme peut-elle se passer de la violence ?
-
L'histoire de l'humanité est-elle l'histoire de la violence ?
-
L'histoire n'est-elle que le récit des violences humaines ?
-
La violence a-t-elle un rôle dans l'histoire ?
-
Y a-t-il un rôle de la violence dans l'histoire ?
-
Peut-on penser l'histoire sans la violence ?
-
Peut-on penser l'histoire sans violence ?
-
Qu'est-ce qui explique la permanence de la violence dans l'histoire ?
-
"La violence est l'accoucheuse de toute vieille société grosse d'une société nouvelle."
-
La violence est-elle l'accoucheuse de l'histoire ?
-
La violence fait-elle avancer l'histoire ?
-
Faut-il montrer la violence de l'histoire pour la combattre ?
-
Peut-on parvenir à témoigner des violences de l'histoire ?
-
Les violences de l'histoire peuvent-elles nous faire désespérer de l'humain ?
- Une histoire de la violence.
-
Est-ce un devoir de témoigner de la violence dans l'histoire ?

 

 

 

- Culture et violence
- La culture nous protège-t-elle contre la violence ?
- La culture parvient-elle à endiguer la violence humaine ?
- La culture peut-elle mettre fin à la violence ?
- Contre la violence, que peut la culture ?
- La culture fait-elle nécessairement violence à l'individu ?
- Peut-on parler de "culture de la violence" ?
- Y a-t-il une culture de la violence ?
- Cultiver la violence
- Civiliser les mœurs, est-ce guérir de la violence ?
- Civiliser la violence.
- Violence et civilisation
- Peut-on civiliser la violence ?
- La civilisation de la violence
- La violence de la civilisation.
- Y a-t-il une civilisation sans violence ?
- Être civilisé, est-ce être non-violent ?

 

 

 

 

et la violence maîtrisée selon Norbert Elias

 


 

 


 


 

 

 

 

- La violence a-t-elle un sens ?

 

 

- La violence n'est-elle qu'un moyen ?
-
La violence est-elle un moyen comme un autre ?
-
L'utilité de la violence
- L'inutilité de la violence

- La violence est-elle inutile ?
- La violence est-elle un instrument efficace ?
- La force de la violence
- "C'est par la violence que l'on doit établir la liberté."
- La violence peut-elle être gratuite ?
- Existe-t-il une violence gratuite ?

 

 

- La violence est-elle nécessaire ?
- La violence nécessaire

- En quoi la violence est-elle nécessaire ?
- La violence est-elle un mal nécessaire ?

- La nécessité de violence
- La violence est-elle inévitable ?
- Peut-on éviter la violence ?
- Peut-on se passer de violence ?
- Faut-il s'accommoder de la violence ?

- Peut-on refuser la violence ?
 

 

- La violence s'oppose-t-elle à la raison ?
- La violence est-elle rationnelle ?
- Y a-t-il une violence rationnelle ?
- La violence est-elle irrationnelle ?
- Toute violence est-elle irrationnelle ?
- Y a-t-il une violence de la raison ?
- Que peut la raison pour exclure la violence ?
- La violence peut-elle avoir raison ?
- Qu'est-ce qu'une violence aveugle ?
- La violence peut-elle être sans raison ?
- La violence peut-elle être gratuite ?

- Violence, vengeance et ressentiment

 

 

- Désir et violence
- Le désir est-il source de violence ?

 

 

- Peut-on imposer la vérité par la violence ?
- "La vérité doit s'imposer sans violence."
 

 

 

- Toute violence est-elle désordre ?
-
La violence s'oppose-t-elle nécessairement à l'ordre ?
-
Tout ordre est-il une violence déguisée ?
- L'ordre politique exclut-il la violence ?
- L'ordre politique peut-il exclure la violence ?

 

 

- La violence est-elle l'expression de la liberté ?
- "C'est par la violence que l'on doit établir la liberté."

 


 

- Violence et parole
- Violence et discours

 


 

- La violence verbale
- La violence des mots

 

 

- Recourir au langage, est-ce renoncer à la violence ?
- Faire usage du langage, est-ce renoncer à la violence ?
- La parole suffit-elle à faire échec à la violence ?
- La parole peut-elle faire échec à la violence ?
- La parole est-elle une alternative à la violence ?

- Le dialogue contre la violence ?
- La discussion peut-elle mettre fin à la violence ?
- Discuter, est-ce mettre fin à la violence ?
- Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

 

 

-
-
La fin de la violence
- Peut-on mettre fin à la violence ?
- "On ne peut pas se passer de la violence pour mettre fin à la violence."
- Peut-on arrêter la violence ?
- Peut-on empêcher la violence ?
- Un monde sans violence est-il possible ?
- Sortir de la violence
- Comment sortir de la violence ?
- La violence est-elle irréductible ?
-
Que peut la raison pour exclure la violence ?
- Le commerce est-il le remède de la violence ?
- La violence apprivoisée

 

 

et la violence maîtrisée selon Norbert Elias

 

 

- La violence est-elle objective ou subjective ?
- La violence n'est-elle que subjective ?
- La violence est-elle dans le réel ou dans notre regard ?

 

 

- La violence est-elle nécessaire ?
- La violence nécessaire

- En quoi la violence est-elle nécessaire ?
- La violence est-elle un mal nécessaire ?

- La nécessité de violence
- Peut-on se passer de violence ?
- Faut-il s'accommoder de la violence ?

- Peut-on refuser la violence ?

 


-
- Peut-on s'habituer à la violence ?

- Apprivoiser la violence
- Peut-on contrôler la violence ?

 

 


- Le droit s'oppose-t-il à la violence ?
- Le droit met-il fin à la violence ?

 

 

- "On ne peut pas se passer de la violence pour mettre fin à la violence."
- Pour faire la paix, consentir à la violence de la guerre ?

 


 

 

 

 

- Y a-t-il une violence humaine ?
- Y a-t-il une humanité de la violence ?
- Qu'est-ce qu'une violence inhumaine ?
- La violence est-elle inhumaine ?

- La violence est-elle inhérente à l'homme ?
- La violence est-elle le propre de l'homme ?

 

-
 


- Être fasciné par la violence
- Pourquoi la violence est-elle fascinante ?
- Pourquoi la violence nous fascine-t-elle ?
- Apprivoiser la violence

- Faut-il s'accommoder de la violence ?
- Peut-on contrôler la violence ?
- Peut-on s'habituer à la violence ?
- Peut-on consentir à la violence ?
- L'amour de la violence
- Aimer la violence
- Peut-on vouloir la violence ?
- La volonté de violence

 

et la violence maîtrisée selon Norbert Elias

 

 

- Peut-on refuser la violence ?
- Résister à la violence

- Être non-violent
- Peut-on être non-violent ?
- La non-violence est-elle une attitude de résistance ?
- Peut-on faire face à la violence en étant non-violent ?
- Une politique non-violente est-elle possible ?
- L'usage de la violence est-il toujours signe de faiblesse ?
- La violence pacifique
- L'absence de violence

 

 

- Que peut la violence ?
- La violence est-elle un moyen comme un autre ?
- La violence peut-elle faire triompher des idées ?
- Le pouvoir de la violence

- La force de la violence
- Violence et pouvoir
- La violence conquérante

 

 

- Morale et violence
- La violence peut-elle être morale ?
- Peut-on excuser la violence ?
- La violence est-elle impardonnable ?
- Le devoir de violence

 

- La violence est-elle toujours un mal ?
-
Être violent, est-ce faire le mal ?
-
La violence est-elle toujours destructrice ?
-
"Qui vit par l'épée, périra par l'épée."
-
"Tous ceux qui prennent l'épée, périront par l'épée."
-
"Celui qui tue expie, et le sang paye le sang."

 

 

- La violence peut-elle être un bien ?
- Peut-on désirer la violence ?

;

 

- Le plaisir de la violence
- La violence comme orgie ?

 

 

- Légitimer la violence
- Peut-on légitimer la violence ?
- Y a-t-il une violence légitime ?

- Y a-t-il des violences légitimes ?
- Peut-il y avoir des violences légitimes ?
- La  violence légitime
- La violence est-elle légitime ?

- L'exigence de justice peut-elle légitimer la violence ?
- Faut-il considérer le droit pénal comme instituant une violence légitime ?
- "La violence peut être justifiable, mais elle ne sera jamais légitime."
- Le monopole de la violence légitime
 


 

- Le monopole de la violence légitime
- L'État a-t-il le monopole de la violence légitime ?
 

 

- "Œil pour œil, dent pour dent."
- Le devoir de violence
- Justice et violence
- Qu'est-ce qu'une violence juste ?
- Y a-t-il une violence juste ?
-
La violence peut-elle être juste ?
-
Peut-on justifier la violence ?
- Peut-on justifier l’usage de la violence ?

- Y a-t-il des violences justifiées ?
- L'exigence de justice peut-elle légitimer la violence ?
- La justice peut-elle s'obtenir par la violence ?

- La violence peut-elle être un remède à l'injustice ?
- "La violence est juste là où la douceur est vaine."
- "Les moyens violents ne conviennent point à la cause juste."
- "La violence peut être justifiable, mais elle ne sera jamais légitime."

- La violence peut-elle avoir raison ?

 


- Peut-on imposer la vérité par la violence ?
- "La vérité doit s'imposer sans violence."
- "La violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre".
 

 

- Une guerre peut-elle être juste ?
- Peut-on parler de guerre juste ?
- Y a-t-il des guerres justes ?
- Peut-on justifier la guerre ?
- "Une guerre est juste quand elle est nécessaire."

 

 


 

- La violence révolutionnaire
- Une révolution peut-elle être non-violente ?
- "Les vraies révolutions sont lentes et elles ne sont jamais sanglantes".

 

 

 

 

 

- La violence est-elle toujours destructrice ?
- Que disent les ruines de la violence ?

- En quoi la violence peut-elle être dite fondatrice ?
- Que peut fonder la violence ?
- "Ce n'est pas la violence qui restaure, mais la violence qui ruine, qu'il faut condamner."
- La violence conquérante

 

 

 

 

- La violence peut-elle être belle ?
- La beauté de la violence

- Y a-t-il une beauté de la violence ?
-
Y a-t-il un art de la violence ?
-
L'art de la violence

 


- Peut-on refuser la violence ?
- Être non-violent

- Peut-on être non-violent ?
- La non-violence est-elle une attitude de résistance ?
- Peut-on faire face à la violence en étant non-violent ?
- Une politique non-violente est-elle possible ?
- L'usage de la violence est-il toujours signe de faiblesse ?
- La violence pacifique
- L'absence de violence

 

 


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Dissertation, « Discuter, est-ce renoncer à la violence ? », sujet de métropole, juin 2021

Introduction, i. la discussion est typiquement l'issue non violente dans les affaires humaines, car elle tisse et stabilise les liens humains qui composent la société, 1. la discussion rationnelle est aux antipodes du combat, 2. l'exemple de la polis grecque : la discussion argumentative ordonnant les relations humaines, 3. l'éthique de la discussion à la base des normes et des décisions dans les démocraties modernes, ii. les discussions peuvent occulter, inciter ou accomplir certaines formes de violences, 1. les discussions peuvent être la source de violences symboliques, 2. les discours de haine, exemple de violence langagière porté au paroxysme, 3. se faire violence à soi-même pour se rendre intelligible, iii. la discussion franche et critique, mais bienveillante, comme moyen de connaissance de soi et de l'autre, 1. envisager la discussion comme une libération de soi-même dans l'ouverture vers autrui, 2. la conférence de montaigne : la franchise et le désaccord bienveillants, créateurs des liens amicaux, 3. le dialogue socratique : connaissance de soi en réfléchissant dans la polis.

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Corrigés du bac philo – filière générale : “Discuter, est-ce renoncer à la violence ?”

Faire le choix de régler nos problèmes, nos différends avec l’autre par la parole implique de renoncer à la violence physique. Pourtant, le langage est la source d’autres formes de violences et de domination, plus insidieuses. Mobilisant Maurice Merleau-Ponty pour éclairer ce paradoxe soumis aux candidats du bac philo 2021, Aïda N’Diaye, professeur au lycée, souligne que parler ensemble, c’est toujours déjà accepter d’être en communauté avec autrui.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Notions du programme : le langage, l’État

Dans Les Fragments d’un discours amoureux , Roland Barthes analyse la « scène » de ménage : il n’y s’agit pas de dire la vérité mais bien d’y avoir le dernier mot. Ce qui importe, dit-il, c’est la « dernière réplique » – l’enjeu est donc de clouer le bec à son interlocuteur, c’est-à-dire d’imposer sa position de domination. Certes, discuter, ce n’est pas (toujours) se disputer, mais cet exemple montre que la discussion, plus ou moins agitée, semble ne pas nécessairement exclure la violence. Car la violence n’est pas que physique ou matérielle. Dès lors, la discussion ne peut-elle pas être également le lieu d’une violence symbolique ou de rapports de force ? Mais discuter ne signifie pas seulement faire usage de la parole   ; c’est aussi échanger et partager des idées dans la tentative de trouver un terrain d’entente. Accepter la discussion, c’est accepter – par exemple dans le cas d’un conflit social – d’entrer dans une négociation qui pourrait déboucher sur une résolution du conflit. De la même manière, on parlera de pourparlers pour désigner les discussions qui doivent permettre à des belligérants de mettre fin aux combats qui les opposent. De ce point de vue-là, discuter avec l’autre (on ne discute pas tout seul) n’implique-t-il pas de substituer la parole à la force et aux armes, et donc de renoncer à la violence ?

Mais pour rompre définitivement avec la violence, encore faudrait-il que le langage permette d’instaurer un ordre du discours qui échappe totalement aux rapports de force qui lui sont extérieurs et lui préexistent. Cela est-il seulement possible ?

Nous verrons dans un premier temps que la discussion exclut de fait la violence, puisque la parole est immatérielle là où la violence est matérielle. Mais, précisément, la violence ne peut-elle pas s’exercer, sous une autre forme, également dans l’ordre du discours ? Toutefois, discuter n’est-ce pas se placer sur un terrain commun avec son interlocuteur et donc nécessairement renoncer à l’usage de la violence ?

Le langage est un outil de communication immatériel, et donc à l’opposé de la violence physique

  • La discussion repose sur l’utilisation du langage, qui est immatériel

Or la violence, à l’inverse, se caractérise par sa dimension physique. Il semble donc a priori que, par définition, la discussion se déroule dans un domaine étranger et extérieur à la violence.

Du linguiste Ferdinand de Saussure au philosophe Friedrich Nietzsche, l’analyse du langage comme un système arbitraire de signes va dans le sens de cette caractérisation de la parole comme immatérielle et, en partie du moins, creuse (chez Nietzsche, notamment), dans le sens où elle ne serait qu’une pure convention. Dès lors, discuter, c’est simplement transmettre des informations par l’intermédiaires de ces signes que sont les mots, et cela semble exclure la violence.

  • Les paroles et les actes s’opposent, la discussion et la violence aussi

Et même, on peut voir dans la parole une forme d’empêchement, voire d’impuissance, liée précisément à son immatérialité et à son artificialité qui nous éloigne encore davantage de la sphère de la force et de la violence. C’est le sens notamment de l’opposition entre la parole et les actes, qui semble placer la parole du côté de l’inefficacité, voire d’une certaine vacuité, et les actes, au contraire, du côté de l’effectivité. Dès lors, qu’on le veuille ou non, en somme, discuter serait nécessairement renoncer à la violence – car parler, ce n’est pas la même chose que faire ou agir, et ce n’est même ni faire,  ni agir.

Cette vacuité ou inefficacité des mots fait notamment l’objet des analyses de Bergson dans Le Rire , dans lequel il montre en quoi les mots sont en partie inefficaces puisqu’ils ne parviennent pas à parler correctement des réalités particulières et uniques qu’ils désignent, car ce ne sont que des étiquettes générales. Les paroles étant immatérielles, voire inefficaces, la discussion semble donc nécessairement exclure la violence.

Transition  : Mais suffit-il de discuter pour échapper à la violence ? La discussion ne peut-elle pas aussi être porteuse des rapports de force et de domination qui lui préexistent ? La violence n’est-elle que matérielle ?

Discuter ne signifie pas nécessairement renoncer à la violence

  • Il y a des usages de la discussion dont la seule finalité est d’assoir une domination

On parle de la polémique , par exemple, pour désigner ce type de discussion. Il y a bien alors une forme de violence, puisqu’il s’agit de dominer son interlocuteur devenu adversaire. C’est bien ce que revendique Gorgias dans le dialogue de Platon du même nom. Dans ce cadre, discuter, ce n’est pas renoncer à la violence (au contraire) mais c’est la prolonger par d’autres moyens – et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Socrate préfère renoncer à la discussion lorsqu’elle se déroule dans de telles conditions (c’est-à-dire quand elle a pour but la domination, et non la recherche commune de la vérité).

  • Même lorsque le cadre n’est pas explicitement polémique, la discussion est porteuse des rapports de force qui lui préexistent

Si le langage est un outil de communication, cela signifie que, comme pour tout outil, les effets qu’il produit dépendront du pouvoir dont est par ailleurs doté celui qui l’utilise. La parole est, dans la discussion, porteuse de la violence symbolique qui lui préexiste – sociale, institutionnelle, culturelle, etc.

Dans Ce que parler veut dire , Bourdieu montre ainsi en quoi notre manière de parler, et donc de discuter, qui fait partie de notre habitus (c’est-à-dire notre capital social incorporé), reflètera les positions de domination qui traversent la société. Il serait illusoire de prétendre échapper à ces rapports de force par la simple discussion. On peut donc en conclure qu’il ne suffit pas de renoncer à la force matérielle, dans la discussion, pour échapper à la violence qui peut aussi être symbolique.

Transition  : Mais discuter ne signifie pas seulement parler : dans la discussion, n’y a-t-il pas l’idée d’un partage, d’une expérience commune qui exclue nécessairement la violence ?

Discuter, ce n’est pas seulement échanger des informations, c’est partager une expérience commune avec l’autre, et donc faire communauté

  • Discuter, c’est vivre une expérience commune avec l’autre, et donc échapper à la violence

Échanger, cela signifie en effet également partager, vivre une expérience commune avec mon interlocuteur. Quand je discute avec autrui, ce qui importe, ce n’est pas tant ce dont nous parlons ni les informations qui sont transmises, mais le fait d’être et de discuter avec l’autre. La discussion, dans ce sens, est une expérience vécue en commun avec autrui.

C’est la définition que Merleau-Ponty donne du dialogue dans la Phénoménologie de la perception . Discuter, au sens de partager, c’est donc nécessairement renoncer à la violence.

  • D’où l’importance de la discussion dans la sphère politique et démocratique qui cherche à exclure la violence

C’est ce qui explique l’importance de la discussion et de la délibération dans la sphère publique politique, et particulièrement démocratique, qui place la parole au cœur de son fonctionnement – à Athènes, déjà. 

Comme l’analyse Éric Weil par exemple, pour « faire communauté », il faut déjà être d’accord sur un point, qui est précisément de discuter et non de se battre en cas de désaccord. La question politique majeure est donc celle des conditions d’une délibération productive et légitime.

Parler n’exclut pas nécessairement la violence puisque les différents usages du langage ainsi que les positions des interlocuteurs dans la discussion ne permettent pas d’échapper aux rapports de force et de domination qui peuvent les opposer par ailleurs et leur préexister. Mais discuter, ce n’est pas seulement transmettre des informations ni parler. Cela signifie aussi échanger et partager avec l’autre et dans ce sens, comme le montre d’ailleurs la place de la délibération en démocratie, discuter, c’est nécessairement renoncer à la violence pour tendre vers un terrain d’entente avec autrui.

Retrouvez l'ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2021 :

➤ filières générales :.

Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?

Sommes-nous responsables de l’avenir ?

Commentaire de texte : De la division du travail social (1893) d’Émile Durkheim.

➤ Filière technologiques :

Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?

Savoir, est-ce ne rien croire ?

La technique nous libère-t-elle de la nature ?

Commentaire de texte : Le poète et l’activité de fantaisie (1907), de Sigmund Freud .

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dissertation philosophique sur la violence

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  • Dissertation type bac : La violence échappe-t-elle à notre entendement ?

La violence échappe-t-elle à notre entendement ? Dissertation type bac

À l'aide des connaissances, et après avoir répondu aux questions suivantes, répondre à la question d'essai philosophique :

« La violence échappe-t-elle à notre entendement ? »

Quelle problématique correspond au sujet ?

Peut-on comprendre et accepter la violence ?

Qu'est-ce que la violence ?

Comment violence et entendement sont-ils liés ?

Doit-on accepter la violence ?

Quels arguments seraient pertinents à utiliser ?

C'est seulement à l'état de nature que la violence peut échapper à l'entendement humain

On XXe siècle, on tente de comprendre comment les hommes ont pu accepter de tomber dans la tyrannie

L'homme pensant doit refuser la violence et se révolter contre elle, c'est le seul moyen d'atteindre la sagesse et la paix de l'âme

La violence est innée en l'homme, rien de ce qu'il peut faire ne pourra l'empêcher

L'homme ne pourra jamais comprendre la violence, elle lui échappe totalement

Le XXIe siècle est une période prospère, la violence n'existe plus, l'homme n'a donc pas à s'en préoccuper

Quel plan pourrait convenir ?

I. C'est seulement à l'état de nature que la violence peut échapper à l'entendement humain

II. On XXe siècle, on tente de comprendre comment les hommes ont pu accepter de tomber dans la tyrannie

III. L'homme pensant doit refuser la violence et se révolter contre elle, c'est le seul moyen d'atteindre la sagesse et la paix de l'âme

I. La violence est innée en l'homme, rien de ce qu'il peut faire ne pourra l'empêcher

II. L'homme ne pourra jamais comprendre la violence, elle lui échappe totalement

III. Le XXIe siècle est une période prospère, la violence n'existe plus, l'homme n'a donc pas à s'en préoccuper

I. Les hommes sont naturellement violents

II. Rien de ce qu'ils peuvent faire, même les meilleures actions possibles, ne pourra changer les choses

III. L'homme doit donc accepter sa condition d'homme violent

Quelle accroche peut convenir ?

En société, l'homme doit agir pour le bien-être de tous et faire en sorte qu'une vie pacifiste en communauté soit possible.

L'homme est naturellement mauvais et rien de ce qu'il fait ne pourra faire changer les choses.

Qu'est-ce que la violence humaine ?

Depuis toujours, l'homme est capable de comprendre et de contrôler la violence qu'il a en lui.

Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Au premier abord, il semble impensable que l'homme comprenne véritablement la violence, dans la mesure où s'il en mesurait toutes les conséquences, il ne la pratiquerait pas. Ainsi, certains philosophes pensent que c'est seulement à l'état de nature que la violence peut échapper à l'entendement humain ; civilisé, l'homme est conscient de ses actes et ne peut être violent." ?

Selon Hobbes, à l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme, idée qu'il développe dans le Léviathan .

À l'état de nature, l'homme est naturellement mauvais selon Rousseau. C'est le passage de la vie dans la nature à la vie en société qui lui permet de changer.

Pour Sartre, la condition de l'homme est absurde, c'est la seule chose qui compte.

Dans L'homme révolté , Albert Camus explique qu'il faut se révolter contre tout ce qui nous semble injuste.

Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Au XXe siècle, en raison des guerres successives, de nombreux philosophes vont tenter de comprendre ce qu'est la violence et pourquoi les hommes la pratiquent. On essaie alors de déterminer les raisons qui poussent les hommes, être doués de raison, à accepter des régimes tyranniques qui oppressent les plus faibles." ?

Hannah Arendt rédige trois textes au sujet de la violence : sur la violence, sur les origines du totalitarisme et sur les conditions de l'homme moderne.

Selon Alain, l'homme est responsable de la tyrannie qui submerge le XXe siècle car il a accepté d'être esclave du totalitarisme.

Selon Hobbes, à l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme, idée qu'il développe dans le Léviathan.

Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Alors, l'homme pensant doit refuser la violence et se révolter contre elle, c'est le seul moyen d'atteindre la sagesse et la paix de l'âme. Puisque l'homme a conscience des dégâts et des inégalités que peuvent créer toutes les formes de violence, il ne peut pas rester inactif, il doit refuser la violence." ?

C'est en témoignant contre l'oppression que l'homme peut réussir à s'en libérer, comme le fait Primo Levi dans Si c'est un homme.

Quel philosophe a défendu l'idée que l'homme doit continuer le combat contre la violence ?

Quel philosophe est contre l'idée selon laquelle l'homme est naturellement bon ?

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Philosophie: La morale est-elle une convention sociale ? (dissertation)

Dissertation violence: La parole suffit-elle à faire échec à la violence ?

Publié le 02/04/2024

Extrait du document

« La parole suffit-elle à faire échec à la violence ? Introduction: L'homme est un être qui parle. On pourra peut être considérer que cette faculté doit lui permettre de construire des rapports susceptibles d'échapper à la violence. Il faudrait promouvoir les débats et les dialogues, définir des conditions d'une vie commune. Cependant la parole peut elle-même véhiculer une certaine forme de violence, à tout le moins lui permettre de se développer. Doit-on en effet penser que la parole suffit à faire échec à la violence ? Mais il faudrait sans doute mieux caractériser le discours capable de s'opposer ainsi aux bruits et à la fureur. D'ailleurs, il n'est pas si certain que toutes les formes de violence puissent ainsi être combattues. La parole peut-elle faire échec à la violence ou bien faut-il se résoudre à considérer qu'il existe une forme de violence contre laquelle la parole ne peut rien? 1- La parole peut, dans certaines conditions, faire échec à la violence. A-La violence comme contrainte Il faut interroger cette distinction entre la parole et la violence: où régne la parole, dira-t-on que nécessairement s'éloigne la violence? Parler c'est utiliser un code commun le langage en s'adressant à un interlocuteur, afin de lui délivrer un message. La violence, quant à elle, est d'une certaine façon muette: elle est de l'ordre du fait brut. Ainsi, le fracas des armes empêche l'échange de paroles. Il y a violence lorsque l'on force un individu ou un groupe d'individus à faire quelque chose. La violence s'exerce par la contrainte physique la simple menace est déjà une forme de violence. L'individu est tenu de faire quelque chose qu'il ne ferait pas spontanément. Il lui est impossible d'opposer les mots; il ne peut faire autrement que d'obéir. Cependant cette opposition entre parole et violence n'est peut-être pas aussi nette. La parole peut accompagner la violence et peut même produire une certaine forme de violence. B- La violence sophistique Un certain usage de la parole peut lui-même favoriser la violence. Ainsi le mensonge ou la tromperie. En masquant une information, ou bien en la modifiant, on force un individu à faire ce qu'il n'aurait pas fait s'il avait détenu la vérité (voir le personnage de Calliclès dans le Gorgias de Platon). Ainsi, le sophiste use de tous les arguments afin de persuader. Il s'adresse moins à la raison et davantage à la sensibilité peurs, angoisses, fantasmes... Le sophiste cherche à emporter l'adhésion; tous les procédés rhétoriques lui conviennent. La fin prime sur les moyens. Il y a donc une violence de cette parole qui vise à prendre le pouvoir sur autrui. A ce type d'usage de la parole, Socrate oppose la recherche philosophique. C- La parole comme échange: le dialogue philosophique. Socrate ne cherche pas à persuader mais bien plutôt à convaincre. Tel est le sens de la remarque fameuse: « je ne sais qu'une chose c'est que je ne sais rien ». Les mots, le langage n'est pas utilisé pour disposer d'un certain pouvoir sur autrui. Socrate ne cherche aucune faveur, ni politique, ni économique. Lui importe simplement la recherche commune de la vérité.

Il inaugure le pari philosophique le dialogue c'est à dire la parole partagée permet de manifester des vérités communes. Cela suppose pose la mise en oeuvre d'une argumentation: chaque affirmation doit exhiber ses raisons. La philosophie naît de ce souci de l'argumentation: une remarque démontrée est acceptable par quiconque se soumet uniquement à la raison. Il n'y a plus ici de rapport de forces, ni même de rapport de séduction: il existe des propositions sur lesquelles des êtres rationnels peuvent s'accorder. Transition: une parole commune pourrait alors, en principe, effacer les dissensions en révélant les vérité rationnelles susceptibles d'un accord des esprits. La démarche scientifique trouve là son origine. Ainsi, la parole suffirait à faire échec à la violence la philosophie cherche à quitter le domaine de l'opinion subjective afin de produire avec autrui, dans le cadre d'un dialogue, des vérités universelles. Mais le procès de Socrate montre qu'il n'est pas toujours facile de distinguer le sophiste et le philosophe: la rumeur et le préjugé auront toujours tendance à disqualifier la démarche philosophique en la présentant comme une simple forme de procédés rhétoriques. A la tombée de la nuit il est parfois difficile, expliquait Platon, de bien différencier le chien du loup. II- La parole commune doit pouvoir distinguer distinguer violence légitime et violence illégitime. A-La parole comme justification En effet, à mieux décrire la violence, on peut montrer qu'elle n'est que rarement silencieuse : l'homme violent tente toujours de justifier sa violence et par conséquent produit une théorie par laquelle il cherche à l'expliquer. La violence est alors accompagnée d'un discours qui tente d'en manifester la nécessité. « Toute guerre est juste >», écrit Alain en voulant dire par là, que l'homme violent trouvera toujours de bonnes raisons pour expliquer la guerre qu'il prétendra ainsi. inévitable. Telle est la fonction de l'idéologie qui masque la brutalité des faits en les parant d'une vertu qu'ils n'ont pas on fait toujours la guerre au nom d'un droit supposé. Comment dès lors distinguer entre une parole qui ne fait que justifier la violence et une parole qui la combat? B- L'arbitrage de la parole Il faut, explique Alain, abandonner cette prérogative le pouvoir de se faire justice soi-même. Tel est selon lui l'acte de naissance du droit et de la justice. Il faut donc accepter par avance l'arbitrage. L'homme juste est celui qui se soumet à la règle commune et aux juridictions compétentes dans la mesure où elles suivent des procédures identiques quel que soit l'accusé. La décision peut m'être défavorable, elle ne sera pas discutable si une distribution juste de la parole l'a précédée. Défense et accusation auront eu leur temps de parole. Voilà pourquoi Socrate ne cherche pas à fuir la décision du tribunal qui pourtant le condamne. Euit Athènes ? Mais ce serait trahir sa parole et montrer pour le coup qu'elle n'était qu'un faux-semblant. Acceptant la décision du tribunal, il se soumet à l'arbitrage et répond ainsi, de manière radicale, à ses.... »

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N'y a-t-il de violence que pour l'homme ?

Ceci est la dissertation presque complète (il manque juste la conclusion). Elle est entièrement rédigée et m'a permis d'avoir 19/20.

Introduction

Hobbes affirme que l'homme est un loup pour l'homme, indiquant par ces mots que la violence est un phénomène naturel chez l'humain. Mais pourtant, le loup n'est pas un loup pour le loup, alors qu'il peut tuer violemment sa proie. La violence, force brutale qui contraint ou détruit un être, semble être l'apanage spécifique de l'humain, mais seulement parce qu'elle n'est pas humaine, mais animale, bestiale, ou simplement naturelle. On peut donc se demander s'il n'y a de violence que pour l'homme. On peut constater en effet, et ce sera l'objet de notre première partie, que la violence est un fait de nature, et que l'homme n'est pas le seul qui soit capable de l'exercer ou de la subir, encore qu'il soit apparemment le seul à pouvoir désigner comme violence un acte qui vise à la destruction d'un autre être. La violence, nous le montrerons dans un second moment, semble n'avoir de sens que pour l'homme, précisément parce qu'elle est l'absolument non humain, et exprime l'animalité dans laquelle il peut se dégrader. Cette double nature, humaine et non humaine, qui fait peser sur l'homme la menace permanente de l'inhumanité, semble donc la condition pour que la violence prenne sens comme ce contre quoi l'homme doit lutter pour construire son humanité.

I – La violence est un fait de nature et l'homme n'est pas le seul qui soit capable de l'exercer ou de la subir

A – Description du phénomène de la violence La violence est définie comme une force brutale qui contraint, soumet, un être ou une chose. On parle de la violence des éléments déchaînés, de la violence des lois naturelles qui conduit certains êtres vivants à en détruire d'autres, de la violence d'un acte ou d'une émotion chez un homme. On désigne par là le moment où des forces brutales se mettent en mouvement et produisent des effets destructeurs pour d'autres êtres, ou éventuellement, pour l'être qui manifeste cette violence, lorsqu'elle se retourne contre lui. - La violence détruit l'unité, l'intégrité d'une chose, d'un être. Cela vaut pour toute forme de violence. Ce qui est visé, c'est la destruction de quelque chose est uni dans une identité. Il y a des forces qui unifient un être, le tiennent ensemble, et la violence, c'est lorsqu'on oppose à ces forces d'autres forces qui tendent à briser cette unité, pour atteindre à la mort du corps (dans tous les sens du terme : corps humain, animal, objet inanimé, corps politique, etc.).

B – Il entre dans la violence également un caractère de soudaineté, d'imprévisibilité. Le moment de la violence, c'est le moment de l'explosion, du déchaînement des forces. Dans le cas d'une violence calculée, préméditée, et accomplie de sang froid, par exemple, il y a un déchaînement dans le moment de l'acte, quelque chose comme un pur mouvement de destruction. Il entre dans la violence une sorte d'accélération du temps naturel. On parlera de mort tranquille lorsque cet événement a eu lieu en suivant le cours qui était supposé être le sien, et de mort violente, quand ce cours naturel du temps est interrompu et précipité. La destruction est naturelle, elle se fait selon les lois de la nature, mais à l'intérieur de cette naturalité, la violence apparaît comme un phénomène non naturel, un moment où la nature s'affole, sort de son cours, comme le "temps sort de ses gonds" pendant les grands bouleversements qui secouent le Royaume du Danemark du Prince Hamlet. Le rapport de force est cependant la loi naturelle de l'être : mon corps tient sur terre en vertu d'un ensemble de forces qui se contrent et s'équilibrent. Il y a violence lorsque ces forces semblent se déséquilibrer, même si en réalité le moment de la violence ne transgresse pas les lois physiques, mais les utilise au contraire pour son œuvre de destruction.

C – Cependant, l'éprouvé de la violence semble être spécifique à l'homme. On parle d'une violence de la nature, mais on n'attribuera pas la violence à la chose naturelle ou l'animal, on ne parlera pas d'un loup violent, même si par ailleurs on peut dire que les règles qui régissent les sociétés animales peuvent être violentes. L'être vivant éprouve la douleur, la destruction, mais la notion de violence ne semble avoir de sens que pour l'être humain, qui peut seul la remettre en contexte et la désigner comme telle. Les autres êtres vivants, soumis aux lois naturelles, vivent cette violence sur le mode de l'immanence, sur le mode de l'immédiateté. L'homme, lui, est capable de s'élever au-dessus de sa simple immédiateté naturelle. Il est également capable de réfléchir l'unité, et c'est pourquoi il peut éprouver, au delà de la douleur, la violence de cette douleur. La violence visant à la destruction de l'identité, il faut une conscience réfléchie de cette identité pour que naisse la notion de violence. La violence est un fait de nature, mais elle n'apparaît comme violence que pour celui qui voit ce qu'elle produit, à savoir la destruction, et non pas seulement l'éprouver ou en souffrir. Mais pour comprendre la destruction, il faut avoir la notion de ce qu'est l'unité, l'intégrité. Il y a donc une violence objective, dans le monde physique et naturel, mais elle ne peut être pensée comme violence que pour un être qui voit, au-delà du moment de la destruction, l'unité de ce qui est détruit. Lorsque le médecin ampute une jambe pour sauver son patient, la violence faite au corps est réelle, mais l'unité qui vaut alors est celle de l'être humain, de la conscience, c'est son intégrité et sa vie qu'il convient de sauver, et l'intégrité du corps devient alors accessoire en face de l'intégrité de l'humain.

D – On parle également de violence pour désigner l'abus de la force dans le but de soumettre l'autre, ce qui suppose une certaine intentionnalité de l'acte. Cependant hors l'humain, les êtres naturels, pour les raisons déjà évoquées, n'ont pas conscience de l'autre comme autre, et ne peuvent donc viser sa destruction comme autre, ils ne visent, lors de leur comportement violent, que l'assouvissement d'un désir ou d'un besoin naturel. Ils sont donc là encore dans l'immanence, il n'y a pas de visée intentionnelle vers l'autre comme autre, il y a seulement expression, en quelque sorte, d'un mouvement naturel qui vient d'eux, mais ne va pas spécifiquement vers l'autre, il n'Y va que de manière contingente, il se trouve que cet autre est un gibier potentiel, une proie. L'homme qui veut tuer son congénère vise, au delà de la destruction du corps de cet autre, la destruction de sa conscience comme conscience autre.

E – On peut en conclure que la violence se distingue du simple rapport de force lorsque l'on vise l'anéantissement de l'autre pour son anéantissement, ce qui suppose une conscience de l'altérité, de l'identité, toute chose dont seul l'homme semble capable. Mais la violence reste cependant, et paradoxalement, un fait naturel, l'exercice d'une force extrême pour détruire, contraindre un autre corps. Nous avons donc le paradoxe d'un fait naturel qui n'existe et ne peut exister que pour celui qui n'est pas uniquement soumis aux lois de la nature, l'homme.

II – Il n'y a de violence que pour l'homme, parce qu'elle exprime ce qui en l'homme n'est pas humain, mais purement naturel.

A – L'homme, nous le disions, reconnaît la violence dans la nature et la désigne comme telle, en tant qu'elle se présente à lui comme le moment d'un pur rapport de force qui vise à ou produit effectivement la destruction d'un être. Il ne peut la désigner comme violence que s'il a conscience de cette unité et de la distorsion temporelle que produit l'explosion de violence. Lorsque l'homme est violent, il accomplit ce qu'il a reconnu comme existant dans la nature, une œuvre de destruction brutale. Le moment de la violence, c'est celui où l'homme se conduit comme une brute, comme un animal, justement. Mais pour être désigné comme brute, il faut précisément ne pas en être une, ou avoir une nature autre. Il n'y a que de l'homme que l'on dira qu'il se conduit comme une brute, ce terme n'est utilisé à propos des animaux, par exemples, que pour désigner un caractère naturel, non pour dénoncer un comportement. L'animal, lui, ne peut jamais quitter son animalité, qui ne lui est pas reprochée. L'homme au contraire est cet être qui a la possibilité de quitter sa nature humaine pour redescendre jusqu'au statut de brute. La violence ne peut donc faire sens que pour quiconque est capable de distinguer entre la naturalité et un autre de la nature, en l'occurrence l'humanité. Ce qui rend possible la notion de violence, ce qui la fait émerger, c'est la séparation opérée par la conscience et la raison, qui nous permet de dire : ceci est violent, comme on dirait : ceci n'est pas humain, n'appartient pas en propre à l'humain, ceci appartient à la nature, c'est le fait naturel en l'homme.

B – La violence est donc ce qui, issu de la nature où elle n'a pas de sens comme tel, vient s'immiscer dans notre humanité pour détruire l'humain. Même lorsqu'elle vise la destruction d'une chose, la violence vise plus loin que l'objet, la chose appartient à l'ennemi, ou elle symbolise ce que nous haïssons.

C – Cela explique que la violence soit rationalisée par les sociétés. Les lois vont décider des violences permises ou interdites, pour ne garder le nom de violence qu'à celles dont on estimera qu'elles ne relèvent que de la barbarie, de la brutalité. Les religions qui sacrifient des humains, les inquisiteurs qui brûlent les hérétiques, les chefs politique qui envoient les soldats à la guerre, ne le font pas au nom de la nature, mais au nom de la loi : l'ennemi est celui qui incarne la force destructrice, et c'est l'unité (la religion, l'état, la communauté) qui, pour justifier la destruction en retour de l'ennemi, déclare se défendre contre la force violente et destructrice de l'ennemi. Il y a toujours un discours qui justifie l'action violente, pour lui ôter son caractère de violence, et ce discours désigne l'ennemi comme le vrai agresseur, la violence en retour n'étant dans ce cas considérée que comme les forces de résistances à l'ennemi. Il faut donc légiférer autour de l'acte de destruction, pour distinguer celui qui préserve l'unité et celui qui la détruit. Celui qui préserve l'unité, comme le coup de scalpel du chirurgien, sera désigné d'un autre nom que violence en tant qu'il relève non pas de la brute, mais de l'humanité : mettre à mort celui qui menace notre religion et la communauté des croyants, mettre à mort l'ennemi qui n'est plus un homme mais un simple soldat, instrument anonyme de l'autre État, celui qui veut me détruire. Les lois de la guerre sont faites pour séparer l'homme de la bête, elles nous indiquent que les hommes, même dans la guerre qui comprend des actes brutaux, veulent s'élever au-dessus de la bête. Il y a des règles de guerre, et le soldat qui les transgresse pour commettre des forfaits est passible d'un châtiment parce qu'il a agit non pas au nom de la cause supérieure qu'il était supposé servir, mais au nom d'un instinct, d'un désir, de la cupidité ou la bestialité, autant de mouvements qui rappellent l'animal en lui.

D – Celui qui est désigné comme purement violent, c'est le barbare, la brute, autrement dit, celui qui commet un acte de destruction non pas pour préserver une unité considérée comme plus haute, mais parce qu'il suit les lois naturelles de son désir ou de ses pulsions, celui qui se conduit comme le ferait un animal. Le discours de légitimation qui accompagne toutes les violences "légales" servent à distinguer entre une destruction dite valide, et une autre qui serait la vraie violence, la mouvement impulsif, brutal, de la bête. La violence est donc, au sein de l'humain, le moment où l'humain disparaît, paradoxalement, le moment où j'agis sans contrôle sur mes émotions, mes passions, sans conscience de mon humanité ou de celle de ma victime, le moment où la raison a disparu, cette raison qui me permettait de percevoir, précisément, l'autre en face de moi et de lui donner un sens. Cet autre ne devient, comme pour l'animal, qu'une proie, alors qu'il est avant tout, pour le discours légitimant, l'ennemi, l'hérétique, le danger, l'agresseur. Inversement, celui qui veut dénoncer comme violence ce qui se donne le masque de la loi, celui-là montrera que derrière ce masque se cache une vraie violence : vous dites que vous tuez cet homme parce qu'il menace votre religion ou votre état, mais en réalité, je dénonce ce faux discours et je vous montre que ce qui vaut, c'est l'humain en face, aucune réalité ne doit valoir plus que l'humain que vous détruisez comme le ferait des brutes. Quelle que soit la position idéologique et théorique des uns et des autres, ce qui est désigné comme violence est toujours un acte de destruction dans lequel l'homme se rabaisse à la condition d'animal, qu'il est supposé avoir quitté avec la civilisation, la raison, la conscience.

III – Il n'y a de violence que pour l'homme car il est le seul à devoir construire son humanité en surmontant son animalité.

A – C'est donc parce qu'elle n'est pas humaine que la violence n'existe que pour l'homme. La notion de violence ne prend sens que chez celui qui est capable d'identifier du naturel et du non naturel, et qui est doué de cette double nature, comme c'est le cas pour l'homme. L'animalité de l'animal n'est pas condamnable, alors que la violence humaine est condamnée par l'homme dès qu'elle ne peut plus se prévaloir du discours de la loi. La violence est en effet ce qui désigne l'inhumanité, et c'est pourquoi elle ne peut pas prendre sens dans un monde de pure animalité, où la notion même d'humanité et d'identité de l'être humain n'existe même pas. C'est pourquoi toutes les théories qui justifient la violence brutale comme un fait de nature qui ne doit pas être contrarié, ne s'élaborent que sur fond d'une certaine conception de l'homme : on tient qu'il est un simple élément de la nature, un animal parmi d'autres, et que la satisfaction de ses instincts et de ses pulsions constituent la loi de son être, comme pour le prédateur de chasser et de tuer sa proie. La violence se manifeste donc chez l'homme, et chez lui seul, comme ce qui vient nier son humanité.

B – La notion d'humanité ne va donc pas de soi, et il semble que l'homme ait à lutter en permanence pour se construire comme homme alors qu'il appartient en quelque sorte à deux règnes, à deux mondes : il y a en lui tout le domaine de la sensibilité, qui relève de la nature, et qui comprend les émotions, les instincts, les pulsions, les désirs, et le domaine de la rationalité, par laquelle il s'élève au-dessus de son animalité. La nature en lui le pousse à satisfaire ses besoins et ses désirs tout simplement, comme le ferait un animal. Et pour les satisfaire, il devra peut-être détruire ce qui est sur son chemin, l'empêche de jouir de l'objet qu'il possède, cet obstacle se présentant à lui comme un pur obstacle, et non pas un homme, ou un être vivant. Toute être devient simple objet de désir ou obstacle, l'être en face de moi est réifié par mon désir. Mais si les hommes ne font que suivre leur désir, ils se voient eux-mêmes menacés d'être détruit par les autres hommes, et cette conception est à la base, en théorie politique, des thèses contractualistes comme celle de Hobbes : les hommes à l'état de nature se voient bientôt plongés dans les ténèbres d'une guerre de tous contre tous, dans laquelle personne n'est à l'abri de la mort. En effet, si je peut détruire celui qui s'interpose entre l'objet de mon désir et moi, il peut en retour, s'il est plus fort, me détruire également. Je peux me défendre contre un homme, mais dans l'état de nature, ce sont tous les hommes qui sont potentiellement mes ennemis. C'est pourquoi, dit Hobbes, les hommes, vaincus par la peur de la mort, ont décidé de se réunir en société civiles, sous la contrainte de certaines lois qui, en leur ôtant un peu de la liberté totale mais stérile qu'ils auraient à l'état de nature, leur donnent en retour la sécurité et la liberté de jouir de ce qu'ils ont acquis et possèdent dans le cadre de la loi, sans craindre d'être victime des autres. Le droit est établi, et la violence brutale par laquelle je satisfais immédiatement mon désir est condamnée comme transgression du pacte social, et régression à mon animalité. C'est précisément le caractère rationnel de l'homme qui lui permet de faire ce calcul par lequel il va entrer en communauté civile et se soumettre au droit, un droit qui n'est plus le droit naturel des simples lois physiques, mais un droit plus haut, celui que la raison nous désigne comme étant "ce qui doit être", le légitime. L'homme découvre en lui la capacité à résister à ses inclinations sensibles, en donnant sens à autre chose que les simples besoins. C'est ce caractère rationnel qui est considéré comme ce qu'il y a de plus haut en l'homme, et qui nous confère notre humanité. La raison me permet de considérer l'autre comme un Autre, de ne plus voir en face de moi un simple objet, mais une conscience, qui ne se réduit pas à un simple corps matériel. Là où mon désir m'incline à le détruire pour jouir de l'objet, ma raison peut avoir contrôle sur cette inclination, et me faire choisir de ne pas le détruire. Mais puisque l'homme a un corps, il sera en permanence soumis à cette tentation de l'animalité, une animalité qui, lorsqu'elle surgit chez lui, devient inhumanité. C'est en ce sens que nous pouvons dire que l'homme est contraint, en quelque sorte, de construire son humanité, par une lutte de sa raison contre ce qui tend à la ramener vers le plus animal en lui, et pour lequel il n'est pas fait. L'animal est fait pour être animal, la chose pour être chose, et ils n'ont pas l'aptitude à se penser eux-mêmes comme conscience et à choisir une autre voie que la soumissions aux lois naturelles. Mais l'homme, par sa raison, peut se connaître comme conscience et identité, et par sa volonté, peut choisir un acte qui s'oppose à ce que lui dicte la loi naturelle. Cette capacité à choisir, à ne pas se soumettre à la nature, contrairement à l'animal, donne toute la mesure de sa déchéance de l'humanité lorsqu'il cesse de choisir, de lutter, et qu'il se soumet à la loi de son désir, de sa nature, et commet un acte violent qui ne devrait être réservé qu'à l'animal, innocent par ignorance des lois du bien et du mal.

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  • Humanités, littérature, philosophie
  • L’Humanité en question - Création, continuités et ruptures -Histoire et violence -L’humain et ses limites

HLP Histoire et violence. La question de la violence en philosophie. Comment dire la violence, écrire la guerre? Témoignage et mémoire

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L'humanité en question

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Vocabulaire

Histoire : les faits passés qui ont marqué et construit l’humanité

Les violences dans l’histoire sont entendues comme les causes dans l’histoire, effets. Les violences comprennent les guerres, les crimes contre l’humanité…

L’histoire ne se réduit pas à un ensemble de faits passés, elle suppose la question du sens.

L'histoire appelle la philosophie de l'histoire. Elle concerne les hommes et le sens de la vie donc la recherche historique conduit à la recherche des causes, des lois, des fins des évènements. La vraie philosophie de l'histoire renvoie à la métaphysique du devenir humain, c'est-à-dire, de l'humanité toute entière, de l'homme en tant qu'il est porteur de l'humanité et de son avenir tout entier.

Le rapport, le lien entre histoire et violence en philosophie suppose la question du sens de l’histoire.

Les violences sont multiples, pour n’en citer que quelques-unes :

Violence politique, guerres, racisme, violence sociale, morale, physique, verbale…

Pour aller plus loin

A consulter

  • Analyse des notions en jeu
  • Dossier sur la violence, une fatalité? 
  •  Arendt, La Crise de la culture (1961). 
  • Objet du texte : La liberté est-elle consubstantielle à l'idée de communauté humaine ?
  • Dissertations
  • la culture sert-elle à changer le monde ?
  • Y a t'-il en nous quelque chose qui échappe à la culture? 
  • Suis-je défini par ma culture?
  • la culture fait-elle l'homme?
  • Est-ce un devoir pour l'homme d'être cultivé? 

La violence dans l’histoire

Race/ Racisme :  théorie ou doctrine selon laquelle il existerait une hiérarchie entre les "races", qui se traduit par la volonté de préserver la race supérieure de tout croisement, et qui justifie par la supériorité de la race son droit à dominer les autres groupes ou "races "tenus pour inférieurs. La notion de race n'est qu'un pseudo concept qui n'a aucun fondement scientifiques

Ex : le combat idéologique antisémite et raciste envers les juifs d’Hitler dans Mein Kampf dans lequel il valorise la supériorité de race. Le nazisme est une doctrine politique fondée sur le droit pour une race

Il existe de nombreuses formes de racismes et de discriminations (ex, l’esclavage), d’une manière générale, toutes les attitudes d’hostilité de principe et de rejet envers une catégorie de personnes est de nature raciste et hostile ( Racisme xénophobe; racisme sexuel, racisme envers les migrants d’actualité de notre société déshumanisée et intolérante envers l’acte de la migration, les migrants sont perçus comme des ennemis)

Discriminations et intolérances amènent au racisme. L’ethnocentrisme est le fait de croire en la supériorité de sa propre ethnie, de sa propre culture, il y aurait donc un modèle universel d’hommes à reproduire.

Le relativisme culturel  est la thèse selon laquelle le sens et la valeur des croyances et des comportements humains n'ont pas de références absolues qui seraient transcendantes et devraient être comprises et analysées que du point de vue de leur culture. Doctrine qui insiste sur la différence de culture et de valeur des sociétés

 Lévi-Strauss présente le double mouvement de nos sociétés modernes : à la fois une tendance à l'uniformisation culturelle et en même temps un besoin de se différencier en se revendiquant d’un groupe, d’une appartenance…

Rien ne marque plus l’inculture d’un homme que d’en qualifier un autre de « barbare »

« Le barbare, c’est l’homme qui croit à la barbarie » Lévi-Strauss

« Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage . Montaigne, Les Essais

La controverse de Valladolid illustre la position ethnocentrique de l’Europe à l’époque de la Renaissance et des grandes découvertes.

La  controverse de Valladolid  est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires. Ce débat réunissait des théologiens, des juristes et des administrateurs du royaume, afin que, selon le souhait de Charles Quint, il  traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience

La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes, les Amérindiens, par droit de conquête, avec la justification morale pouvant permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les peuples amérindiens étaient légitimes malgré de tels éléments et si seul le bon exemple devait être promu au moyen d'une colonisation - émigration.

Une question fondamentale va être débattue :  les Indiens du Nouveau-Monde sont-ils des hommes comme les autres ? 

  •   Quiz HLP. Découverte du monde, pluralité des cultures
  • Faire le quiz HLP
  • Diderot et Bougainville la découverte du nouveau monde et la découverte de l'autre
  • Quiz bac philosophie, l'existence humaine, la culture 
  •  Définition de l'homme, un être de nature? de culture?
  • Support cours et dissertations corrigées
  • Quiz d'un bon niveau *** 
  • Quiz 48  questions / réponses 
  • Fais le quiz pour t'entraîner
  • Qu'est-ce qui fait de l'homme un être de culture?
  • Ethnocentrisme et relativité des cultures
  • Malaise dans la civilisation de Freud 
  • Fais le questionnaire 
  • Quiz bac philosophie 
  • Montrer qu'il n'y a pas de nature humaine 
  • Sartre, l'existentialisme est un humanisme
  • Fais le questionnaire pour t'entraîner

Autres violences

Les féminicides, les homicides, les infanticides, les parricides

Concernant les féminicides l’OMS propose plusieurs degrés dans les violences

  • le  féminicide « intime »,  commis par le conjoint, actuel ou ancien de la victime. Selon une étude citée par l’Organisation mondiale de la santé, plus de 35 % des femmes tuées dans le monde le seraient par leur partenaire, contre 5 % seulement des meurtres concernant les hommes ;
  • les  crimes « d’honneur » :  lorsqu’une femme accusée d’avoir transgressé des lois morales ou des traditions — commettre un adultère, avoir des relations sexuelles ou une grossesse hors mariage, ou même avoir subi un viol — est tuée pour protéger la réputation de la famille. Le meurtrier peut être un homme ou une femme de la famille ou du clan ;
  • le  féminicide lié à la dot,  en particulier en Inde, lorsque des jeunes femmes sont tuées par leur belle-famille pour avoir apporté une somme d’argent insuffisante lors du mariage ;
  • le  féminicide non intime,  crime qui implique une agression sexuelle ou dans lequel les femmes sont explicitement visées

Violences envers les policiers

Ex : le cas de Georges Floyd aux Etats-Unis

Les violences par discrimination par rapport au genre

On peut citer le cas de Georges Sand qui, n’étant pas reconnue comme une femme écrivaine, devait emprunter un nom pour se faire passer pour un homme

Guerres et radicalités

Violences de la nature, catastrophes naturelles

  • Le goût des autres, un film d'Agnès Jaoui.
  • Un exemple de violence symbolique

La question de la violence en philosophie

C’est la question du bien vivre ensemble, du politique

De Rousseau à Hobbes

  Rousseau, le mythe du bon sauvage

  •   Le mythe du bon sauvage. Qu'est-ce que l'état de nature?
  •   Diderot et Bougainville la découverte du nouveau monde et la découverte de l'autre

La sociabilité n’est pas naturelle à l’homme. L’homme à l’état de nature est bon, c’est la société qui le corrompt et le rend violent. L’association ne vient pas d’un mouvement naturel mais d’un artifice permettant à l’homme de résoudre le problème de leur survie. La société est donc responsable de la montée de la violence parmi les hommes. Cette idée fait à écho à une autre idée selon laquelle les hommes préhistoriques ignoraient la violence et la guerre.

L’homme n’est pas politique, il le devient, la violence est naturelle à l’homme, d’où la nécessité d’un contrat pour mettre fin à la guerre de tous contre tous. 

«L’homme est un loup pour l’homme «  conflit : «guerre de tous contre tous» : jalousie, crimes, rapports de force : état de nature.

Il faut donc imposer un pouvoir artificiellement, pouvoir appartenant à un seul homme, un souverain obligeant les hommes à se dessaisir de leur puissance naturelle. Dans ce cas une vie politique est possible. 

= L’homme par nature n’est pas citoyen. La politique est donc une construction artificielle à imposer aux hommes naturellement asociaux. 

Pour Freud, la violence est un moteur dans les rapports humains et dans l’histoire (Eros/Thanatos).

 La culture est basée sur le renoncement pulsionnel

Malaise dans civilisation, Freud

La civilisation désignant «la totalité des œuvres et l’organisation dont l’instinct nous éloigne de l’état d’animal de nos ancêtres et qui servent à deux fins : la protection de l’homme contre la mort et la réglementation des relations des hommes entre eux. «L’homme, affirme Freud, aurait donc à son compte de ses données instinctives une bonne somme d’agressivité».

Éros et Anankè ont pour fonction d’assurer les premières institutions de la société (famille, communauté de travail). Ces pulsions doivent être réprimées. Les intérêts individuels sont sacrifiés au nom de l’intérêt collectif.

Une violence inhérente à la nature humaine

La violence dont l’homme est capable n’est pas seulement réactive, il y a une agressivité inhérente à la nature humaine : «le prochain n’est pas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possible mais un objet de tentation». Il existe une violence qui n’est pas exercée comme l’animal par instinct de survie mais par instinct d’agressivité C’est par le biais du surmoi que la répression et la sublimation des pulsions antisociales sont possibles.

La signification de l’évolution de la civilisation doit nous montrer la lutte entre éros et thanatos telle qu’elle se déroule dans l’espèce humaine. L’agressivité constitue une disposition instinctive primitive et autonome de l’être humain

Petit questionnaire sur Freud

  • L’agressivité est-elle en question pour la civilisation?
  • Oui, c’est l’entrave la plus redoutable
  • Comment se pose la question du sort de l’espèce humaine?
  • Le progrès de la civilisation saura t’-il dominer les perturbations à la vie en commun par les pulsions d’agression et d’autodestruction?
  • Citez deux pulsions essentielles
  • La pulsion de vie et la pulsion de mort
  • Quelles sont les deux tendances de l’homme à l’origine des premières communautés?
  • Eros (pulsion d’amour) et anankè ( la tendance à la nécessité)
  •  Comment dépasser ce stade primaire «?du chacun pour soi?»?
  • Il faut gérer et substituer aux forces individuelles une puissance collective, une volonté de masse. Les pulsions d’agression sont toujours présentes dans une société civilisée.
  • Quelle est la fonction de l’éthique?
  • Elle doit inhiber les pulsions agressives
  • Comment résumer la signification de l’évolution de la civilisation?
  • Une lutte entre éros et thanatos.

Machiavel (questionnaire)

  • L’État civil est-il naturel ou artificiel selon Machiavel?
  • L’État civil est artificiel
  • A quel autre État s'oppose t'-il?
  • A l’État de nature
  • Que suppose la politique?
  • La ruse et l'habileté
  • Comment Machiavel perçoit-il la nature de l'homme?
  • Les hommes sont méchants, violents et asociaux par naturellement
  • Qui est habilité à transformer la nature égoïste de l'homme?
  • Le Prince dans le cadre d'une structure politique
  • Les hommes ne font le Bien que parce qu'ils y sont contraints.
  • Le prince est « mi-homme, mi-bête» selon Machiavel car il est une combinaison de force et de ruse.

 Dans le chaos des intérêts et des crimes, guerres, génocides, Hegel souligne le lent travail d'une raison universelle.

La philosophie hégélienne de l 'histoire

Pour Hegel, le fait historique est rationnel car «tout ce qui est réel est rationnel et tout ce qui est rationnel est réel». Le réel et le rationnel sont une seule et même chose.

Le fait historique est donc intelligible; L'histoire est la manifestation de la raison dans le cours des évènements. C'est la marche rationnelle et nécessaire de l'esprit universel qui prend conscience de lui-même dans l'humanité et se projette dans le devenir.

Il y a réconciliation de l'idée et du réel chez Hegel. L'idée est ce qui se réalise dans les faits et les faits sont toujours commandés par des structures idéelles. La raison philosophique est effective et concrète. Le sens de l'histoire est compris comme une histoire du sens. Ainsi, l'histoire peut-être vue comme un progrès, une évolution au cours duquel se réalise l'idée qui donne tout son sens et représente l'humanité. Pour la philosophie le fait premier n'est pas l'évènement mais l'esprit même des évènements,l'esprit qui les a produits.

L'esprit est ce qui se réalise à travers 'histoire. Toutes les grandes formes culturelles doivent être comprises comme des manifestations de l'esprit en marche. L'histoire avec ses empires, ses luttes pour le pouvoir fait œuvre de raison. Dans le chaos des intérêts et des crimes, guerres, génocides, Hegel souligne le lent travail d'une raison universelle. Par conséquent, il ne suffit pas de plaquer sur les évènements historiques des interprétations théoriques. Il faut comprendre que la raion est l'objet de l'histoire aussi bien que de la philosophie. Dans le chaos des évènements s'accomplit la raison universelle.

Le Grand Combat, Henri Michaux. Comment ce poème dit-il la violence? Essai philosophique. La violence échappe-t'-elle à notre compréhension?

‘’Le Grand Combat»

«Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;

Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;

Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ;

Il le tocarde et le marmine,

Le manage rape à ri et ripe à ra.

Enfin il l'écorcobalisse.

L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse,

se torse et se ruine. C'en sera bientôt fini de lui ;

Il se reprise et s'emmargine...

mais en vain.

Le cerceau tombe qui a tant roulé.

Abrah ! Abrah ! Abrah !

Le pied a failli !

Le bras a cassé !

Le sang a coulé !

Fouille, fouille, fouille,

Dans la marmite de son ventre est un grand secret

Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;

On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne

Et vous regarde,

On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.»

Henri Michaux, Qui je fus, 1927.

Question d’interprétation littéraire :

Comment ce poème dit-il la violence, et qu’en dit-il ?

Essai philosophique :

La violence échappe-t-elle à notre compréhension ?

Correction sujet HLP 

Question d’interprétation littéraire

On attend que les études répondent aux deux interrogatives figurant dans le sujet, sans préjuger de l’organisation.

L’on pourra aussi bien construire la réponse en les traitant successivement (ce qui correspond par ailleurs à la progression du poème), ou en les articulant tout au long de l’étude, par volonté de ne pas dissocier la forme du fond.

La richesse du poème conduit à ne pas exiger une étude exhaustive, mais quelques prises précisément étudiées, notamment :

• qu’un sort soit fait à l’invention verbale, réclamant que le langage lui-même se torde et se convulse, en travaillant et torturant le lexique ;

• qu’une attention soit portée au rythme (soit par l’étude des anaphores verbales, par celle de la ponctuation exclamative, par celle des interjections ou l’analyse de quelques jeux sonores et allitératifs…) ;

• qu’une analyse s’intéresse à la fin du texte, qui fait de la violence une quête effrénée, mystérieuse et contagieuse (« Fouille », « Dans la marmite de son ventre est un grand secret », « On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret »).

On pourra valoriser toute tentative pertinente d’interprétation de ce « Grand Secret » de la violence (comme si le corps même de l’autre faisait écran à une vérité dont l’accès réclamerait la destruction), ainsi que tout travail sur la dimension pulsionnelle ici mise au jour.

On pourra valoriser les réponses sensibles à l’ambiguïté du ton, oscillant entre l’humour d’un pastiche rabelaisien qui traite sur le monde héroï-comique le « combat », et une froideur que l’on peut à bon droit juger dérangeante et glaçante.

Essai philosophique

Le programme limitatif défini par la note de service 2020-026 du 11 février 20201 conserve, pour l’objet d’étude « L’humanité en question », les deux entrées suivantes : « Histoire et violence » ; « Les limites de l’humain ». La perspective ouverte pour l’essai n’a donc rien pour surprendre les candidats. On n’attend pas de l’élève qu’il compose une dissertation répondant de manière exhaustive ou même en format réduit aux canons rhétoriques coutumiers. « Essai philosophique » se comprend comme un moment d’écriture dont les formes sont par définition variées. S’agissant de sa structuration formelle, l’essai est ouvert aux choix de l’élève, qui tire le meilleur parti de ce qu’il a appris au cours des deux années de formation. Les choix formels sont toujours associés au travail des idées (interrogation, analyse, argumentation, etc.)

S’agissant de ce sujet, l’essai peut être composé en tenant compte des exigences et perspectives suivantes :

• si l’essai déborde le champ de la seule lecture, de l’explication et de l’interprétation du texte, il ne constitue pas un exercice séparé : il gagne donc, sans le redoubler ou le répéter, à tirer profit des éléments que le moment de l’interprétation littéraire permet de dégager ; en particulier, le rôle dévolu au langage, la relative dislocationprolifération à laquelle le poème nous convie, pourront être retenus et examinés avec soin. Pour comprendre, il faut en effet nommer, et penser en nommant : la violence est-elle nommable ? est-elle pensable ? sous quel régime de discours ?

• le terme de « compréhension », que le sujet met en œuvre, appelle un questionnement suffisamment ouvert et précis, afin que l’équivoque qu’il implique ne soit pas éludée : s’agit-il de constater (ce qui n’est pas encore, sans doute, comprendre, mais qui requiert déjà un regard attentif, instruit ou au moins prudent) ? s’agit-il d’observer, d’étudier et de caractériser (ce qui nécessite le recours à un jeu catégoriel et classificatoire, et pose la question des médiations et des instruments venant en appui de cette observation, comme celle des concepts permettant d’arrêter, ne serait-ce que provisoirement, un contenu de savoir) ? s’agit-il d’expliquer (ce qui appelle un travail de mise en relations et en rapports dans lequel la question de la causalité (ou des causalités) vient jouer un côté éminent) ? s’agit-il de donner sens, sur le fondement de ce qui constituerait une connaissance suffisamment ample, à la hauteur d’une interrogation sur les fins ? On peut attendre des élèves qu’ils soient, d’une manière ou d’une autre, sensibles à ces questions, et qu’ils parviennent, même approximativement, à s’y placer en interrogation et en recherche.

• la question posée invite à une réflexion sur les limites de la compréhension : pourquoi la violence échapperait-elle à notre compréhension ? à qui échapperaitelle alors ? à quoi ? qu’appelle-t-on alors « violence » et comment considère-ton cet objet (à supposer que la violence soit ou devienne justement objet) ou cette expérience ? En faisant appel aux connaissances et aux réflexions acquises au cours de l’année, les élèves pourront montrer qu’ils sont sensibles aussi bien à la complexité des phénomènes mis en jeu qu’aux difficultés ou aux obstacles rencontrés par nos efforts ou nos habitudes de compréhension. • on appréciera aussi que la question de la compréhension ne soit pas rabattue sur celle de la justification ou que leurs articulations éventuelles soient questionnées et construites.

Ecrire la guerre - TEMOIGNAGE ET MEMOIRE

TEMOIGNAGE ET MEMOIRE JORGE SEMPRUN, L’ÉCRITURE OU LA VIE (1994)

Il y aura des survivants, certes. Moi, par exemple. Me voici survivant de service, opportunément apparu devant ces trois officiers d'une mission alliée pour leur raconter la fumée du crématoire, la chair brûlée sur l'Ettersberg, les appels sous la neige, les corvées meurtrières, l'épuisement de la vie, l'espoir inépuisable, la sauvagerie de l'animal humain, la grandeur de l'homme, la nudité fraternelle et dévastée du regard des copains. Mais peut-on raconter ? Le pourra-t-on ? Le doute me vient dès ce premier instant. Nous sommes le 12 avril 1945, le lendemain de la libération de Buchenwald. L'histoire est fraîche, en somme. Nul besoin d'un effort de mémoire particulier. Nul besoin non plus d'une documentation digne de foi, vérifiée. C'est encore au présent, la mort. Ça se passe sous nos yeux, il suffit de regarder. Ils continuent de mourir par centaines, les affamés du Petit Camp, les Juifs rescapés d'Auschwitz. Il n'y a qu'à se laisser aller. La réalité est là, disponible. La parole aussi. Pourtant un doute me vient sur la possibilité de raconter. Non pas que l'expérience vécue soit indicible. Elle a été invivable, ce qui est tout autre chose, on le comprendra aisément. Autre chose qui ne concerne pas la forme d'un récit possible, mais sa substance. Non pas son articulation, mais sa densité. Ne parviendront à cette substance, à cette densité transparente que ceux qui sauront faire de leur témoignage un objet artistique, un espace de création. Ou de recréation. Seul l'artifice d'un récit maîtrisé parviendra à transmettre partiellement la vérité du témoignage. Mais ceci n'a rien d'exceptionnel : il en arrive ainsi de toutes les grandes expériences historiques.

PRIMO LEVI, CHAPITRE 2 : « LE FOND », SI C’EST UN HOMME (1947)

En moins de temps qu'il n'en faut pour comprendre, nous nous retrouvons dehors dans la neige bleue et glacée de l'aube, trousseau en main, obligés de courir nus et déchaussés jusqu'à une autre baraque, à cent mètres de là. Et là enfin, on nous permet de nous habiller. Cette opération terminée, chacun est resté dans son coin, sans oser lever les yeux sur les autres. Il n'y a pas de miroir, mais notre image est devant nous, reflétée par cent visages livides, cent pantins misérables et sordides. Nous voici transformés en ces mêmes fantômes entrevus hier au soir. Alors, pour la première fois, nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d'un homme. En un instant, dans une intuition quasi prophétique, la réalité nous apparaît : nous avons touché le fond. Il est impossible d'aller plus bas : il n'existe pas, il n'est pas possible de concevoir condition humaine plus misérable que la nôtre. Plus rien ne nous appartient : ils nous ont pris nos vêtement, nos chaussures, et même nos cheveux ; si nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s'ils nous écoutaient, ils ne nous comprendraient pas. Ils nous enlèveront jusqu'à notre nom : et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste.
 Nous savons, en disant cela, que nous serons difficilement compris, et il est bon qu'il en soit ainsi. Mais que chacun considère en soimême toute sa valeur, toute la signification qui s'attache à la plus anodine de nos habitudes quotidiennes, aux milles petites choses qui nous appartiennent et que même le plus humble des mendiants possède : un mouchoir, une vieille lettre, la photographie d'un être cher. Ces choses-là font partie de nous presque autant que les membres de notre corps, et il n'est pas concevable en ce monde d'en être privé, qu'aussitôt nous ne trouvions à les remplacer par d'autres objets, d'autres parties de nous-mêmes qui veillent sur nos souvenirs et les font revivre. Qu'on imagine maintenant un homme privé non seulement des êtres qu'il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vêtements, de tout enfin, littéralement de tout ce qu'il possède : ce sera un homme vide, réduit à la souffrance et au besoin, dénué de tout discernement, oublieux de toute dignité : car il n'est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-même ; ce sera un homme dont on pourra décider de la vie ou de la mort le cœur léger, sans aucune considération d'ordre humain, si ce n'est, tout au plus, le critère d'utilité. On comprendra alors le double sens du terme « camp d'extermination11 » et ce que nous entendons par l'expression « toucher le fond ». Häftling12 : j'ai appris que je suis un Häftling. Mon nom est 174 517; nous avons été baptisés et, aussi longtemps que nous vivrons, nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche.

Question d’interprétation littéraire : Comment ce texte évoque-t-il la déshumanisation à l’œuvre dans les camps de concentration ?

RENÉ CHAR, FRAGMENT 128, FEUILLETS D’HYPNOS (1946)

Le boulanger n’avait pas encore dégrafé les rideaux de fer de sa boutique que déjà le village était assiégé, bâillonné, hypnotisé, mis dans l’impossibilité de bouger. Deux compagnies de S.S. et un détachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers. Alors commença l’épreuve. Les habitants furent jetés hors des maisons et sommés de se rassembler sur la place centrale. Les clés sur les portes. Un vieux, dur d’oreille, qui ne tenait pas compte assez vite de l’ordre, vit les quatre murs et le toit de sa grange voler en morceaux sous l’effet d’une bombe. Depuis quatre heures j’étais éveillé. Marcelle était venue à mon volet me chuchoter l’alerte. J’avais reconnu immédiatement l’inutilité d’essayer de franchir le cordon de surveillance et de gagner la campagne. Je changeai rapidement de logis. La maison inhabitée où je me réfugiai autorisait, à toute extrémité, une résistance armée efficace. Je pouvais suivre de la fenêtre, derrière les rideaux jaunis, les allées et venues nerveuses des occupants. Pas un des miens n’était présent au village. Cette pensée me rassura. À quelques kilomètres de là, ils suivraient mes consignes et resteraient tapis. Des coups me parvenaient, ponctués d’injures. Les S.S. avaient surpris un jeune maçon qui revenait de relever des collets. Sa frayeur le désigna à leurs tortures. Une voix se penchait hurlante sur le corps tuméfié : « Où est-il ? Conduis-nous », suivie de silence. Et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir. Une rage insensée s’empara de moi, chassa mon angoisse. Mes mains communiquaient à mon arme leur sueur crispée, exaltaient sa puissance contenue. Je calculais que le malheureux se tairait encore cinq minutes, puis, fatalement, il parlerait. J’eus honte de souhaiter sa mort avant cette échéance. Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concerté. Ils se hâtaient sans hâte, ruisselant littéralement sur les S.S., les paralysant « en toute bonne foi ». Le maçon fut laissé pour mort. Furieuse, la patrouille se fraya un chemin à travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie, maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un jet de lampe sur ma fenêtre. Je me découvris à moitié et un sourire se détacha de ma pâleur. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre. J’ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là, bien au-delà du sacrifice.

René  Char  est  un  auteur  français  né  en  1907  et  mort  en  1988

Les  Feuillets  d’Hypnos comprennent 237 textes écrits au maquis durant l’occupation allemande en 1943 et 1944, il est membre de la résistance -  Hypnos est dans la mythologie le Dieu du Sommeil, le veilleur qui attend l’aube et celui qui attend la lumière. Ils sont dédiés à Albert Camus.

 Le fragment 128 est  un poème en prose, le plus long du recueil : il raconte l’arrivée de soldats nazis dans un petit village du sud de la France dans lequel un résistant se cache.

 Problématique :

En quoi ce texte est-il un hommage à la résistance?

  • Consulter l'analyse proposée du fragment 
  •  Cinéma :
  • R. Benigni, La vie est belle, 1997 / A. Resnais, Nuit et brouillard, 1955 / S. Spielberg, La liste de Schindler, 1993.

« Guernica » de Picasso

« La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements; c’est une arme offensive et défensive contre l’ennemi », c’est ce que déclara Picasso à propos de Guernica.

Elle est le symbole fort de la fin de la dictature, une dénonciation des violences et des horreurs de la guerre 

le tableau représente le bombardement de Guernica,une scène de violence, de douleur, de mort et d'impuissance

Titre de l’œuvre : « Guernica »

Genre de L’œuvre : Peinture historique et engagée

Artiste : Pablo Picasso 1881 – 1973

Date de création : 1937

L'humanité en question

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Date de dernière mise à jour : 08/01/2023

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Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

SPRINT FINAL

France métropolitaine 2021 • Dissertation

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France métropolitaine • Juin 2021

Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Avoir une discussion franche permet de désamorcer certains conflits : mieux vaut, comme on dit, « mettre les problèmes sur la table ». Cela veut-il dire pour autant qu'on a renoncé à toute forme de violence ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Parler avec quelqu'un, échanger des idées, des arguments, des points de vue différents. À première vue c'est donc entrer dans une relation constructive.

Mais cela peut manifester un désaccord : discuter signifie alors mettre en question (« discuter un ordre »), entrer en controverse ou en polémique, négocier, débattre.

Renoncer à la violence

La violence est d'abord l'usage de la force physique ou la menace d'en faire usage. Mais elle peut aussi se manifester dans les mots quand la discussion tourne à la dispute.

Renoncer à la violence suppose qu'on ait d'abord eu la tentation de l'utiliser : il s'agirait donc d'abandonner cette solution et de régler nos conflits de façon plus civilisée.

Dégager la problématique

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Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La parole permet de dépasser la violence; Renoncer à la violence au profit du droit est le propre de l'homme civilisé.L'usage de la parole a une grande part dans ce renoncement à la violence.; Ligne 2 : 2. La discussion n'annihile pas le conflit; Malgré sa forme courtoise, la discussion reste l'expression d'un rapport de force.Elle peut même n'être qu'une phase dans l'escalade de la violence.; Ligne 3 : 3. Il faut exclure la violence de la discussion; Il faut distinguer le dialogue de la discussion et promouvoir la tolérance.Les institutions démocratiques permettent un débat excluant par principe la violence.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] On dit souvent qu'une discussion franche permet d'aplanir les conflits et de les dépasser : plutôt que d'en venir aux mains, mieux vaut se mettre autour d'une table et s'expliquer. Mais discuter, est-ce renoncer à la violence ? [Définition des termes du sujet] La violence, c'est-à-dire l'usage de la force ou la menace d'y recourir, est une tentation à laquelle l'être civilisé s'oblige à renoncer sous le règne du droit. Mais faire usage des mots plutôt que des coups n'implique pas l'absence de conflit : discuter n'est pas converser, mais débattre, défendre son point de vue, négocier, et même parfois s'opposer, comme lorsqu'on discute un ordre. [Problématique] Si la parole est une alternative à la violence, il n'y a jamais loin de la discussion à la dispute. La discussion permet-elle d'éviter durablement la violence, ou bien n'est-elle qu'une mise à l'écart provisoire de celle-ci, voire une manière plus insidieuse de l'exercer ? [Annonce du plan] On verra d'abord l'importance de la parole dans le passage de la sauvagerie à la civilisation, pour constater ensuite que la discussion n'annihile jamais tout à fait le conflit. On s'interrogera enfin sur les possibilités de dépasser cette violence résiduelle.

1. La parole permet de dépasser la violence

A. la violence est une tendance naturelle.

La tentation de recourir à la violence est naturelle dans les situations de conflit. User de la force est une manière brutale mais efficace de se débarrasser de l'autre lorsqu'il constitue un obstacle. Dans une situation où les hommes ne seraient pas tenus en respect par les lois et l'État, leurs relations dégénéreraient probablement en une «  guerre de chacun contre chacun  », comme le dit Hobbes dans le Léviathan .

Nous avons, selon Freud, des pulsions d'agression auxquelles il faut renoncer car elles sont incompatibles avec la vie en société. Le «  travail de la culture  » consiste à inhiber ces tendances violentes , en les canalisant à défaut de pouvoir les supprimer. Le droit et la morale sont en première ligne, mais aussi l'éducation ou le langage, qui font de nous des êtres plus raffinés.

B. Discuter permet de régler les conflits

La parole nous libère de nos émotions les plus sauvages. Mettre des mots sur les sentiments est un moyen d'apaiser leur violence , ce que savent bien les écrivains. Hegel dit, dans l' Esthétique , qu'en nommant les passions, on les extériorise et on les objective  : ainsi mises à distance, elles ne sont plus simplement éprouvées mais analysées, ce qui conduit à leur dépassement.

Le manque de communication alimente les conflits. Une discussion franche apaise les tensions qui peuvent s'accumuler dans un couple, dans une relation amicale ou sur le lieu de travail. Discuter consiste à renouer un dialogue , permet d'exprimer son point de vue, d'échanger et de parvenir à une solution négociée et raisonnable  : la voie du compromis peut alors l'emporter sur l'escalade de la violence.

Un compromis est un accord auquel parviennent des parties en conflit, au terme d'une négociation où chacune accepte de faire des concessions.

[Transition] L'usage de la parole s'oppose à celui de la violence. Pour autant, la discussion ne continue-t-elle pas de manifester le conflit d'une autre manière ?

2. La discussion n'annihile pas le conflit

A. discuter n'exclut pas de s'affronter,  le conseil de méthode.

Pour illustrer votre propos, appuyez-vous sur des situations concrètes.

Accepter la discussion ne signifie pas qu'on a renoncé à la violence, mais qu'on en fait usage en dernier recours . Lorsque la police tente de négocier avec un preneur d'otage, ce n'est pas parce qu'elle s'interdit de donner l'assaut, mais pour chercher une voie de règlement moins dangereuse . Il en va de même, sur la scène internationale, des pourparlers qu'on entreprend pour éviter d'entrer en guerre : en cas d'échec, ce sont les armes qui parlent.

Les discussions diplomatiques, pourtant si courtoises en apparence, dissimulent mal la violence des relations internationales . On les utilise moins pour servir la paix que pour servir ses intérêts , au besoin en menaçant ou en prenant des engagements non suivis d'effets. Comme le dit Machiavel, il faut être tantôt « lion » (puissant et cruel), tantôt « renard » (rusé et menteur), donc user de la violence ou de la discussion selon l'efficacité qu'on peut en espérer.

B. La discussion est un rapport de force

 le secret de fabrication.

Réfléchissez aux expressions courantes dans lesquelles on trouve le verbe « discuter ».

Toute discussion dénote un conflit : « discuter un ordre » ou dire qu'une idée est « discutable », c'est s'y opposer . La discussion n'est jamais loin de la dispute, comme dans les polémiques (du grec pólemos, « combat », « guerre ») des plateaux télévisés où s'échangent des punchlines ou déjà dans l'art des joutes verbales que les Grecs nommaient éristique . Le sophiste Gorgias louait le discours qui peut « droguer l'âme et l'ensorceler » et le qualifiait de «  tyran  » très puissant.

Du grec éris , « combat », « querelle », l' éristique est l'art de la controverse.

Le langage est une arme pour séduire ou tromper, mais aussi pour blesser ou contraindre. Même si insultes et menaces n'ont pas formellement leur place dans une discussion, l'effort pour dominer l'interlocuteur confère aux mots une violence insidieuse . Dans Ce que parler veut dire , Bourdieu montre que des rapports de force et des conflits de classe déterminent la manière de s'adresser à quelqu'un au cours d'une discussion.

[Transition] La discussion n'exclut pas le recours à la force et contient même une violence insidieuse. Comment arriver à discuter de façon résolument pacifique ?

3. Il faut exclure la violence de la discussion

A. il faut dialoguer plutôt que discuter.

Contrairement à la discussion, le dialogue philosophique n'est pas une controverse où l'on cherche à avoir raison contre l'autre. Dans les œuvres de Platon, le personnage de Socrate met en application la méthode dialectique  : un échange sincère et honnête de questions et de réponses, où les interlocuteurs recherchent ensemble la vérité .

Dialoguer implique aussi de savoir s'écouter réciproquement plutôt que d'imposer son point de vue. Mais il faut, pour cela, arriver à se prescrire une certaine tolérance , donc réfréner comme le dit Ricœur « l'impulsion à imposer à autrui nos propres convictions » : il nous faut comprendre que l'autre a le droit d'exister et d'adhérer librement à des valeurs différentes des nôtres. Cette suspension du conflit débouche sur une sorte de « clairière » où se manifeste une « convivialité » dans le désaccord .

B. Il faut encadrer le débat

On doit aussi donner des règles à la discussion de façon que la violence ne puisse s'y manifester. Dans un procès, par exemple, le conflit est transposé sur le plan de la parole dans un contexte qui exclut les passions (procédures strictement réglées, sérénité, lenteur). Le juge prononce la parole de justice en se référant à une loi commune , seule à même de briser le cycle infini de la vengeance.

De même, la démocratie institue la discussion pour surmonter la violence. Dans ses Essais sur le politique , Lefort parle d'un régime qui reconnaît par principe « la légitimité d'un débat sur le légitime et l'illégitime », et qui suppose que « nul n'occupe la place du grand juge ». C'est le débat permanent , mais pas le conflit, car l' existence d'un espace public offre à chacun la possibilité de s'exprimer par voie de presse ou par un engagement associatif ou politique, en acceptant que les autres le fassent aussi.

Parce qu'elle est une formalisation de la pensée et des sentiments dans les mots, la discussion représente au minimum un effort pour dépasser la violence . Elle ne signifie cependant pas toujours qu'on y ait renoncé de façon définitive, ni même de façon durable. Renoncer à la violence n'est pas simplement abandonner l'idée de se donner physiquement des coups : c'est une exigence morale , qu'on s'impose par la tolérance dans le dialogue , et un projet politique, qu'on s'efforce de mettre en place dans le débat démocratique .

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dissertation philosophique sur la violence

Éric Weil – La raison contre et avec la violence (Logique de la philosophie)

  • Culture Générale
  • 01 décembre 2023
  • Lorraine Jouron

dissertation philosophique sur la violence

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Major Prépa > Académique > Culture Générale > Éric Weil – La raison contre et avec la violence (Logique de la philosophie)

Logique de la philosophie, par Eric Weil

Dans sa Logique de la philosophie , Eric Weil avance que l’origine de la philosophie provient d’un choix : celui de la raison face à la violence .

La raison se définit généralement comme la faculté humaine de connaitre et de juger, de réfléchir objectivement en faisant abstraction des émotions. L’auteur oppose ainsi cette force à celle de la violence, tout en montrant qu’elles sont intrinsèquement liées.

L’homme comme être de raison, mais aussi de violence

La philosophie nous a transmis une définition de l’Homme comme un être de raison. En effet, Aristote pense que l’homme est le seul animal doué de logos , et c’est en cela qu’il se distingue des autres : il est doté de raison. Si donc, au sens de la philosophie, l’homme devient pleinement humain s’il se conforme à la raison, on comprend que le philosophe conseille à l’homme de s’armer de la raison afin d’atteindre la sagesse. Mais la raison n’est qu’une des facettes de l’existence humaine.

L’homme est en effet également en proie aux passions et aux désirs. Ainsi, la voie de la sagesse envisagée par la philosophie n’est qu’une voie possible parmi d’autres , comme l’écrit Weil :

[La] possibilité (…) désigne ce que l’homme peut, et l’homme peut certainement être raisonnable , du moins vouloir être raisonnable. Mais ce n’est qu’une possibilité, pas une nécessité.

Une des autres possibilités est en effet la violence. Or, c’est souvent celle que l’homme choisit en premier lieu, comme l’écrit Francis Bacon :

L’homme n’est qu’un animal à demi dompté , qui pendant des générations a gouverné les autres par la fourberie, la cruauté et la violence.

Si donc la violence peut être choisie au détriment de la raison, il faut chercher les raisons d’un tel choix.

La possibilité de la violence : pourquoi la choisir ?

Selon Weil, la violence se manifeste en fait par le refus du discours d’autrui .

En effet, la violence refuse la pluralité des discours et cherche à imposer l’unicité et l’exclusivité de son propre discours. Par la violence, l’homme s’exprime donc par un discours individuel , qui ne prend pas en compte les principes communs à tous. Ainsi, la violence de l’homme

s’affirme dans [l’]être [de l’homme] tel qu’il est pour lui-même, qui ne veut que s’exprimer tel qu’il se sent .

Mais il ne faut pas pour autant opposer si radicalement la violence à la raison. La violence n’est en effet une possibilité que pour celui qui raisonne, c’est-à-dire celui qui parle et qui tien un discours de sagesse. En effet, l’homme violent ignore que la violence n’est qu’une possibilité : il ne cherche pas à comprendre, ni à savoir la vérité. L’essentiel de l’existence de l’homme violent vient donc du fait qu’il ne recherche pas la cohérence : la raison est silencieuse .

Ainsi, la violence première présente naturellement chez l’homme est un problème pour la philosophie, parce qu’elle se moque du sens. La philosophie cherche donc à donner un sens à la violence afin de parvenir à un état de non-violence, c’est-à-dire à un état où la violence devient une simple possibilité parmi d’autre. D’où Weil écrivant que “ ce qui importe, c’est d’éliminer la violence ” . Comment peut-on alors procéder à cette élimination ?

La raison use de la violence contre la violence

Weil envisage alors  le discours comme un antidote à la violence . Mais cet antidote ne fonctionne pas toujours, et on voit alors que la violence et la raison sont encore intrinsèquement liées : en effet, le discours n’est efficace qu’entre hommes raisonnables.

Mais si la violence est en théorie inacceptable pour les hommes vivant conformément à la raison, elle est parfois nécessaire en pratique. Elle peut en effet s’avérer utile contre les déraisonnables, incapables de dialoguer, qui choisissent alors la violence comme moyen. Cette violence peut aussi être nécessaire contre des envahisseurs extérieurs qui chercheraient, par la violence, à imposer leur discours unique.

Ainsi, il convient d’user de la violence afin de contrer la violence de ceux qui refusent le discours et le dialogue. Il faut donc, parfois, ramener l’autre à la raison par la violence, ce qui peut paraitre paradoxal, mais s’impose en dernier recours, par exemple dans l’exemple de la révolution donné par Gustave Vapereau :

Dans les révolutions, la raison ne triomphe pas sans la violence, mais la violence se passe très bien de la raison .

Néanmoins, et malgré tous les efforts de la raison, la violence n’est jamais éradiquée de la société . Même lorsqu’elle semble absente, la violence est toujours prête à ressurgir. C’est ce difficile équilibre qui caractérise nos sociétés contemporaines, toujours promptes à s’embraser.

Weil explore la question de la violence et de la non-violence en soutenant que la parole est spécifique à l’être humain, et est le seul moyen de non-violence . Selon lui, la violence est ainsi un obstacle à la réalisation de notre propre humanité , il est donc important de l’éliminer .

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La culture nous protège-t-elle contre la violence ?

Par mariabaya   •  29 Avril 2019  •  Dissertation  •  2 912 Mots (12 Pages)  •  2 758 Vues

         LA CULTURE NOUS PROTÈGE-T-ELLE CONTRE LA VIOLENCE ?         

                

                 « Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons ». Dans cette citation, le célèbre écrivain protéiforme Victor Hugo voulait certainement mettre en avant l’importance de l’éducation et la culture inculquées aux écoliers. Pousser les enfants à s’instruire les rendraient plus ouverts d’esprits et attentifs au bon vivre ensemble au sein de leur société. L’homme serait transformé et deviendrait moins violent car par l’apprentissage de savoirs être il saura comment se canaliser. Cependant l’expression  « avoir la culture de la violence » montre que pour certains, malgré la culture, la violence persiste et reste présente. Ainsi, la culture nous protège-t-elle la violence ?

                La notion de culture est polysémique, on peut l’entendre sous le terme de civilisation, comme un peuple vivant harmonieusement sous le régime des lois. Elle désigne également l’ensemble des traditions, normes, mœurs et l’acquisition de connaissance, le développement de faculté visant l’épanouissement individuel. La violence quant à elle, renvoie au caractère extrême d’un sentiment : un comportement agressif par exemple. La violence peut se faire sous différents aspects : violence physique, psychologique ou encore morale avec le harcèlement. On donne un caractère violent à une situation où on contraint quelque chose ou quelqu’un à réaliser un acte qu’il ne souhaite pas entreprendre.  Alors que ces deux termes apparaissent contraires, barbarie pour la violence et civilisation pour la culture, une corrélation peut très vite se faire remarquer.

                Alors, quel est le rôle de la culture vis à vis de la violence ? Peut elle nous défendre contre la violence ou bien au contraire se retourner contre nous ?

                Tout d’abord, nous allons voir que la culture se doit de nous protéger contre la violence puis qu’elle rencontre des problèmes sur ce point et pour finir, que paradoxalement la violence se trouve là où ne l’imagine pas forcément.

                La culture possède une fonction très importante, celle de nous protéger au mieux contre la sauvagerie et les agressivités que l’on peut rencontrer au cours de notre vie. La protection se fait contre la nature environnementale puis contre la nature humaine.

                La nature possède deux sens, on distingue la nature humaine de la nature environnementale. Elle représente l’animalité chez les humains, la sauvagerie et la barbarie. La violence posséderait donc comme essence la nature puisqu’elle serait source d’agressivité. Dans l’état de nature, il n’y a pas de règles ni de normes, l’homme obéit uniquement à ses pulsions. Le philosophe anglais Thomas Hobbes disait que « l’homme et un loup pour l’homme » ce qui signifie que par sa nature pulsionnelle l’homme peut s’attaquer à son égal sans problème puisqu’il n’a notion de rien et se laisse guider par ses envies peu importe leur taux de rationalité. Dans cette optique là (absence de règles) un individu peut détruire, endommager sans aucun problème. L’état de nature est synonyme d’état grégaire et ne possède aucune sécurité ni moralité. La caractéristique de cet état est la « guerre généralisée ». Le rôle le culture ici est d’éduquer et amener à faire prendre conscience aux individus de la nature de leurs actes. La culture est un processus qui permet de faire passer un individu d’un état à un autre, par la transmission de savoirs faire et savoirs être au travers de l’éducation au sein du cadre familiale et scolaire, l’individu prend conscience de la nécessite d’être encadré, de respecter et obéir à des règles afin de vivre le plus en harmonie en société. La culture possède un rôle clé dans la socialisation qui désigne le processus d’intériorisation de normes et valeurs. Grâce à un milieu stable et organisé, l’individu peut se détacher de l’état grégaire comme nous le montre l’exemple du film « L’enfant sauvage de François Truffaut ». En effet dans ce film, l’enfant réagit dans un premier temps par la violence lorsque le professeur lui demande de mobiliser ses facultés humaine. Ensuite grâce à l’éducation fournie par le professeur, l’enfant devient progressivement un être de culture. Dans cet exemple, on peut voir que l’éducation à la l’Humanité doit passer par la souffrance. En effet, il est difficile de se détacher de la violence lorsqu’elle nous paraît innée. Grâce au « logos » c’est-à-dire la voix, le discours, la raison ; on peut se détacher de l’état grégaire caractérisé par la « phône » où l’on s’exprime à l’aide de code signalétique, on manifeste une chose par la colère et la violence. L’éducation et la culture nous couvre donc contre la violence.

                Selon le philosophe et psychanalyste Sigmund Freud, l’état de nature est dirigé par les pulsions qui amènent de la violence. La culture permet donc pour l’homme de canaliser ses pulsions : grâce à l’éducation, aux règles, lois et à l’autorité supérieur que représente l’état, l’homme utilise son intelligence et n’est plus simplement orienté par sa nature pulsionnelle. Dans son ouvrage « L’Avenir d’une illusion » Freud s’exprime en disant que « c’est en effet la tâche principale de la culture que de nous défendre contre la nature ». Par extension, le but de la culture est de nous protéger contre la violence caractéristique de l’état de nature. Pour Freud, la nature pulsionnelle est violente, c’est pour cela qu’il faut s’en éloigner le plus possible. Il affirme que la violence a des origines pulsionnelles : « eros », la pulsion de vie et « thanatos » la pulsion de mort. La culture est à l’opposé de cet aspect de l’homme et elle rend l’homme capable de contrôler ses pulsions agressives. Dans son ouvrage paru en 1923, Freud développe 3 notions qu’il dit appartenir au psychisme humain. Le « ça » représente l’ensemble des désirs et pulsions refoulées appartenant à la partie inconsciente chez l’homme, c’est une réservoir d’instincts humains, de besoins pulsionnels canalisés (violence). Le « surmoi » désigne la censure du ça, cette partie formée par la culture est l’intériorisation des interdits de sociaux et parentaux, ce sont les loi morales ou plus familièrement le gendarme de ces désirs et pulsions violentes. Enfin, le « moi » est la fonction consciente de la personnalité qui assure la stabilité et empêche de libérer le ça en tenant compte des lois du surmoi. En clair, ces instances innées et développées par l’éducation permettent la protection des individus contre leurs  pulsions violentes.

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Bac de philo 2024 : Découvrez les sujets et corrigés des épreuves écrites

Bac de philo 2024 : Découvrez les sujets et corrigés des épreuves écrites

20 Minutes avec agences

Publié le 18/06/2024 à 15h47 • Mis à jour le 18/06/2024 à 16h45

L'essentiel

  • Un peu plus de 543 000 candidats ont composé ce mardi 18 juin 2024 sur la mythique épreuve de philosophie
  • Les élèves de terminale des sections générale et technologique pouvaient plancher sur l’un des trois sujets proposés
  • Après cette épreuve, ils pourront se préparer aux épreuves de spécialité prévues les 19 et 20 juin

Les élèves de terminale ont composé ce mardi 18 juin sur l’un des sujets de philosophie proposés. Pour la section générale, ils avaient le choix entre une dissertation sur la science, une autre sur l’État, ou un commentaire de texte sur Simone Weil . Pour les sections technologiques, les options étaient une dissertation sur la nature, une autre sur l’artiste, ou un commentaire de texte sur Platon.

Retrouvez l’ensemble des sujets et des corrigés de l’épreuve du Bac de philosophie après l’épreuve de ce matin.

Les sujets et les corrigés pour la section générale

  • Dissertation n° 1  : La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
  • Dissertation n° 2 : L’Etat nous doit-il quelque chose ?
  • Commentaire de texte  : Simone Weil, La Condition ouvrière (1943)

Les sujets et les corrigés pour la section technologique

  • Dissertation n° 1  : La nature est-elle hostile à l’homme ?
  • Dissertation n° 2  : L’artiste est-il maître de son travail ?
  • Commentaire de texte  : Platon, Les Lois IX (IVe siècle av. J.-C.)

Les candidats au baccalauréat pourront obtenir leurs résultats le 8 juillet prochain, ainsi que leur réponse de diplomation ou non, pour pouvoir accéder aux études supérieures.

Retrouvez l’ensemble des sujets et des corrigés sur Studyrama

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Les sujets du bac de philo 2024 : l’Etat, la science, Simone Weil ou Platon au menu

A lycée Turgot à Paris, ce mardi matin. (Clement Martin/Hans Lucas)

Dissertation ou commentaire de texte. Plus de 540 000 lycéens des voies générale et technologique (392 145 pour le bac général et 151 224 pour le bac technologique) planchent sur l’épreuve du bac de philo depuis ce mardi 18 juin matin, 8 heures. Cette année, la philo ouvre à nouveau le bal des épreuves écrites du baccalauréat général avec comme sujets au choix, pour la dissertation «La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?» ou «L’État nous doit-il quelque chose ?» , et pour l’explication de texte, La Condition ouvrière (1943) de Simone Weil.

Pour la filière technologique, les élèves ont également le choix entre deux sujets de dissertation : «La nature est-elle hostile à l’homme ?» ou «L’artiste est-il maître de son travail ?» . L’explication de texte porte sur Les lois IX (IVème siècle av. J.-C.) de Platon.

Bac 2023 : la philo compte-t-elle pour du beurre ? Vous avez quatre heures

Si l’épreuve de philosophie est emblématique, les lycéens sont nombreux à avoir consacré la majorité de leur temps de révisions aux épreuves de spécialité qui débutent à partir de ce mercredi - la philo ne compte en effet que coefficient huit dans le bac général, et quatre pour le bac technologique (sur un total de 100).

Résultats le 8 juillet

Prévues en mars l’an dernier, les deux épreuves de spécialité (les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles deux pour un tiers des résultats) avaient entraîné absentéisme et démotivation au dernier trimestre chez les élèves. Elles ont donc été programmées en juin pour cette session 2024. La dernière épreuve, celle du grand oral, aura lieu entre le 24 juin et le 3 juillet.

Depuis la réforme du bac de 2019, la note finale des bacheliers repose en effet à 40 % sur le contrôle continu et à 60 % sur les épreuves dites terminales - le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral, passés en terminale.

Les bacheliers auront ensuite leurs résultats le 8 juillet. Le diplôme reste un sésame indispensable pour poursuivre des études supérieures, mais beaucoup de lycéens connaissent déjà leur orientation pour la rentrée prochaine : la plateforme Parcoursup donne ses réponses aux futurs étudiants depuis le 30 mai. Par ailleurs, le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80 %. En 2023, il était de 90,9 % (-0,2 point sur un an).

Pour cette édition du bac, la postulante la plus jeune a neuf ans. Elle est inscrite en candidate libre dans l’académie de Strasbourg. Le candidat le plus âgé (76 ans) est de 67 ans son aîné.

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique, najat vallaud-belkacem, attaquée sur sa binationalité, réplique : «c’est ça qui nous attend : on se réveille », les plans du rn pour l’éducation : tri des élèves, fin des rep, nationalisme…, education nationale : face au rn, les cadres étudient les moyens de résister, «ne touchez pas à l’école » : quand samar antoun a fait face aux émeutiers à villeurbanne, il y a un an, les marches des fiertés, fiers de lance historiques contre l’extrême droite, marche des fiertés : plusieurs dizaines de milliers de personnes attendues ce samedi à paris, marche des fiertés : bi en tête, crépuscule de la macronie : de la disruption à la destruction, les plus lus.

La violence économique est tout aussi néfaste que la violence physique à l’égard des femmes - Volker Türk

Un collectif de femmes travaillant ensemble au Sénégal.

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« Le monde ne parvient pas à tenir la promesse de l’égalité des sexes et à mettre en place les mesures nécessaires pour que la moitié de l’humanité jouisse de ses droits et libertés fondamentaux », a déploré vendredi le chef des droits de l’homme de l’ONU, relevant que « l’écart de richesse entre les femmes et les hommes à l’échelle mondiale atteint le chiffre stupéfiant de 100.000 milliards de dollars ».

Lors d’un débat annuel du Conseil des droits de l’homme sur la violence économique en tant que forme de violence sexiste à l’encontre des femmes et des filles, Volker Türk a dressé un tableau alarmant de la situation.

Alors que quatre-vingt-douze pays ne disposent pas de dispositions imposant un salaire égal pour un travail de valeur égale, les femmes ne gagnent que 77 centimes pour chaque dollar versé aux hommes. Au total, quelque 3,9 milliards de femmes dans le monde sont confrontées à des obstacles juridiques qui entravent leur participation à la vie économique.

Entre contrôle et sabotage économique

« La violence économique à l’encontre des femmes et des filles est l’une des formes de violence fondée sur le genre qui, aujourd’hui encore, passe trop souvent inaperçue et n’est pas réglementée », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.  Pourtant, même si elle ne se manifeste pas par « des bleus et des blessures », cette violence peut être tout aussi néfaste que cette brutalité physique, en enfermant les femmes et les filles dans des « cycles de dénigrement et d’inégalité ».

« Contrôle économique. Sabotage économique. Exploitation économique. Telles sont les trois formes de violence économique qui se manifestent dans le monde entier ». Il s'agit d'un dispositif inégalitaire pour restreindre l’accès d’une femme à l’argent et aux biens.

Il s’agit aussi de veiller à ce qu’elle ne puisse pas ouvrir un compte bancaire ou prendre des décisions financières. « L’empêcher de chercher un emploi ou d’aller à l’école. Prendre son salaire ou sa pension. Accumuler des dettes en son nom », a fustigé M. Türk.

« Sous toutes ses formes, la violence économique est facilitée par des normes de genre archaïques qui considèrent les hommes comme les décideurs financiers. Sous toutes ses formes, les femmes sont étouffées et empêchées de mener une vie autonome », a-t-il ajouté.

Pour une révision des lois et pratiques discriminatoires

Pour mettre un terme à la violence économique et garantir de manière proactive l’équité économique, M. Türk prône « une révision complète » des lois et pratiques discriminatoires. Dans ces conditions, l’égalité des sexes doit être encouragée de manière positive par des lois régissant tous les domaines de la vie - économique, publique et politique.

« Et nous avons besoin de mesures politiques pour garantir l’application de ces lois. Des mesures politiques qui protègent et renforcent les droits économiques, sociaux et culturels des femmes », a-t-il insisté.

Il s’agit notamment de l’accès à un travail décent, y compris un salaire égal pour un travail de valeur égale. Cela passe aussi par une éducation de qualité qui promeut les droits de l’homme, l’égalité des sexes et le respect.

« La pleine réalisation des droits et de la santé en matière de sexualité et de procréation. L’égalité de propriété. L’égalité d’accès et de contrôle des ressources financières. Le partage des responsabilités en matière de garde d’enfants et des possibilités adéquates de garde d’enfants. Et surtout, le choix et la possibilité de définir sa propre vie », a dit le chef des droits de l'homme.

Une expression flagrante de la domination et du patriarcat

Par ailleurs, indépendamment de leur revenu ou de leur milieu, toutes les femmes et les filles vivent sous la menace de la violence fondée sur le genre. Près d’une femme sur trois en a subi une forme ou une autre au moins une fois dans sa vie, qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou économique.

« Si un homme sur trois dans le monde était victime d’un préjudice aussi dévastateur et omniprésent, nous convoquerions un sommet d’urgence », a rappelé M. Türk, ajoutant que dans sa forme la plus simple, la violence à l’égard des femmes et des filles est « une expression flagrante de la domination et du patriarcat ».

Une façon de rappeler qu’elle constitue un obstacle brutal à l’égalité des sexes. La violence fondée sur le genre « persiste » donc en raison de « l’omniprésence des cultures de masculinité toxique et de misogynie ».

Elle n’est pas spécifique à une culture, à une région ou à une religion. Elle est répandue, alimentée par des mentalités et des pratiques séculaires qui sont encore dangereusement répandues, presque partout.

« Toute forme de violence fondée sur le sexe est une forme de contrôle manifeste des femmes et des filles. Elle vise à perpétuer leur subordination. Pour les stéréotyper, les dégrader, les contraindre et les humilier. Les priver de leur liberté et de leur capacité à prendre des décisions », a fait valoir le chef des droits de l’homme de l’ONU.

  • droits des femmes
  • Lutte contre les violences faites aux femmes
  • égalité des sexes

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