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Exemple de dissertation de philosophie rédigée

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sujet de dissertation de philo

Afin que vous compreniez mieux ce que l’on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’es t ici.

Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie)

Petit rappel de la structure de l’introduction. Pour un exemple d’introduction de dissertation en vidéo c’est ici .

sujet de dissertation de philo

Introduction

Vinciane Despret, philosophe et psychologue, remarque combien les hommes sont enclins à se considérer eux-mêmes comme exceptionnels. Mais, à ses yeux, c’est oublier que nous sommes aussi de grands destructeurs ou si l’on peut dire des êtres particulièrement nuisibles pour les autres, pour nous-mêmes et pour la nature. Ce faisant, elle considère bien les hommes comme « à part » dans la nature, du moins par nos capacités de destruction. Mais, est-il réellement justifié de dire que nous sommes à part dans la mesure où nous restons dépend d’une nature qui peut également nous détruire en tant qu’espèce ? (Accroche qui propose une première réponse au sujet et formule un début d’objection ) Alors, l’homme est-il réellement à part dans la nature ? (Rappel du sujet) A première vue , et si l’on se fie à la manière dont les hommes se considèrent eux-mêmes depuis des siècles, l’homme est bien à part dans la nature car il serait doté de facultés exceptionnelles telles la conscience, un langage riche et articulé, une raison ou encore des cultures variées et complexes qui l’éloignent toujours davantage de la vie animale. Mais, notre tendance à nous considérer comme supérieurs, ne nous fait-elle pas oublier que notre espèce comme toutes les autres est le produit de l’évolution des espèces ? Ainsi, on pourrait dire que l’homme n’est pas particulièrement à part. L’être humain reste une espèce qui, par le fait du hasard, a développé une raison, une conscience de soi, autant de facultés qui sont devenues la norme chez l’homme car elles lui procurent un avantage et lui permettent d’étendre son influence ou peut-être son territoire. Ce mécanisme est le même pour toutes les espèces, pourquoi alors considérer l’homme comme à part ? (Problématique constituée d’une première réponse au sujet « A première vue », puis d’une objection à cette première réponse « Mais »). Nous verrons d’abord que l’être humain peut effectivement être considéré comme à part dans la nature. Puis, nous nous demanderons si cette idée que nous serions une espèce à part n’est pas une pure illusion. Enfin, nous envisagerons bien une spécificité humaine, mais qui au lieu d’être un privilège est plutôt une immense responsabilité. (Annonce du plan en 3 parties) .

Développement

Avant de rédiger le développement de l’exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.

sujet de dissertation de philo

Attention, ci-dessous, je vais mettre des titres Première grande partie / premier paragraphe. Vous ne devez pas les mettre dans vos copies. Je les mets seulement pour que vous compreniez bien la structure. Afin que votre copie soit bien lisible, vous devez passer des lignes entre les grandes parties et revenir à la ligne + alinéa quand vous changez de paragraphe (ou sous-partie).

Première grande partie : l’homme est bien à part dans la nature

Premier paragraphe :.

L’être humain peut semble-t-il être considéré comme à part dans la nature car il est doté de facultés qui le rendent très différent des autres espèces. (Thèse générale du paragraphe qui répond au sujet) Certes, l’être humain appartient en un sens à la nature, car si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui n’a pas été créé ou transformée par l’homme (définition de la nature) alors l’espèce humaine est bien naturelle. L’homme ne s’est pas créé lui-même, il est donc un être naturel au moins en partie. Mais, l’être humain à ceci de particulier que précisément il a cette capacité à transformer sa nature et à n’être pas totalement soumis à son instinct. Il peut se cultiver c’est-à-dire se transformer si bien qu’il peut devenir réellement très différent d’un autre être humain. (Argument formulé avec mes propres termes pour soutenir la thèse) Aux yeux de Rousseau, ce qui fait la spécificité de l’être humain par rapport aux autres espèces, c’est sa capacité à « se perfectionner ». (Utilisation d’une référence à Rousseau qui justifie la thèse, avec utilisation du vocabulaire de l’auteur). Il remarque ainsi qu’un être humain peut, par les choix qu’il fait, aussi bien devenir un très grand artiste, sportif ou savant, qu’un toxicomane. C’est d’ailleurs lui qui pose la question « Pourquoi l’homme, seul, est-il sujet à devenir imbécile ? » et il y répond que c’est parce qu’il est le seul à être libre, c’est-à-dire à pouvoir ne pas suivre un programme inscrit à l’avance dans ses gènes et qui décide de son mode de vie. Ce que l’on appelle communément un instinct. L’homme peut donc se perfectionner toute sa vie, là où l’animal va très rapidement cesser de changer dès lors qu’il est adulte. (Développement en utilisant les arguments que l’auteur utilise pour justifier sa thèse) Nous pouvons donc dire que l’homme est bien à part dans la nature, car il a cette capacité de se perfectionner que n’ont pas les autres espèces. (Retour au sujet : le but est de rappeler en quoi ce que l’on vient de dire répond au sujet)

(Suite à venir)

▶️ Je vous montre comment développer une sous-partie en vidéo ci-dessous :

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Je trouve vos articles très intéressants. Dommage, quelques coquilles!!!

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Filière générale

-  Le bonheur est-il affaire de raison  ? - Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice  ? - Explication de texte  : La Pensée sauvage , de Claude Lévi-Strauss.

Filière technologique

-  L'art nous apprend-il quelque chose  ? - Transformer la nature, est-ce gagner en liberté  ? - Explication de texte  : Théorie des sentiments moraux , d'Adam Smith.

Expresso : les parcours interactifs

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sujet de dissertation de philo

Cette rubrique est dédiée aux révisions en ligne pour l’épreuve de Philosophie en terminale. Plus de 37 annales et 9 corrigés pour préparer la philo du bac général 2024 en toute confiance. Retrouvez ici les archives des sujets donnés aux élèves sur plusieurs années en arrière : session 2024, 2023, etc. Cela permet de réviser efficacement toutes les notions du programme, l'art et le bonheur, la conscience et le devoir, l'Etat et la justice, la liberté et la raison, la science et la religion, le travail et la vérité, comme si vous suiviez du soutien scolaire. La philosophie en terminale est un enseignement à coefficient 8. Cette épreuve peut apporter beaucoup de points au baccalauréat général. La maitrise des dissertations et explications de textes sera également utile durant toutes les études post-bac, pour améliorer son justement et sa culture philosophique, que ce soit en tant étudiant à l'université, en prépa pour un concours ou en école supérieure. Les annales du bac techno sont disponibles dans leur rubrique dédiée : Philo bac STMG , Philo bac STI2D et Philo bac ST2S .

Session 2024 6 sujets, 6 corrections

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  • Dissertation

Plan d’une dissertation de philosophie

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Une dissertation de philosophie doit suivre un plan spécifique. Nous vous dévoilons ce plan type et vous donnons des exemples.

Note Nous illustrons le plan d’une dissertation de philosophie à partir d’un exemple complet que vous pouvez consulter ici .

Table des matières

Que mettre dans le plan d’une dissertation de philosophie , le plan type d’une dissertation de philosophie.

Une dissertation de philosophie est composée de trois parties (et deux sous-parties) .

1. Une introduction

L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante. Elle permet de définir les termes du sujet et d’annoncer le plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie , on retrouve ces éléments :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

Exemple d’introduction de dissertation de philosophie

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

2. Trois parties dans le développement

Chaque partie du développement doit être structurée en plusieurs sous-parties. Les sous-parties sont elles-mêmes structurées en paragraphes.

Chaque paragraphe est structuré ainsi :

  • introduction de l’idée ;
  • explication de l’idée (auteur, oeuvre, citation) ;
  • exemples ;
  • conclusion ;
  • transition.

Exemple de paragraphe de dissertation de philosophie

Tout d’abord, l’Homme est souvent défini comme une personne « libre » et responsable de ses actes effectués librement. En effet, d’après le philosophe Jean-Paul Sartre dans L’existentialisme est un humanisme, l’Homme, contrairement aux objets, est un être indéterminé. D’après cet auteur, la particularité de l’être humain serait que son « existence précède [son] essence », c’est-à-dire que l’Homme serait un être libre de devenir ce qu’il veut et qu’il déciderait, par des actes effectués librement et en présence de conscience, vers quelle voie il voudrait se diriger sans que quelque autre élément n’entrave sa liberté personnelle. Ainsi, d’après Sartre « l’Homme n’est que ce qu’il se fait ». En d’autres mots, l’Homme est maître de son destin et le contrôle de manière libre, ce qui lui permet de devenir ce qu’il veut et de se définir d’après des actes réalisés librement et consciemment. Par conséquent, d’après Jean-Paul Sartre l’Homme serait un être libre, ce qui lui confère une certaine responsabilité puisqu’il est entièrement coupable de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Ainsi, la liberté que possède l’Homme dans le choix de son avenir pourrait le conduire parfois vers une situation assez paradoxale. En effet, prenons comme exemple un enfant qui naît indéterminé et libre de faire des choix qui le mèneront à sa fonction déterminée choisie librement. Cet enfant va par exemple, au cours de son éducation, choisir librement et consciemment de ne pas continuer sa scolarité et de travailler au sein d’un trafic de stupéfiants. Par conséquent, sa liberté d’être humain lui a permis de choisir librement et consciemment cette voie, aussi néfaste soit elle. Au cours de sa vie, cet enfant devenu homme va enfreindre les normes sociales librement et en connaissance de cause, pour finalement être arrêté et se retrouver en prison, lieu où la liberté individuelle est niée. Ainsi, il se retrouve dans une situation assez paradoxale, puisque la liberté innée qu’il possédait l’a conduit à faire des choix libres qui l’ont mené dans l’enceinte d’un lieu où la liberté n’existe plus. Dans ce cas, on pourrait se demander si l’Homme reste libre lorsqu’il accepte la responsabilité des actes qu’il a commis, au risque de devenir prisonnier de cette « liberté » ? L’Homme serait donc libre dès qu’il accepte d’être responsable et coupable de ses actes rationnellement, même si les conséquences peuvent le mener à une perte de liberté personnelle. La véritable liberté de l’Homme serait donc sa capacité de décider rationnellement d’être responsable de ce qu’il est et de ce qu’il fait, sans faire appel à une déresponsabilisation qui prendrait la forme de la mauvaise foi. Prendre conscience du caractère néfaste d’un acte commis librement et accepter la punition qui en découle rationnellement seraient donc une forme de liberté innée chez l’être humain « libre ». Dans ce sens « vouloir » être responsable rationnellement peut constituer une forme de liberté chez l’être humain.

3. Une transition entre chaque partie et sous-partie

Il est important de rédiger une transition entre les grandes parties et entre chaque sous-partie de la dissertation de philosophie.

Les transitions entre les grandes parties sont primordiales et composées de plusieurs éléments :

  • faire un bilan de la partie précédente ;
  • critiquer un point faible de cette partie ;
  • montrer que la partie suivante est nécessaire.

Exemple de transition de dissertation de philosophie

Nous avons précédemment montré que l’Homme pouvait, s’il écoutait sa raison et basait tous ses choix, ainsi que ses jugements sur celle-ci, être considéré comme un être libre. Ainsi, l’espèce humaine est un peuple où la liberté semble constituer l’idéal que tous les Hommes possèdent ou veulent atteindre par des évolutions conséquentes. Sommes-nous néanmoins capables de contrôler la nature qui parfois nous submerge ou de vivre dans une société où chaque Homme, pour être libre, doit respecter les règles de manière raisonnable ? Le psychisme de l’être humain étant complexe, on peut donc se demander si la liberté conférée par la raison est vraiment réelle ou si elle n’est qu’une illusion cachant l’absence totale de contrôle de l’Homme sur lui-même. Il convient donc, dans un second temps, d’étudier l’Homme en tant qu’être humain esclave de lui-même et de son environnement.

4. Une conclusion

La conclusion permet de faire le bilan des idées avancées dans les trois grandes parties.

Elle est composée :

  • rappel de la problématique ;
  • du bilan des trois parties ;
  • de la réponse à la problématique ;
  • d’une ouverture.

Exemple de conclusion de dissertation de philosophie

Pour conclure, notre raisonnement a questionné l’essence de liberté de l’être humain. L’Homme semble tout d’abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d’être responsable de sa personne, ainsi que de ses actes de manière rationnelle. Or, l’Homme est aussi un individu complexe qui finalement se révèle être contrôlé par des entités qui sont supérieures à sa propre volonté rationnelle et qui la contrôlent. En effet, sa nature (par les désirs et instincts), son psychisme (par l’Inconscient) et la société (grâce à l’éducation) sont des éléments qui le régissent et donc entrave la liberté personnelle du sujet. L’Homme semble donc s’illusionner sur sa capacité à désirer ou prendre des décisions rationnelles librement. Par conséquent, la question de la responsabilité de l’Homme se pose quant à son caractère coupable lorsqu’il commet des actes immoraux puisqu’il semble n’être pas libre et maître de sa propre volonté. Ainsi, il est possible de s’interroger sur la responsabilité des terroristes quant à leurs actes. Les frères Tsarnaev sont considérés comme étant responsables des attentats qu’ils ont commis le 15 avril 2013 lors du Marathon de Boston. Toutefois, on peut se demander s’ils étaient libres et conscients de leurs actions ou non.

Reformuler des textes rapidement et facilement

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Les dissertations de philosophie sont construites en trois parties et chaque partie correspond à une idée générale. Toutes les parties ont des titres non-apparents .

Télécharger le plan type d’une dissertation de philosophie

Conseil Lorsque vous faites corriger et relire votre dissertation , vous pouvez faire vérifier le plan (la structure).

Citer cet article de Scribbr

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Plan d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 30 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/plan-dissertation-de-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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Recueils des sujets de philo du bac

Sujets de philosophie

Avec l’entrée en vigueur d’un nouveau programme de philosophie (B.O spécial n°8 du 25/07/2019), il a semblé opportun de refondre les recueils classifiant les sujets donnés au baccalauréat ou prévus pour les sessions de remplacement depuis 1996. Ces recueils sont donc désormais adaptés au nouveau programme, et complétés avec les sujets allant de 2013 à 2023.

En comptant la session 2023 du baccalauréat :

le recueil des sujets de dissertation donnés au baccalauréat compte 2302 sujets ;

le recueil des sujets d'explication de texte donnés au baccalauréat compte 1145 textes.

  • Recueil des sujets de dissertation de l'épreuve de philosophie au baccalauréat de 1996 à 2023 2.45 Mo
  • Recueil des sujets d’explication de texte de l’épreuve de philosophie au baccalauréat de 1996 à 2023 7.74 Mo

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

sujet de dissertation de philo

D’où viennent nos connaissances ?

La question de l’origine de nos connaissances s’impose comme une problématique cruciale de la philosophie. Cette dissertation aborde-t-elle en scrutant particulièrement les théories empiriste et rationaliste pour mieux appréhender la genèse de notre savoir.

  • Dissertations
  • La conscience

sujet de dissertation de philo

Est-ce par l’intériorité qu’il faut définir l’esprit ?

Notre dissertation interroge sur la nature de l’esprit : faut-il le définir par l’intériorité ? À travers cette énigme, nous plongerons dans l’étude des concepts de conscience, de subjectivité et d’introspection.

sujet de dissertation de philo

Est-ce par crainte que l’on obéit aux lois ?

La problématique philosophique de l’obéissance aux lois alimente le débat sur les motivations humaines. Cette dissertation questionnera s’il est la peur, l’élément premier régissant notre soumission aux législations existantes. Une thématique épineuse, retraçant les méandres de la conscience morale.

sujet de dissertation de philo

Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

Dans un élan d’interrogation métaphysique, on questionne la nature du désir en lien avec la souffrance. Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Voilà une problématique qui pousse à étudier la dimension existentielle du désir, et sa fusion intrinsèque avec la douleur.

sujet de dissertation de philo

En politique, tous les moyens sont-ils bons ?

La question de la légitimité des moyens utilisés en politique est un débat ancien. Ce sujet interroge notre conception de l’éthique, des valeurs démocratiques et du pouvoir. Sont-ils les piliers de la construction politique, ou sont-ils sacrifiables dans l’obtention du but ultime ?

sujet de dissertation de philo

Choisir, est-ce renoncer à sa liberté ?

La dissertation suivante analysera la problématique : choisir est-ce renoncer à sa liberté ? Nous tenterons de répondre à cette question en passant en revue différents points de vue philosophiques sur la liberté et le choix.

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Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ?

Approcher la question « Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ? » veut nous amener à réfléchir à la corrélation entre subjectivité et fiabilité de la vérité. Cette dissertation analysera cette problématique stimulante depuis diverses perspectives philosophiques.

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Comment puis-je savoir qui je suis ?

Nous aborderons ici une question essentielle : Comment puis-je savoir qui je suis ? Cette interrogation profonde nous incite à envisager notre propre identité à travers diverses perspectives, depuis un regard intérieur jusqu’à l’impact de notre environnement social.

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Est-ce raisonnable d’avoir peur du progrès technique ?

La dissertation qui suit va analyser l’interrogation autour de la peur du progrès technique. Cette question enjoint à ruminer sur la rationalité de la peur, les implications du progrès technique et l’interaction entre les deux.

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En quoi suis-je concerné par la liberté des autres ?

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En quel sens les mots nous apprennent-ils à penser ?

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Dans quelle mesure les énoncés scientifiques peuvent-ils être considérés comme des vérités ?

La recherche de la vérité est un objectif fondamental en science. Toutefois, la notion de vérité en science est complexe et soulève de nombreuses questions philosophiques. Cette dissertation examinera donc la nature et la portée de la véracité des énoncés scientifiques.

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Doit-on toujours dire la vérité ?

Le débat sur l’obligation morale de dire la vérité est ancien et complexe. C’est une question cruciale en philosophie morale et éthique. Cette dissertation vise à examiner les divers aspects et perspectives de cette problématique.

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En art, tout s’apprend-il ?

La dissertation philosophique qui suit aborde la question fascinante : « En art, tout s’apprend-il ? ». De nombreux aspects seront examinés pour évaluer si l’art peut être entièrement enseigné ou s’il existe des éléments intrinsèquement innés.

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Dire que l’art qu’il n’est pas utilitaire, est-ce dire qu’il est inutile ?

Dans cette dissertation philosophique, nous nous interrogerons sur le rôle et la valeur de l’art. Si l’art n’a pas d’utilité pragmatique, est-ce pour autant qu’il est sans valeur ou même inutile ? Une réflexion qui questionne l’essence même de l’art.

sujet de dissertation de philo

Connaissons-nous immédiatement le réel ?

Dans ce travail de réflexion philosophique, nous allons nous interroger sur le lien entre la connaissance et la réalité. Est-ce que nous connaissons immédiatement le réel ou notre compréhension de celui-ci est-elle filtrée ou indirecte ?

sujet de dissertation de philo

A-t-on besoin de certitudes pour agir ?

La question « A-t-on besoin de certitudes pour agir ? » nous invite à réfléchir sur l’interaction entre notre connaissance du monde et notre capacité d’action. Cette dissertation philosophique analysera comment la certitude influe sur nos actions.

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Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ?

Dans le débat philosophique, la question de la relation entre nature et histoire suscite diverses réflexions. En effet, l’interrogation « Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ? » nous invite à une profonde analyse des liens entre ces deux dimensions.

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Art et Philosophie

On nous demande ici d'examiner quels sont les rapports entre deux notions qui appartiennent toutes deux au domaine de l'activité de l'homme, à savoir, l'art et la philosophie. Spontanément, nous sommes portés à faire la différence entre ce qui ...

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Faut-il rester fidèle ?

La fidélité est communément tenue pour être une grande vertu. En effet, il y a fidélité chaque fois que je conforme ma conduite à un engagement. L’homme fidèle reste constamment dans la ligne qu’il s’était d’abord fixée. Pourtant, la question qui nous est posée semble bien présupposer que " rester fidèle " est une attitude qui fait problème, puisqu’elle est à interroger. Se demander s’il faut rester fidèle...

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Faut-il se méfier de l'amour ?

Faut-il donc se méfier de l'amour? Ie, d'abord, l'amour, au lieu d'être une source de bien, de bonheur, de plaisir, ne serait-il pas source de maux (malheur, souffrance autant physique que morale, et contraire à la morale)? N'est-il pas alors, dans ce cas, de l'ordre de l'erreur, de l'illusion? ...

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Faut-il, pour le connaître, faire du vivant un objet ?

J'ai essayé de reprendre ce qu'il y avait dans mon cours, en me demandant, ce que vous devez impérativement faire le jour du bac : j'ai un cours, toute dissertation me demande d'utiliser les grandes doctrines ou grands concepts vus dans ce cours : comment puis-je les utiliser ici ? de même, la problématique centrale du cours, est-ce que je peux la reprendre ici ?

sujet de dissertation de philo

La langue universelle est-elle réalisable ?

La Bible nous raconte, à propos de l’origine des langues, un mythe : c’est le mythe bien connu de la tour de Babel. Dieu, pour punir les hommes qui n’arrêtent pas de se disputer entre eux, décida de diviser la langue qui, à l’origine, est la même pour tous, en de multiples langues. A partir de l’origine idéale, celle d’une langue universelle, qui est aussi, on le voit, l’idéal d’une humanité une et unie, on en est venu à une pluralité, semble-t-il irréductible, des langues. Chaque nation a dorénavant sa propre langue. Mais la langue universelle n’a-t-elle jamais eu d’existence ailleurs que dans le récit biblique? Et peut-elle jamais être réalisée?

sujet de dissertation de philo

La liberté comporte-t-elle des degrés ?

La liberté est, si on la définit d’une manière générale, un pouvoir de faire ou de ne pas faire (on appelle ce pouvoir le " libre arbitre "), capacité à être le propre principe de ses actions, sans être contraint par rien d’extérieur à nous. Or, on a coutume de parler de la liberté en plusieurs sens, i.e., d’attribuer la caractéristique d’être libre en fonction de considérations différentes. Par exemple, on dit d’un tel qu’il est libre parce qu’il n’est contraint par rien ni personne à agir de telle sorte, i.e., parce qu’il n’est pas esclave

sujet de dissertation de philo

La nature des choses

On ne doute spontanément pas, du moins en philosophie, ou dans les sciences, qu’il puisse exister une « nature des choses » . Ce que cherche le métaphysicien, ainsi que le scientifique (si bien sûr il n’est pas instrumentaliste mais réaliste, ie, s’il considère que les théories scientifiques visent, non pas à être des fictions utiles pour le calcul, et la pratique humaine, mais des miroirs de ce à quoi ressemble réellement le monde), c’est l’essence des choses, leur constitution intrinsèque.

sujet de dissertation de philo

La technique est-elle une menace pour l'humanité ?

Menace pour l’humanité : elle pourrait alors la faire disparaître ? ou lui enlever les caractéristiques qui font de lui un homme digne de ce nom ? (conscience, raison, liberté, esprit, etc.)

sujet de dissertation de philo

Le domaine de la liberté commence-t-il là où s'arrête la liberté ?

Vous trouverez ici un exemple de plan. Je n'ai pas rédigé la dissertation mais j'ai préféré vous donner les grandes lignes du développement, ainsi que les distinctions conceptuelles et/ ou les auteurs à employer

sujet de dissertation de philo

Le droit à la bétise

Spontanément, la question qui nous est posée frappe par son caractère paradoxal. Comment peut-on envisager, en effet, un droit à la bêtise, alors que la bêtise est ce que, depuis tout petit, on nous interdit de faire ? « Ne fais pas de bêtise(s), sinon tu auras une fessée ! », « arrête de dire des bêtises », etc. : qui ne s’est jamais entendu dire ça ? La bêtise est, si on se réfère donc à l’usage le plus courant de ce mot, du côté de ce qu’il ne faut pas faire, à moins d’être réprimandé, puni. Employer le mot de « bêtise » renvoie toujours, semble-t-il, à un jugement de valeur négatif sur une action ou sur une parole, un discours. ...

sujet de dissertation de philo

Le droit n'est-il que le produit de l'histoire ?

Le sujet nous invite à nous interroger sur les rapports entre le droit, pris en général, et l'histoire. Il ne s'agit donc pas seulement du droit positif, mais de tout le droit. Ie, à la fois du droit entendu comme système ordonné de règles normatives édictant ce qui est permis et défendu, et du droit entendu comme exigence de la raison, correspondant soit à une conscience morale, à un idéal de justice, ou à un droit dit "naturel".

sujet de dissertation de philo

Le futur n'existe-t-il que dans notre pensée ?

Sous-entendu : ça paraît aller de soi mais ce n’est peut-être pas le cas !

Distinguer temps mathématique et temps vécu : l’un existe hors de moi et pas dans ma pensée, l’autre n’existe que dans ma pensée.

sujet de dissertation de philo

Le passé peut-il revivre ?

L’intitulé du sujet nous demande si le passé peut revivre : dès l’abord, on a envie de se demander si on n’aurait pas affaire ici à un énoncé auto contradictoire, dépourvu de sens. En effet, ce qui est passé, n’est-ce pas ce qui n’a plus d’être, ce qui n’est plus, et ne sera jamais plus ? Comment peut-on croire que le passé peut revivre, au sens où il pourrait être de nouveau ?...

sujet de dissertation de philo

Le rationnel et l'irrationnel

Avertissement : En général on ne peut vous donner au bac des sujets de cette forme (non interrogatif) ; cependant, votre professeur pourrait juger bon dans l'année de vous donner ce type de sujet ; en effet, c'est un très bon entraînement qui vous apprend à conceptualiser et qui vous apprend également à traiter les sujets du genre : "faut-il opposer ... ?"

sujet de dissertation de philo

Les mots cachent-ils les choses ?

Ne pas faire : remplacer la question posée par "les mots cachent-ils nos idées"?

-Il aurait fallu définir les termes au lieu de se précipiter : un mot est un signe linguistique; il sert à communiquer avec les autres, i.e., à exprimer ce qu'on pense certes; mais avant tout, signe qui désigne soit un sentiment, soit une idée précise, soit une chose (=quelque chose d'extérieur à nous, la réalité, le monde)...

sujet de dissertation de philo

Les théories scientifiques décrivent-elles la réalité ?

Il paraît au premier abord absurde de chercher à remettre en cause ce qui nous paraît bien être une évidence : que les théories scientifiques décrivent la réalité. Par exemple, si on pense à la théorie galiléenne du mouvement, qui recourt au concept d’inertie, il paraît non douteux que cette théorie nous dit, mais de façon plus exacte que notre expérience quotidienne, comment se comportent réellement les corps dans le monde. Pourtant...

sujet de dissertation de philo

L'experience instruit-elle ?

Le fait même de se demander si l’expérience instruit présuppose que l’expérience entretient, avec l’instruction, un rapport problématique. Elle ne serait peut-être pas à même de nous instruire. Mais qu’est-ce que l’expérience ? N’y a-t-il ...

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L'oeuvre d'art manifeste-t-elle un absolu ?

L’oeuvre d’art, produit du génie créateur de l’homme, a souvent prétendu être un moyen d’atteindre un absolu, qui est de l’ordre du suprasensible, et des valeurs humaines les plus hautes. Ainsi, quand nous nous servons du terme "oeuvre d’art", nous nous en servons avant tout, non comme d’un terme descriptif ...

sujet de dissertation de philo

Peut-on dire que l'histoire jugera ?

a) possibilité physique/réelle : est-ce possible, ou est-ce impossible au sens où ce serait absurde de le dire ? (la nature ontologique de l'histoire le permet-elle?)

b) a-t-on le droit : est-ce moral ou immoral de dire ça ?

L’histoire :

a) devenir historique de l’humanité...

sujet de dissertation de philo

Peut-on dire que l'inconscient parle en nous ?

Inconscient : ici : on parle de l'inconscient comme entité psychique réelle; c'est donc l'inconscient de Freud.

Parle : l'inconscient est mis en rapport avec la notion de langage. Définir le langage : a) comme mode de communication ou d'expression de nos pensées ou sentiments à autrui, et b) comme langue, système différencié de signes servant à a). On parle en un sens très large quand on parle sans recourir à une langue, donc à des mots.

sujet de dissertation de philo

Peut-on douter de tout ?

On peut considérer le doute comme inséparable, et même constitutif, de toute véritable entreprise philosophique. De Socrate à Descartes, en passant par les sceptiques, en effet, on retrouve ce doute....

sujet de dissertation de philo

Peut-on fonder le droit de punir ?

Peut-on : est-ce possible? Possibilité physique ou morale? Peut-on signifie en effet soit :

1) est-ce possible, ie, y a-t-il ou non des obstacles à ce qu’on le fasse.

2) a-t-on le droit, est-ce permis, etc.

sujet de dissertation de philo

Peut-on vouloir le bonheur des autres ?

Peut-on : a) a-t-on la capacité (est-ce possible, ou bien est-ce une contradiction) ; b) a-t-on le droit ; est-ce un devoir. NB : la question « peut-on » sous-entend, ici, que l’opinion commune croit qu’il est possible de … et que c’est peut-être en fait impossible, contradictoire.

sujet de dissertation de philo

Pourquoi l'optimiste est-il dit incorrigible ?

La question de savoir « pourquoi l’optimiste est dit incorrigible » nous interroge sur la raison d’être d’un fait, ou plutôt, d’une expression habituelle. On ne doit pas se demander si l’optimiste est ou non incorrigible. Demander pourquoi il est dit incorrigible c’est présupposer déjà, en effet, que l’optimiste est dit être incorrigible. Ce n’est pas à proprement parler, toutefois...

sujet de dissertation de philo

Qu'est-ce qu'un fait ?

le fait est-il quelque chose de donné, ou de construit ? Réponse à cette question à travers l'analyse de deux sortes de faits : le fait historique et le fait scientifique.

sujet de dissertation de philo

Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

Le sujet nous invite à réfléchir sur le problème du rapport entre la conscience et l'être (qui se manifeste dans l'epérience du "je suis") et sur les figures possibles de ce rapport...

sujet de dissertation de philo

Y a-t-il des êtres inhumains ?

- la question suppose que parler d'êtres inhumains, c'est peut-être exagéré, qu'il ne peut pas y en avoir ou qu'il n'en existe pas.

- il fallait remarquer que cette expression est construite par opposition avec l'expression commune d'être humain :...

sujet de dissertation de philo

Y a-t-il une différence entre penser et avoir une opinion ?

Voici un corrigé de dissertation dans lequel vous trouverez des conseils de méthode dans les marges du tableau. Je suis partie ici des erreurs des élèves, ainsi que de leurs difficultés (cf. introduction : "ce qu'il ne fallait pas faire" et "comment travailler le développement").

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  • Les sujets corrigés complets du bac philo 2024 voies générale et technologique

Publié le 06/18/2024 à 9:30 AM , mis à jour le 06/18/2024 à 3:39 PM

Ce mardi 18 juin 2024, plus de 500.000 candidats planchent sur l' épreuve de philosophie du bac . L'épreuve dure quatre heures et se termine à midi. Les candidats pouvaient composer au choix sur deux sujets de dissertation et un commentaire de texte. Les candidats ont eu trois sujets au choix : un sujet de dissertation sur la science et la vérité, un deuxième sujet de dissertation sur l’État, et enfin un commentaire de texte à partir d’un texte de la philosophe Simone Weil (à ne pas confondre avec l’ancienne ministre Simone Veil).  Ces sujets ont été corrigés par Aïda N'Diaye et Olivier Dhilly, professeurs de philosophie.

Les sujets du bac de philo 2024 pour la voie générale en bref :

Sujet de dissertation 1 : La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?

Sujet de dissertation 2 : L'État nous doit-il quelque chose ?

Le commentaire de texte : Simone WEIL, La Condition ouvrière (1943)

Toute action humaine exige un mobile1 qui fournisse l'énergie nécessaire pour l'accomplir, et elle est bonne ou mauvaise selon que le mobile est élevé ou bas. Pour se plier à la passivité épuisante qu'exige l'usine, il faut chercher des mobiles en soi-même, car il n'y a pas de fouets, pas de chaînes ; des fouets, des chaînes rendraient peut-être la transformation plus facile. Les conditions même du travail empêchent que puissent intervenir d'autres mobiles que la crainte des réprimandes et du renvoi, le désir avide d'accumuler des sous, et, dans une certaine mesure, le goût des records de vitesse. Tout concourt pour rappeler ces mobiles à la pensée et les transformer en obsessions ; il n'est jamais fait appel à rien de plus élevé ; d'ailleurs ils doivent devenir obsédants pour être assez efficaces. En même temps que ces mobiles occupent l'âme, la pensée se rétracte sur un point du temps pour éviter la souffrance, et la conscience s'éteint autant que les nécessités du travail le permettent. Une force presque irrésistible, comparable à la pesanteur, empêche alors de sentir la présence d'autres êtres humains qui peinent eux aussi tout près ; il est presque impossible de ne pas devenir indifférent et brutal comme le système dans lequel on est pris ; et réciproquement la brutalité du système est reflétée et rendue sensible par les gestes, les regards, les paroles de ceux qu'on a autour de soi. Après une journée ainsi passée, un ouvrier n'a qu'une plainte, plainte qui ne parvient pas aux oreilles des hommes étrangers à cette condition et ne leur dirait rien si elle y parvenait ; il a trouvé le temps long.

Les pistes de correction pour le bac de philo voie générale

  • Corrigé du commentaire du texte :

Nous savons depuis Marx ce que le travail ouvrier, à la chaîne, est susceptible de faire aux hommes et aux femmes qui l'exécutent. Une déshumanisation qui les transforme en marchandise de moindre valeur que les marchandises qu'ils produisent.

L'œuvre de Simone Weil s'inscrit en partie dans cette tradition et elle en renouvelle l'approche notamment dans son texte, La condition ouvrière , de 1942. Cette œuvre a ceci de très particulier que Simone Weil se fit elle-même ouvrière pour, au-delà de l'héritage de Marx, faire directement l'expérience du travail à l'usine.

Mais dans le fond, qu'est-ce qui rend le travail ouvrier si inhumain ? Que fait-il à l'âme et à la conscience des ouvriers ? Dans cet extrait, Simone Weil conclut sur une formule forte. L'ouvrier pourrait réduire à la fin de la journée sa « plainte » à l'égard des tâches qu'il vient d'effectuer à cette formule: « il a trouvé le temps long ». Que faut-il entendre par là et comment la question du travail, et plus précisément encore du travail à l'usine, s'articule-t-elle à celle du temps ?

Pour répondre à ces questions, Simone Weil commence par interroger les « mobiles » qui peuvent soutenir le travail de l'ouvrier, dans la mesure où toute action humaine doit répondre à une motivation (l.1 à 10). Dans un deuxième temps (l.10 à fin), elle montre comment l'existence de ces mobiles conduit à une brutalité qui se retourne contre l'ouvrier même puisqu'il ne se contente pas de la subir mais en devient également un acteur. C'est ce qui conduit Simone Weil à conclure sur sa thèse : la longueur ou lenteur du temps de l'ouvrier.

Dans un premier temps, donc Simone Weil inscrit le travail ouvrier dans le cadre général de toute tâche ou même toute action humaine : celle-ci exige un mobile. Nous ne pouvons agir – sous quelque forme que ce soit – si nous n'y trouvons pas notre compte, si nous n'y trouvons pas un besoin à satisfaire, un intérêt à remplir, un objectif à atteindre, etc… Aussi pénible soit-il donc, le travail ouvrier ne saurait déroger à cette règle et si, en dépit de cette pénibilité, certains acceptent de s'y soumettre, c'est bien justement qu'ils y trouvent leur compte d'une manière ou d'une autre, nous y reviendrons dans l'analyse des lignes suivantes où Simone Weil s'emploie à détailler les mobiles possibles du travail ouvrier.

Avant d'en venir à ce détail, l'autrice précise que cette question des mobiles de nos actions a une implication morale. Il ne s'agit pas seulement d'une rationalité neutre (le mobile permet d'expliquer nos actions), ni d'une source d'énergie (le mobile nous fournit « l'énergie nécessaire pour accomplir » l'action comme dit le texte) mais aussi de ce qui permet de juger de la valeur de nos actions, de déterminer si elles sont « bonnes ou mauvaises », selon que le mobile est lui-même « élevé ou bas ». Par exemple, si mon action a pour mobile une valeur morale désintéressée (l'altruisme), alors nous pourrons en conclure qu'elle est bonne. Au contraire, si le mobile est bas, par exemple un pur intérêt matériel et individuel (m'enrichir), alors, nous dirons que l'action est mauvaise. Reste à déterminer exactement ce que signifie « bas » ou « élevé », selon quel critère nous pouvons parler d'un mobile « bas » ou « élevé ». Est-ce bien un critère moral comme semble le suggérer l'utilisation des adjectifs « bonne ou mauvaise » pour qualifier l'action ? La suite du texte reprend ce vocabulaire : par exemple « il n'est jamais fait appel à rien de plus élevé » (l.9), « la pesanteur » (l.12). On peut en conclure, et nous y reviendrons qu'il s'agit aussi pour Simone Weil, au-delà d'enjeux moraux, d'opposer les mobiles et préoccupations strictement matériels à ce qui relève davantage de l'esprit, comme conscience, comme pensée, comme lieu de la spiritualité.

À partir de la ligne 2, le texte s'emploie donc à détailler ce que peuvent être les mobiles qui rendent possibles le travail ouvrier. Le début de la phrase le dit clairement, comme nous l'avons évoqué, le travail ouvrier est pénible. Cette pénibilité, paradoxalement, tient à la « passivité » que ce travail exige. Comme le soulignait déjà Marx, il y a dans le travail ouvrier un renversement par rapport au travail artisanal puisque l'ouvrier n'est plus maître de son ouvrage ni de son outil mais dominé par la machine au rythme de laquelle il doit se plier et qui, en quelque sorte, travaille, manipule et transforme la matière, à sa place. Et c'est précisément cette soumission à la machine qui rend le travail insupportable et le transforme en véritable torture, en le vidant de tout son sens. Simone Weil nous parle de la « condition ouvrière » du début du XXe siècle. On peut donc ajouter à cette pénibilité une pénibilité physique bien réelle : le bruit, la cadence imposée, les risques de blessures voire de mutilations, les positions et les gestes qui contraignent et blessent le corps, etc… L'épuisement que l'usine produit n'est pas seulement le fruit de la vacuité du travail effectué mais est aussi lié à une pénibilité physique bien réelle qu'ont montrée des ouvrages comme L'Etabli de Robert Linhart ou encore des films comme Ressources Humaines de Laurent Cantet.

Or, cette tâche, cette soumission que requiert le travail ouvrier se distingue de l'esclavage puisque l'ouvrier s'y plie de son plein gré : « pas fouets, pas de chaînes » ne sont nécessaires pour forcer l'ouvrier à effectuer ce travail. En cela, l'ouvrier n'est pas l'esclave : il entre libre dans le travail, il peut même bénéficier d'un contrat de travail qui formalise la relation qu'il entretient à son employeur. C'est bien simple : s'il n'est pas content des conditions qui lui sont faites, personne ne l'empêche de quitter son emploi et d'aller chercher du travail ailleurs. Mais ce qui peut sembler faire du travail ouvrier une meilleure situation que l'esclavage est en réalité pire puisque le texte nous dit qu'il serait peut-être plus facile de se soumettre à des « fouets, des chaînes ». Comment comprendre cet apparent paradoxe ? Comment imaginer préférable d'être violenté pour se soumettre à un travail plutôt que d'y aller de son plein gré ? La réponse se trouve sans doute dans la phrase précédente : en l'absence de contrainte extérieure, c'est « en soi-même » que l'ouvrier doit trouver les motivations pour se soumettre à cette tâche épuisante. Or nous voyons bien ici le problème : comment, sans en quelque sorte vendre son âme pour un salaire qui nous permet à peine de vivre, sans précisément s'en remettre aux mobiles les moins élevés et donc faire preuve de compromission avec notre propre dignité et nos propres valeurs, trouver la moindre raison de se plier à des tâches aussi aliénantes ? C'est précisément ce que va explorer la suite du texte.

La phrase suivante détaille en effet quels sont les mobiles auxquels l'ouvrier peut essayer d'adhérer pour supporter son travail. Simone Weil en propose trois : « la crainte des réprimandes et du renvoi, le désir avide d'accumuler des sous, et, dans une certaine mesure le goût des records de vitesse. » Les deux premières motivations apparaissent en effet comme les motivations principales du travail ouvrier et, plus généralement d'ailleurs, du travail comme activité nécessaire à la vie. Là encore, les analyses de Marx sont précieuses pour bien comprendre ce dont il s'agit puisque l'ouvrier est défini par Marx comme celui qui n'a rien d'autre à vendre que sa force de travail pour vivre (à la différence par exemple de l'agriculteur ou de l'artisan qui peut directement vendre les produits de son travail). Or il faut bien vivre. La liberté supposée dont dispose l'ouvrier par opposition à l'esclave et que le contrat de travail est supposé symboliser est donc bien fictive : d'où la crainte du renvoi qui est synonyme de misère, d'impossibilité de survie. La « peur des réprimandes » qu'évoque le texte peut sembler moins évidente. Comme l'avidité ou le goût de la performance qu'évoque Simone Weil, il faut y voir la manière dont le travail ouvrier contraint le travailleur jusque dans son âme en le faisant adhérer à des mobiles futiles (records de vitesse), indignes (avidité) ou qui lui font intégrer la logique hiérarchique et de contrôle que l'usine impose (« peur de la réprimande », on pense à la figure du contremaître qui veille à sans cesse rappeler les travailleurs à la cadence qu'ils doivent tenir, y compris par l'humiliation). C'est bien qu'il faille trouver en soi une raison de se soumettre à ce que l'usine exige comme le texte l'a déjà montré et que, comme nous l'avons vu également, on ne saurait trouver de motifs plus élevés que ceux-là.

C'est ce sur quoi conclut Simone Weil à la fin de cette partie, dans la phrase suivante : non seulement il n'est pas possible de faire « appel à rien de plus élevé » puisque rien dans ce travail mécanique et répétitif, rien dans les cadences imposées pour ce travail, ne mobilise l'esprit, la pensée ou l'âme et l'ouvrier est réduit à n'être qu'un simple rouage dans la gigantesque machine de la chaîne. Non seulement donc, on ne saurait trouver de mobiles plus élevés, mais de plus « tout concourt pour rappeler ces mobiles à la pensée et les transformer en obsessions. » Il n'est donc pas possible non plus de faire abstraction de ces basses motivations, de mobiliser son esprit pour autre chose (rêver par exemple) puisque la cadence imposée au corps contamine l'âme en exigeant une attention permanente. Impossible donc de ne pas finir par être « obsédé » par ces mobiles, pour satisfaire à l'exigence d'efficacité et pour trouver en soi, sur toute la journée de travail, l'énergie nécessaire pour mener à bien ces tâches et ces actions qui, selon la logique exposée au début du texte, se révèlent n'être que de basses actions, dévalorisant ainsi aux propres yeux du travailleur sa propre activité.

Dans un deuxième temps, Simone Weil en arrive aux conséquences que cela produit sur la pensée et l'âme de l'ouvrier. Alors même qu'il a son âme remplie de ces mobiles devenus obsédants, et que l'on pourrait donc imaginer une importante activité de l'esprit, c'est au contraire à une « rétractation » de la pensée que l'on assiste. Là encore cela soulève un paradoxe : l'esprit apparaît ici à la fois vide et plein. Nous avons vu en quoi il était plein de mobiles les plus bas. Voyons maintenant comment il se vide. Selon Simone Weil, il s'agit avant tout d'« éviter la souffrance ». La pensée, nous dit-elle « se rétracte sur un point du temps ». Que faut-il entendre par là ? On peut comprendre que le travail ouvrier exige, physiquement, matériellement d'abord, une attention permanente qui se fixe uniquement sur la tâche à effectuer afin d'éviter comme nous l'avons déjà évoqué les risques de blessure par exemple ou, tout simplement, tout ce qui pourrait ralentir la cadence. Sur la chaîne, il n'existe donc plus rien d'autre que le maintenant du geste et de la tâche présente, en train d'être effectuées. En cela, toute temporalité est réduite à un seul point, un seul instant. Cette rétractation de la pensée prend aussi une dimension spatiale en quelque sorte puisque la phrase suivante nous montre en quoi ce travail rend également insensible à la présence des autres. Chacun reste concentré, rétracté donc sur sa tâche propre, dans la totale ignorance des autres qui effectuent des tâches parfaitement similaires juste à côté. Le travail de ce point de vue là isole temporellement et spatialement. Nous retrouvons ici, comme nous l'avions évoqué, l'idée d'une « pesanteur » dans ce travail qui écrase l'âme et la conscience de l'ouvrier. C'est donc bien l'idée qu'il ne peut rien y avoir de « haut » ou d' « élevé » dans le travail ouvrier (tel qu'il est mis en forme à l'usine), dans les mobiles mais aussi dans la réalisation même de ce travail.

Cette dimension morale surgit d'ailleurs de nouveau dans la suite du texte puisque Simone Weil évoque alors la manière dont l'indifférence et la brutalité de ce système en quelque sorte contaminent le travailleur lui-même qui devient à son tour « indifférent et brutal comme le système dans lequel on est pris ». Comme nous venons de l'expliquer, les exigences des cadences imposées, l'épuisement qui écrase l'individu, la rétractation de la pensée que nous venons de décrire nous a permis de comprendre en quoi se produit dans ce cadre cet isolement de chacun à l'égard de chacun et le recours aux motivations les plus basses qui ne peuvent que produire cette indifférence morale ici évoquée. Se produit alors un jeu de miroir qui semble démultiplier à l'infini la violence de cette organisation : la brutalité du système se reflète en chacun (qui devient à son tour indifférent et brutal), chacun reflétant ensuite cette brutalité aux yeux des autres qui l'entourent, et ainsi suite à l'infini. La violence n'est pas ici symbolique puisqu'elle s'incarne bien concrètement dans les corps (« les gestes, les regards, les paroles ») qui constituent l'environnement dans lequel évoluent ces travailleurs. Dans A la ligne , Joseph Ponthus montrait ainsi comment, dans ce travail à la chaîne si particulier qu'est l'abattoir, la violence exercée à l'égard des animaux se répercutait chez les travailleurs eux-mêmes, illustrant ainsi à merveille ce que nous explique Simone Weil ici. Alors que nous pourrions nous attendre à ce que des conditions de travail aussi pénibles que celle que décrit le texte suscite entre les ouvriers une solidarité leur permettant de s'entraider et de bénéficier d'un rapport de force favorable face à ceux qui les emploient, c'est au contraire, semble nous dire Simone Weil, l'inverse qui se produit, chacun se retrouvant isolé face à un environnement où la violence semble partout.

Pour conclure cette description, Simone Weil, dans sa dernière phrase, fait surgir un nouvel élément : celui du temps. Car ce que nous venons de lire se résume ainsi, nous dit-elle, en une seule plainte « il (l'ouvrier) a trouvé le temps long ». Cette plainte nous dit-elle reste inaudible et incompréhensible à ceux qui ne partagent pas cette condition. C'est bien la raison qui la poussa à expérimenter elle-même directement la condition ouvrière, à se soumettre elle-même en se faisant ouvrière à cette situation tant seule l'expérience vécue, réelle peut ici permettre de comprendre ce dont il s'agit. Cette plainte, donc, porte sur le temps : il ne s'agit pas de pénibilité, de l'épuisement que nous avons déjà évoqué ou des cadences imposées, mais de la longueur ressentie du temps. Là encore, cette conclusion peut avoir de quoi surprendre car la rétractation de la pensée dans l'instant du geste répété que nous avons évoqué pourrait au contraire donner l'impression que le temps s'écoule plus rapidement : lorsque nous sommes absorbés par une tâche, ne dit-on pas en effet que nous ne voyons pas le temps passer ? Mais nous comprenons bien ici que si rend le temps si long dans ce travail, c'est, comme l'a montré le texte, l'absence totale d'élévation de l'âme : la pensée comme nous l'avons dit est à la fois pleine des mobiles les plus bas et vide de tout ce qui pourrait être source d'intérêt ou d'élévation. C'est donc, pourrait-on dire, un temps plein de vide que le travail ouvrier fait subir, comme un long ennui qui serait, en plus, pénible physiquement.

Par le détour de son argumentation sur ce que le travail fait à l'esprit plus encore qu'au corps, Simone Weil parvient donc à montrer en quoi le travail ouvrier n'est pas tant pénible parce qu'il nous épuise que parce qu'il fait à notre esprit qu'il écrase moralement en le remplissant des mobiles les plus bas tout en le vidant de la moindre possibilité d'élévation ou d'échappatoire.

  • Corrigé du sujet de dissertation 1 : La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?

Introduction :

Opposée à l'opinion, changeant, mouvante et instable car manquant de fondement rationnel, la science nous apparaît généralement comme ce qui permet d'avoir une connaissance véritable du monde et des choses. En effet, là où l'opinion se fonde sur l'apparence, ou sur le « on-dit », sur l'habitude, la science, qui se fonde sur la raison semble être ce qui se fait de mieux en matière de savoir dès lors que nous recherchons la vérité sur le monde et sur les choses. Mais constater que la science serait ce qui permet, contrairement à l'opinion, de parvenir à construire un discours vrai conduit-il nécessairement à penser qu'elle est en mesure de satisfaire notre besoin de vérité ? En effet, il semble assez évident de reconnaître que la science ne permet pas de connaître pleinement l'avenir, par exemple et force est de constater que bien souvent le besoin de vérité semble se satisfaire de discours infondés quand bien même seraient-ils faux. D'un côté, la science permet d'établir certaines vérités contre l'opinion et le danger de certaines croyances, mais d'un autre côté, elle n'est peut-être pas en mesure de répondre à toutes les questions que nous nous posons. Quelle place s'agit-il alors de donner à la vérité scientifique ? Faut-il considérer que notre soif de vérité doive être nécessairement satisfaite ?

I/ La science apparaît comme le meilleur moyen de satisfaire notre besoin de vérité

A/ La science n'est pas l'opinion

On peut ici penser aux analyses de Platon qui distingue science et opinion ou encore à celles de Bachelard, par exemple lorsqu'il montre en quoi l'opinion ne pense pas en « transformant des besoins en connaissance »

B/ La science justifie

La science a cette vertu de justifier ses discours.

Mais la science est-elle en mesure de tout connaître et de tout savoir ?

II/ La science n'est pas en mesure de répondre à toutes les questions

A/ Distinguer le savoir et la croyance

Il est des questions auxquelles la science ne peut répondre. Tel est le sens de la distinction que Kant opère entre le savoir et la croyance. Pour qu'une vérité scientifique puisse être énoncée, certaines conditions doivent être réunies.

B/ La question « comment ? » et la question « Pourquoi ? »

La science est en mesure de répondre à la question « comment ? » mais non à la question « pourquoi ? ». Elle est en mesure de déterminer des rapports constants et nécessaires entre des phénomènes et tel est son champ.

C/ Les dangers à considérer que la science pourrait satisfaire ce besoin de vérité

Il peut y avoir un danger à penser que la science pourrait ainsi répondre à toutes les questions.

Au nom de la science et de sa prétention à satisfaire notre besoin de vérité, des idéologies mortifères ont pu se développer.

Faut-il alors renoncer à la science pour satisfaire notre besoin de vérité ? le danger n'est-il pas alors de redonner toute sa place à l'opinion ?

III/ Les limites du besoin de vérité

A/ La science renvoie à un discours sur le monde mais n'épuise pas toutes les questions

Constater que certains domaines échappent à la science ne revient pas à dire que dans tous les domaines tous les discours se valent.

B/ L'art face à la science

La vérité n'est pas l'exactitude, elle est un certain dévoilement de la réalité. En ce sens, l'art peut apparaître comme un moyen de satisfaire notre besoin de vérité, mais cette vérité n'est jamais considérée comme définitive.

C/ Quel besoin de vérité ?

Le besoin de vérité peut lui-même représenter un danger.

Conclusion :

La science ne peut satisfaire notre besoin de vérité, mais cela ne témoigne pas d'une faiblesse de celle-ci. C'est notre besoin de vérité qu'il s'agit d'interroger alors, en se demandant s'il ne s'agit pas simplement d'accepter l'idée selon laquelle tout ne relève pas de la nécessité.

  • Corrigé du sujet de dissertation 2 : L'État nous doit-il quelque chose ?

L'État désigne un ensemble d'institutions qui permettent de réguler la société. Dès lors, il ne peut être efficace qu'à la condition de fixer un certain nombre de règles, et de devoirs : l'ordre n'est obtenu que si chacun respecte les règles et remplit les devoirs qui sont les siens. Dans la relation verticale que nous entretenons avec l'État, il semble que ce soit d'abord nous, citoyennes et citoyens, qui ayons des devoirs à son égard et qui lui devions donc quelque chose. Mais ces devoirs nous permettent de bénéficier en retour de droits. Or, dès lors, cela n'implique-t-il pas que, si nous avons des droits, l'État nous doive bien également quelque chose en retour des devoirs que nous acceptons ? Car si l'État ne nous doit rien, comment nos droits pourraient-ils être garantis et respectés ? Et même, comment l'État pourrait-il être légitime ?

Plan :

Partie 1. L'État doit nous garantir nos droits fondamentaux (liberté, sécurité)

L'Etat nous doit de nous assurer et garantir une protection en dehors de laquelle rien n'est possible pour nous, aucune existence ne peut réellement se développer.

L'Etat est donc constitué par le pacte social. Il ne désigne pas seulement des institutions qui nous gouvernent, mais aussi la communauté politique qui est fondée par le contrat social. Dans le Contrat Social , Rousseau prend l'image frappante du corps pour désigner ce que produit le contrat social.

Si, comme le dit Rousseau, l'Etat n'est qu'un ensemble d'institutions, son efficacité repose sur le pouvoir qu'il exerce. En tant qu'institution, il est doté d'une certaine force, qui lui permet de garantir notre sécurité en assurant l'ordre et la justice.

Partie 2. L'État ne nous doit rien, car ce qui prime ce sont les devoirs des citoyens à l'égard de l'État

Il faut ici distinguer le citoyen du sujet. Le sujet est simplement soumis à l'exercice d'un pouvoir. Le citoyen est membre d'un corps politique, dont il est effectivement le sujet dans le sens où il se doit d'obéir à un certain nombre de règles, mais au sein duquel il doit également être actif, c'est-à-dire participer aux actions de contrôle et d'élaboration du politique.

Ainsi, penser que l'Etat nous doit quelque chose serait, pour le citoyen, se retrouver dans la position du petit enfant face à ses parents, ou l'esclave ou l'animal face à son maître. Or, précisément, le modèle paternaliste de l'Etat ne paraît pas adéquat pour concevoir l'Etat de droit pour plusieurs raisons.

Partie 3. L'Etat ne nous doit rien car l'Etat ce n'est jamais que nous-mêmes

Revenons à Rousseau pour tenter de mieux définir l'Etat. La définition de l'Etat proposée par Rousseau va en effet plus loin. Le pacte social au fondement de l'Etat est un pacte d'association. Cela signifie que le peuple est l'instance souveraine, d'où le pouvoir politique tire sa légitimité et au-dessus de laquelle il n'y a personne. Pour Rousseau, un pouvoir politique qui n'a pas de légitimité démocratique n'est pas un Etat, mais un pur rapport de force.

Si l'Etat nous doit donc quelque chose car c'est la condition pour que nous nous nous soumettions à son pouvoir, ce n'est jamais qu'envers nous-mêmes et nos concitoyens que ces devoirs trouvent leur réel fondement. Et même, si nous poussons la logique de Rousseau plus loin encore, l'Etat ne nous doit rien à nous individuellement car nous ne sommes jamais que le membre d'un corps et c'est bien ce corps qui prime sur nos droits ou aspirations individuelles.

C'est la raison pour laquelle, nous ne pouvons penser que l'État nous doit quelque chose. Cela reviendrait à faire preuve d'une double naïveté. Naïveté quant à la nature profonde du politique qui est avant tout une communauté d'hommes qui contractent ensemble et à l'égard desquels l'État n'est qu'un rouage. Ce n'est pas l'État qui nous doit quelque chose, ce sont les autres. Naïveté également quant à la nature du pouvoir politique dont, en tant que réalité historique, particulière, nous ne pouvons avoir de garantie qu'il satisfasse ce que nous estimons nous être dus. L'État ne nous doit rien mais cela ne fait que rendre plus immenses encore nos devoirs et responsabilités politiques, qui nous engagent à l'égard de tous les autres avec lesquels nous vivons.

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Les sujets du bac de philo pour la voie technologique en bref :

Sujet de dissertation 1 : La nature est-elle hostile à l'homme ?

Sujet de dissertation 2 : L'artiste est-il maître de son travail ?

Le commentaire de texte : PLATON, Les lois IX (IVème siècle av. J.-C.)

Il est nécessaire aux hommes de se donner des lois et de vivre conformément à ces lois, sous peine de ne différer en rien des bêtes les plus sauvages. Voici quelle en est la raison : aucun homme ne naît avec une aptitude naturelle à savoir ce qui est profitable pour la vie humaine en société et, même s'il le savait, à pouvoir toujours faire et souhaiter le meilleur. Car en premier lieu il est difficile de comprendre que l'art politique véritable doit prendre soin, non du bien particulier, mais du bien général – car le bien général rassemble, tandis que le bien particulier déchire les sociétés ; et le bien commun tout autant que le bien particulier gagnent même tous les deux à ce que le premier plutôt que le second soit assuré de façon convenable. En second lieu, même si l'on était assez habile pour se rendre compte que telle est la nature des choses, et qu'on ait à gouverner un État avec un pouvoir absolu et sans rendre aucun compte, on ne pourrait pas rester fidèle à ce principe et faire passer pendant toute sa vie le bien commun de la société au premier rang et le bien particulier au deuxième. En fait la nature mortelle de l'homme le portera toujours à vouloir plus que les autres et à s'occuper de son bien particulier, parce qu'elle fuit la douleur et poursuit le plaisir sans tenir compte de la raison, qu'elle les fera passer l'une et l'autre avant le plus juste et le meilleur, et, s'aveuglant elle-même, elle finira par se remplir, elle et toute la société, de toutes sortes de maux.

  • Corrigé du commentaire de texte

I/ Éléments d'analyse

A/ Expliquez pourquoi vivre sans lois serait vivre comme «les bêtes les plus sauvages»

Les lois sont ce qui permet de réguler la vie en communauté, elles déterminent ce qui est permis et ce qui est interdit. En tant que telles, elles s'imposent à toutes et à tous dans les limites qu'elles posent. En dehors de toute loi, ne règnent que des rapports de force et de domination. Dès lors, rien ne nous distingue des bêtes sauvages. C'est d'ailleurs ainsi que Kant définira la sauvagerie, à savoir l'indépendance à l'égard de toute loi. L'homme se caractérise alors par sa capacité à dépasser sa propre animalité et c'est dans ce dépassement qui consiste à ne pas entretenir que des rapports de force

B/ Expliquez pourquoi « l'art politique véritable doit prendre soin (…) du bien général »

Chaque individu est animé par un intérêt particulier et chaque individu a tendance à rechercher son propre bien, son bien particulier. Toutefois, la poursuite des intérêts particuliers multiples et divergents est immédiatement source de conflits et installe les individus dans des rapports de force. La politique a pour but, en premier lieu, de permettre aux individus de vivre en commun. Dès lors, elle s'attache à prendre en compte, non pas d'abord les intérêts particuliers mais l'intérêt général et donc ce qui constitue le bien commun. La détermination du bien général est ce qui permet de ne pas diviser les individus.

C/ Quel sens peut-on donner à l'expression « le plus juste et le meilleur » ?

En vertu de sa nature propre, tout homme recherche son bien propre et ceci parce que, comme être sensible, il ressent de la douleur et du plaisir, parce qu'il se compare sans cesse aux autres avec lesquels il entre sans cesse en compétition. Ce n'est pas une affaire de justice, mais une affaire d'intérêts propres. Le plus juste serait de poursuivre ce qui est pour le bien de tous, et c'est en ce sens que ce serait le meilleur, ne serait-ce que parce qu'en ne poursuivant que son bien propre, on met en péril l'unité de la société. Comme le souligne le texte, la recherche unique du bien particulier déchire les sociétés.

II/ Éléments de synthèse

A/ Quelle est la question à laquelle l'auteur répond dans ce texte ?

Dans ce texte il s'agit de se demander pourquoi il est nécessaire de se donner des lois pour vivre en commun.

B/ Dégagez les différents moments de l'argumentation

Dans un premier temps, Platon énonce la thèse du texte : Il faut se donner des lois parce que la tendance naturelle des hommes ne consiste pas à vivre selon ce qui est bon pour la vie en société

Puis, dans un deuxième temps, il en donne les raisons qui sont au nombre de deux :

- Il est difficile de comprendre la nécessité de dépasser la recherche du bien particulier au profit du bien commun

- Même lorsqu'on l'a compris, il est difficile de le mettre en pratique

Dans un troisième temps, il montre en quoi cela tient à la nature mortelle de l'homme

C/ En vous appuyant sur les éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte

L'idée principale du texte consiste à affirmer que la nature humaine, et en particulier sa nature mortelle, conduit majoritairement les hommes à poursuivre leurs intérêts particuliers, soit par ignorance de ce qui est nécessaire à la vie en société, soit par une sorte de faiblesse face à la difficulté qu'il y a à se contraindre à vivre selon le bien commun. Dans ce texte, Platon s'attache donc à affirmer la nécessité qu'il y a à établir des lois et montre sur quels principes elles doivent être établies. Autrement dit, ce n'est pas spontanément que les hommes se donnent les moyens de vivre en société.

III. Commentaire

A/ D'après le texte, quels sont les maux qui peuvent menacer la société ?

Les maux qui menacent la société sont avant tout la recherche du plaisir individuel, et surtout la tendance que les hommes ont à se comparer sans cesse aux autres et à vouloir plus qu'eux. C'est dans l'opposition entre le bien particulier et le bien général que réside toute la tension. Le pire des maux qui puisse menacer la société est donc la sauvagerie, à savoir le désordre sans limites et la mise en péril de la vie des individus. Si nous étions des dieux, des êtres immortels, alors sans doute n'aurions-nous pas besoin de lois, mais tel n'est pas le cas : nous sommes des êtres mortels, des êtres finis et cette finitude nous installe dans des logiques de comparaison dès lors que nous nous confrontons aux autres. Ce qui menace la société, dont nous avons besoin pour vivre est donc nous-mêmes, notre nature qui risque de conduire la société à se disloquer.

B/ En vous appuyant sur votre compréhension du texte, vous vous demanderez s'il est possible, et de quelle manière, de concilier le bien des individus et celui de la communauté.

Considérer qu'il est nécessaire, pour qu'une vie en commun soit possible, de dépasser la recherche des biens individuels semble une évidence dès lors que l'on s'efforce de penser une vie en commun. En effet, une vie collective dans laquelle chacun serait uniquement à la recherche de son bien propre, semble impossible. La vie en société exige de faire l'effort de dépasser la recherche de ses intérêts particuliers. Pour que nous puissions vivre en commun, il faut des biens communs. Mais faire un tel constat ne suffit pas. En effet, il se pourrait bien que le bien des individus puisse rentrer en contradiction avec le bien de la communauté. La recherche du bien de la communauté consiste-t-elle à nier le bien des individus ou est-il possible de concilier les deux ?

Il y a une tension évidente entre le bien des individus et celui de la communauté. Il s'agissait alors de donner ici des exemples : un individu peut chercher, pour son bien propre à s'enrichir, par exemple, mais la vie en communauté exige qu'il y ait des biens communs, par exemple des routes, des hôpitaux, une justice etc…Pour que ces biens communs existent, il faut alors que chaque individu dépasse son intérêt particulier et participe à l'obtention de ces biens communs. Une telle démarche peut être vécue comme une atteinte à la liberté ou encore comme une atteinte à la propriété. Dans un premier temps, on pourrait montrer comment en quoi, la détermination du bien de la communauté suppose la négation du bien des individus, comment l'individu doit s'oublier dans la communauté.

Il s'agirait alors de se demander si une conciliation n'est pas possible, si la détermination du bien commun suppose nécessairement la négation de tout bien individuel. Notons simplement ici que la justice, qui peut apparaître comme un bien commun, n'est pas étrangère à tout bien individuel. En effet, dans une société où ne règnent que les rapports de force, où chacun ne serait mû que par son intérêt propre, aucun individu ne serait en sécurité. On pouvait penser ici aux analyses de Hobbes, par exemple, lorsqu'il aborde l'état de nature comme un état de guerre de tous contre tous et de chacun contre chacun. Dans un tel état, même celui qui serait le plus fort risquerait sans cesse sa vie. On pourrait alors se demander si l'opposition première entre le bien des individus et le bien de la communauté est si radicale. En effet, ne peut-il pas être dans l'intérêt de l'individu qu'il y ait un bien commun ? Mon intérêt bien compris ne consiste-t-il pas à déterminer un intérêt commun ?

  • Corrigé du sujet 1 : La nature est-elle hostile à l'homme ?

Quelle étrange question ! Outre la personnification de la nature à laquelle on attribuerait un sentiment d'inimitié à l'égard des hommes, cette formulation semble également inverser le rapport de force ou de nuisance que nous pouvons aujourd'hui constater entre l'homme et la nature ? N'est-ce pas en effet plutôt l'homme qui paraît hostile à la nature tant il semble ne pas la respecter, la détruire, la dominer ?

Lorsque nous pensons à la nature, deux imaginaires sont convoqués. D'abord, la beauté et l'harmonie avec soi et le monde, nécessaires au bien-être. A contrario, ce qui est trop artificiel ou dénaturé serait source de souffrance et de désordre. Régler nos vies sur la nature, ne serait-ce pas dès lors la meilleure garantie de bonheur et de justice et dans ce sens-là, la nature n'est-elle pas, loin d'être hostile à l'homme, au contraire ce qu'il y a de meilleur pour lui ?

Mais la nature évoque aussi la violence. « L'homme est un loup pour l'homme », et si les individus se retrouvaient régis par leur seule nature, le chaos et la loi de la jungle régneraient. C'est ce qu'ont montré les nombreuses images de pillage qui ont circulé après l'ouragan Katrina en 2005, par exemple. L'hostilité peut en effet se définir comme une volonté de nuire, comme une malveillance à l'égard d'un ennemi auquel on voudrait du mal. En ce sens, la nature n'est-elle pas précisément un environnement hostile pour l'homme ? Si l'humanité s'est tant employée à modifier et dominer la nature, n'est-ce pas précisément parce que celle-ci apparaît d'abord comme un milieu au sein duquel la survie n'est précisément pas assurée s'il n'y apporte pas les modifications nécessaires pour réduire les dangers qu'il y court ? De ce point de vue là, nous pourrions donc supposer qu'il y a, en effet, bien une forme d'hostilité de la nature à l'égard de l'homme : elle n'est, tout simplement, pas faite pour lui ! Mais, comme nous l'avons déjà évoqué, que penser d'une telle personnification ? Quel sens peut-il y avoir à prêter ainsi une intention à la nature ? Plus fondamentalement encore, n'est-ce pas dans la nature de l'homme de s'adapter à son environnement, quel qu'il soit ?

Partie 1. La nature n'est pas hostile à l'homme car elle est son environnement premier

On ne peut donc accuser la nature d'hostilité à l'égard de l'homme, puisqu'au contraire il n'y a pas de valeur morale en son sein (ce que nous explique Spinoza dans L’Ethique)

Nos valeurs morales ne sont donc ni absolues, ni désintéressées, ni coupées de la nature. Au contraire, ce ne sont que des variations de l'instinct de conservation en nous : nous appelons bien ce qui est utile à notre conservation (collective ou individuelle) et mal ce qui nous est nuisible.

C'est donc une conception totalement erronée et de l'homme et de la nature qui pourrait nous conduire à voir dans la nature un environnement hostile à l'homme. Au contraire, celle-ci est neutre, en nous, comme à l'extérieur de nous.

Partie 2. La nature est hostile à l’homme car elle menace sa survie

La nature n'est pas faite pour l'homme car, livré à lui-même, dans un pur état de nature où il ne pourrait recourir ni à l'aide d'autrui ni au moindre outil, ni à la protection d'un Etat, l'homme serait tout simplement incapable de survivre.

Cette hostilité n'est pas seulement dans les conditions de survie à l'extérieur de nous : nous la portons également en nous. La nature ne désigne en effet pas seulement l'environnement donné dans lequel nous évoluons mais également la nature en nous, ce qui est donné en nous, comme nature humaine, ou pas d'ailleurs.

Partie 3. La nature n'est pas hostile à l'homme car notre relation à la nature ne s'inscrit pas dans un rapport de force

Cette complexité est présente dans toute l'œuvre de Rousseau. Dans le Second Discours, la nature constitue, en effet, un idéal d'harmonie et de pureté des hommes . Mais, comme le rappelle le philosophe, l'état de nature, parce qu'il finit par être conflictuel, est un état dont les hommes veulent sortir.

Nous sommes à la fois en elle et en dehors d'elle, la conditionnant et conditionnés par elle, et cette complexité ne nous permet pas de penser notre relation à la nature sous le rapport, simpliste et réducteur, de l'hostilité.

La nature n'est pas hostile à l'homme. Certes, elle constitue un environnement qu'il nous est difficile de dominer et où la stricte survie immédiate peut paraître impossible. Mais notre rapport à la nature est plus complexe et nous ne saurions, sur la base de cette prétendue hostilité de la nature, justifier notre propre hostilité à son égard. Nous sommes dans la nature autant qu'en dehors d'elle, dépendant d'elle autant que nous la dominons et dans ce sens notre relation à la nature n'a pas à être un rapport de force. Toute hostilité en est alors exclue.

  • Corrigé du sujet 2. La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?

Introduction

1/La science apparaît comme le meilleur moyen de satisfaire notre besoin de vérité

2. La science n'est pas en mesure de répondre à toutes les questions

3. Les limites du besoin de vérité

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La science - dissertations de philosophie

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Méthode de la Dissertation Philosophique

I. le sujet.

La dissertation est l’exercice proposé pour le sujet 1 et le sujet 2 du Baccalauréat de philosophie. Le sujet de dissertation se présente toujours sous la forme d’une question à laquelle vous devez répondre. Tout au long de votre réflexion, il faut vérifier régulièrement que vous êtes bien en train de répondre à la question. Il existe quelques énoncés récurrents :

1) Qu’est-ce que… ?  : On vous demande de répondre par une définition précise (ex : Qu’est-ce que la vertu ? Qu’est-ce que la justice ?), la question de l’essence de la chose, de sa nature que vous allez chercher à définir et à rendre dans toute sa complexité.

2) Peut-on… ?  : Vous chercherez à interroger la possibilité pratique : dispose-t-on des moyens techniques pour… ? ; et/ou la possibilité morale : a-t-on le droit de… ? Il faut alors faire jouer la distinction entre le légal (ce qui relève du fait, du droit positif) et le légitime (fondé en raison : le rationnel, le Juste, le Bien etc…).

3) Faut-il… ? Doit-on… ?  : On interroge la nécessité physique, matérielle, le besoin : sommes-nous contraints de… ? Avons-nous besoin de… ? ; et/ou l’obligation morale (= le devoir) : avons-nous le devoir de… ?

4) Pourquoi… ? À quoi sert… ?  : Il s’agit de montrer les causes, les raisons de la chose, ses buts, ses finalités et/ou son utilité.

Vous chercherez toujours à comprendre la question et à défendre sa pertinence : ne contestez jamais la formulation ou l’intitulé du sujet mais dites-vous toujours « c’est une excellente question à laquelle il faut absolument répondre ». Que la question du sujet soit totale (appelant la réponse oui ou non) ou partielle, cela ne change rien à la méthodologie de la dissertation. Les deux questions de dissertation proposées au Baccalauréat portent forcément sur des thèmes différent de la philosophie. Choisissez donc judicieusement !

II. Analyse du sujet / Tempête sous un crâne (= brainstorming )

Essayez dans un premier temps de répondre sincèrement à la question en vous demandant qu’est-ce que les mots du sujet signifient. Etudiez les arguments et les contre-arguments possibles en vous forçant à défendre des points de vue qui ne sont pas forcément les vôtres. Au brouillon, appliquez la formule, il y a x et x et tous les x ne se valent pas afin d’installer de la différence, de la nuance et même de l’ambivalence. Efforcez-vous de casser les généralités abstraites trop souvent creuses et fallacieuses. Travaillez sur les différences plutôt que sur les similitudes. Servez-vous d’expressions qui apprennent quelque chose, d’exemples bien trouvés, pris dans la culture (littérature, mythes, religion, histoire, science, politique, etc..), en les développant en fonction du sujet posé et du problème soulevé par le sujet (ou qu’on a soi-même formulé à partir du sujet). Enfin, demandez-vous quels philosophes seraient susceptibles de répondre à ce sujet de dissertation et comment le feraient-ils ? Que diraient-ils ? 

III. Introduction

A. Amorce et rappel du sujet

Vous devez introduire le sujet, partir d’un exemple précis pris dans la culture ou l’opinion qui vous amène tout naturellement à vous poser la question du sujet. Il s’agit de justifier le sujet, d’en montrer la pertinence et le bien-fondé ( facultatif ). Une amorce n’est jamais vague. Pas de : « De tout temps les hommes ont cherché à être heureux… » ou « Durant des siècles, les philosophes se sont interrogés sur le bonheur… ». Ensuite seulement vous rappelez la question à laquelle vous répondrez tout au long de votre dissertation . Vous ne devrez jamais reformuler le sujet. Si vous ne trouvez pas de bonne amorce, vous commencerez par rappeler le sujet.

B. Définitions des termes du sujet

Après avoir rappelé le sujet, il convient de définir les termes importants. Nul besoin de dictionnaire, c’est votre définition par rapport au sujet qui importe. Ainsi, il faudra faire résonner les définitions entre elles (puisqu’elles sont liées par le sujet) et les intriquer de manière élégante (sans les juxtaposer). Ces définitions servent de base, mais elles ne doivent pas rester figées, il conviendra de les retravailler au fur et à mesure de la dissertation. Ainsi, il convient d’éviter les relativismes mous du type : « Certains pensent que…, d’autres pensent que… ».

C. Problématisation

Une fois avoir défini les termes, vous serez plus en mesure d’esquisser le problème que pose le sujet : Pourquoi, de prime abord, peut-on répondre oui à la question, mais également pourquoi peut-on répondre non ? Pourquoi y a-t-il plusieurs réponses possibles envisageables ? Il faut penser à s’étonner (même de manière opératoire, en faisant semblant). Si l’on (le jury, le correcteur) pose ce sujet (et pas un autre), c’est bien parce qu’il renvoie à un problème évident ou caché, qu’il s’agit de découvrir, de formuler, d’exposer, d’expliciter au lecteur dans toute sa complexité (complexe ne signifie pas compliqué). Toujours d’abord cherchez à montrer le bien-fondé du sujet, tel qu’il est posé (quelle est sa nécessité ? Sa légitimité ? Pourquoi a-t-il été posé ainsi, et pas autrement ? En quoi cela se justifie-t-il ?) Par la phase de problématisation, vous étudiez les différentes réponses possibles au sujet et vous montrez pourquoi elles sont toutes plus ou moins pertinentes et défendables.

D. Problématique

À la fin de la phase de problématisation, vous serez à même de formuler la sacro-sainte problématique qui va diriger votre devoir.

Pour produire facilement une problématique, procédez ainsi :

  • Réponse naïve, immédiate, on suit l’opinion commune.
  • (au brouillon ou en problématisation) Réponse nuancée, contradictoire, qui va contre l’opinion immédiate et commune.
  • (Dans l’introduction, à la fin de la problématisation) Problématique  : Alors, est-ce que vraiment 1 ou bien au contraire, plutôt 2 ? / Alors ou bien 1, ou bien au contraire 2.

Ceci est pour vous aider et vous guider, mais cela ne veut pas dire que toute problématique doit absolument ressembler à cela. Une problématique réussie doit parvenir à présenter un paradoxe.

Exemple :

  • Sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?

– Réponse spontanée  : oui, c’est la seule manière de nous procurer du plaisir, condition sine qua non du bonheur. Plus grand est le nombre de désirs satisfaits plus grand sera notre bonheur.

– Réponse nuancée  : non,il y a des désirs qu’il vaut mieux maîtriser que satisfaire, car leur réalisation risque de nous rendre à jamais malheureux.

– Problématique  : Ou bien satisfaire tous ses désirs est le seul moyen d’accéder au bonheur, ou bien au contraire , ne pas maîtriser ses désirs nous conduit irrémédiablement au malheur.

E. Annonce du plan

Vous devez esquisser pour votre lecteur les grandes étapes de votre réponse. Évitez cependant les « dans un premier temps…dans un second temps… ». Vous devez annoncer les thèses que vous allez défendre en I, II et III et pour le faire de manière élégante voici une proposition :

Sujet   : Faut-il satisfaire tous ses désirs ? I. Satisfaire ses désirs est ce qui nous rend heureux. II. Pourtant, la frustration nous rend malheureux : le désir est donc obstacle au bonheur. III. Il faut alors apprendre à maîtriser ses désirs et non y renoncer.

Annonce du plan : En apparence , satisfaire tous ses désirs semble être la condition du bonheur, en nous procurant le plus de plaisir possible (I). Mais en réalité , il est possible que trop s’occuper de ses désirs est un obstacle au bonheur et nous conduit à la frustration ou à l’ennui (II). C’est pourquoi, nous sommes en droit de penser qu ’il vaut mieux rechercher à maîtriser ses désirs plutôt qu’à les satisfaire (III).

Remarque sur l’introduction : 1) Toutes ces étapes ne sont pas là pour vous ennuyer ou vous empêcher de penser mais pour vous cadrer et vous mettre sur la bonne piste. Vous éviterez ainsi plus facilement les hors-sujets. 2) Ne citez jamais de noms de philosophes dans l’introduction (ou alors éventuellement en amorce, c’est la seule exception). Ne posez jamais de questions en introduction pour mettre les enjeux en lumière, mais au contraire répondez-y directement même si la réponse est naïve et incomplète, cela servira de base de travail.

IV. Développement

A. Élaboration d’un plan

 Le développement est composé en général de trois grandes parties. C’est un héritage de a tradition dialectique hégélienne (mais on peut l’envisager en deux ou quatre parties). Les grandes parties doivent s’enchaîner logiquement, ne pas être juxtaposées : vous devez répondre petit à petit aux difficultés du sujet. Aucune grande partie et aucun argument ne doit répéter ce qui a déjà été dit. Les grandes parties (au moins les deux premières) doivent s’opposer drastiquement.

I : Thèse . Adoptez le point de vue de l’opinion (la réponse évidente au sujet), dites ce que tout le monde pense ou croit, cherchez à défendre ce point de vue.

II : Antithèse . Critiquez cette opinion (en cela, vous serez disciple de Platon), montrez que la thèse du I n’est pas satisfaisante : montrez ses limites, sa naïveté, défendez un point de vue opposé.

III : Synthèse . Cherchez alors une autre réponse, plus précise, plus en accord avec le réel, qui soit plus conforme à la vérité, au devoir-être, à l’idéal. Vous tirez les leçons de l’aporie (= ce qui est sans issue, sans solution, ce qui ne permet pas de répondre) de I que vous avez révélé en II, et vous tentez d’en sortir, de trouver un moyen de répondre, d’accorder les contradictions en les dépassant : vous devez résoudre le problème ou le dépasser, trancher la question.

B. Composition des grandes parties

Chaque grande partie comporte :

1) Une phrase d’amorce qui présente la thèse alors défendue, et comment elle le sera. ( facultatif )

2) Trois (entre deux et quatre) sous-parties qui énoncent les arguments permettant de justifier, démontrer, discuter la thèse défendue.

3) Vous terminez la partie par une petite synthèse/transition qui fait le bilan de ce que vous avez montré et pourquoi quelque chose cloche : quelles sont les limites et les difficultés que vous avez rencontrées qui ne rendent pas la réponse suffisamment satisfaisante et pourquoi il est nécessaire d’étudier une autre réponse dans une autre grande partie. Il s’agit ici de trouver une objection à ce que vous venez de dire, ce qui implique de poursuivre le devoir.  

C. Sous-parties

Nous l’avons dit, chaque partie du développement (I, II, III) est constituée de trois sous-parties(minimum deux et maximum quatre). Chaque paragraphe doit démontrer, présenter, avancer un argument en faveur de la thèse de la partie. Un paragraphe peut contenir :

1) La formulation de l’argument. C’est l’idée que vous essayez de défendre ( obligatoire )

2) Un exemple qui illustre votre propos et ajoute du concret à l’argument. L’exemple doit être précis et parfaitement en rapport avec l’argument. Utilisez votre culture personnelles, les connaissances acquises dans les autres matières ou à défaut, les évènements de votre vie personnelle, mais évitez les banalités. ( facultatif )

3) Un système, une doctrine, une citation (expliquée), une référence à une philosophie ou à un philosophe pour ajouter de l’abstrait (demandez-vous comment tel ou tel philosophe aurait pu répondre à ce sujet de dissertation). Ne plaquez jamais le cours sans le mettre au service du sujet de dissertation qui vous occupe. Pas plus d’un philosophe ou un système de pensée par sous-partie. ( facultatif )

Remarque sur le développement  : Vos sous-parties doivent forcément débuter par la formulation de votre argument : interdiction de commencer le paragraphe en écrivant : « Kant a dit que … »,ou « Epicure a dit que… ». Les philosophes sont des béquilles qui vont vous aider dans le cheminement de votre pensée, mais en aucun cas vous ne devez vous réfugiez derrière eux. À la fin de chaque sous-partie, pensez toujours à montrer comment vous venez de répondre au sujet.

V. Conclusion

1) Rappelez le sujet et votre problématique ( facultatif )

2) Rappelez votre cheminement de pensée et le parcours que vous avez suivi au long de votre dissertation en répétant succinctement vos arguments les meilleurs ( obligatoire )

3) Répondez franchement et directement et définitivement à la question du sujet (cela ne veut pas dire que vous devez être absolument catégorique, ici encore vous pouvez/devez faire preuve de nuance). ( obligatoire )  

Remarques sur la conclusion : 1) Ne parlez pas des philosophes dans la conclusion. 2) Jamais d’ouverture.

VI. Remarques finales

1) Soyez clair, cherchez toujours à faire comprendre, pas besoin d’esbrouffe ou de jargon à moins que vous ne vouliez utiliser et expliquer des concepts philosophiques.

2) Ne vous censurez pas. Si quelque chose est susceptible de choquer, ne vous privez pas, même allez-y franchement, mais toujours en défendant votre point de vue.

3) Jamais de « Je » dans votre devoir. Préférez le « on » ou mieux encore le « nous ».

4) La maîtrise de la langue peut se révéler très utile dans la construction de votre devoir et la formulation de vos arguments.

5) Évitez à tout prix les relativismes et les banalités notamment pour les définitions, les arguments et les exemples : « La définition du bonheur dépend de chacun », « Faire du shopping rend heureux », etc…

6) Soyez stratège. La dissertation n’est pas la quête de la réponse vraie, mais un exercice rhétorique. Le but n’est pas de trouver la vérité, mais d’avoir raison. Argumentez pour convaincre ou persuader votre correcteur que vous dites des choses pertinentes. Ainsi, ne faites pas un catalogue d’arguments mais essayez de proposer une progression cohérente.

7) Une bonne dissertation doit faire entre 8 et 12 pages : la qualité ne peut pas aller sans la quantité et une copie de 4 pages ne pourra jamais remplir tous les critères et satisfaire tous les attendus.

8) Aérez vos paragraphes en sautant des lignes et en faisant des alinéas quand cela est nécessaire.

9) Soignez votre écriture, votre orthographe et votre copie de manière générale. Relisez-vous pour corriger les fautes d’orthographe, soulignez les titres d’œuvres et les mots en langue étrangère.

10) Amusez-vous ! Ecrire une dissertation doit être un exercice joyeux d’expression de soi.

Sapere aude ! [1]

Par Thomas Primerano, professeur de philosophie, diplômé de la Sorbonne, membre de l’Association de la Cause Freudienne de Strasbourg, membre de Société d’Études Robespierristes, auteur de ‘’Rééduquer le peuple après la terreur’’ publié chez BOD.

[1] Emmanuel Kant : « Ose penser par toi-même ! », dans Qu’est-ce que les Lumières ? – 1784

Pour voir un cas concret, consultez notre exemple de dissertation rédigée .

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68 Comments

sujet de dissertation de philo

J’aimerai avoir des sujets de dissertation traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique.

sujet de dissertation de philo

Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!

sujet de dissertation de philo

Merci pour votre aide…

sujet de dissertation de philo

jaimerai avoir plus d’exemple svp

c’est tres interessant

sujet de dissertation de philo

Dans le dévelopement du sujet , est-ce qu’il doit tjrs porter (3)parties ? Et pourquoi pas (2)parties ?

sujet de dissertation de philo

Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!

sujet de dissertation de philo

Bonjour je suis castro j’ai vraiment des lacunes pour la comprehension de la dissertation philosophique.Je n’ai jamais su realiser ce que c’est qu’une problematique j’ai vraiment besoin d’aide!!

sujet de dissertation de philo

bonjour, est ce que le synthese peut vraiment repondre au problematique?

sujet de dissertation de philo

Introduire,développer et conclure?

Comment introduire, développer, conclure un sujet philosophique?

sujet de dissertation de philo

Bonsoir ! J ai vraiment besoins d aide de vous pour que je puisse réalisée une dissertation acceptable.parce que je lis et relis je pouvais pas la faire

Je vais particer a un concour mais jusqu’à présent j ai du lacune en dissertation.le concour sera lieu le 18 septembre prochain

Je vous remercie!!!!très bon travail

j’aimerai avoir des exemples

sujet de dissertation de philo

j’aimerai avoir plus de detail svp

sujet de dissertation de philo

Je besoin plus de sujet philosophique afin de mieux comprendre la méthode

sujet de dissertation de philo

D apres ce que je comprends On a pas vraiment répondu aux problèmes qui on a crée

sujet de dissertation de philo

Comment faire pour résoudre une dissertation philosophie

sujet de dissertation de philo

salut je veux des sujets types BAC

sujet de dissertation de philo

Slt nous voullions des sujets et corriges so possible merci

sujet de dissertation de philo

bonjour j’aurais bien voulu que vous m’aider de manière à comprendre la methodologie et en savoir plus sur la philodophie je suis en classe de terminale

salut pourais je avoir des sujet de bac des annees 1900

sujet de dissertation de philo

Chaque thèse proposes une solution au problème. Dans ces thèses tu proposes au minimum deux arguments différents qui appuient ta thèse.

I / thèse 1) argument + exemple OU référence 2 argument + exemple OU référence

et cela trois fois, sans oublier l’intro et la conclusion.

sujet de dissertation de philo

c’est bien

bien, merci!

Bonjour moi c’est Coulibaly Tanfotien Gatien je veux un sujet de BAC exercice et corrigé pour ma formation de première merci d’avance

sujet de dissertation de philo

du moi votre bonne example pr la dissertation philosophic, nous eclairn ptement

sujet de dissertation de philo

merci pour votre aide que dieu vous bénisse amen

sujet de dissertation de philo

Merci pour votre aide! J’aimerais aussi y trouver des résumés des notions au programme de Terminale!

sujet de dissertation de philo

Merci,j’aimerai avoir un example de sujet afin de traiter d’autres.

sujet de dissertation de philo

un exemple de sujet traité en philosophie de type1

Ça aide beaucoup

sujet de dissertation de philo

voir la méthodologie des sujets corrigé pour mieux comprendre

Pourrais_ je avoir des sujets de dissertation type Bac pour mieux renforcer mes acquis

sujet de dissertation de philo

je voudrais vraiment qu’on me montre la manière à suivre pour très bien faire mon introduction, car je vois que sans l’introduction les autres parties ne seront pas bonnes…

sujet de dissertation de philo

Bonjours !J’aimerai avoir un sujet traité pour mieux comprendre.

J’aimerais avoir des sujets de dissertantion traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique

sujet de dissertation de philo

la passion est elle une occasion de chute ou d’élévation?

sujet de dissertation de philo

j’aimerai aussi avoir un sujet et son corriger type

C’est vraiment intéressant!

merci pour votre aide, ça me sera util

la compréhension serait optimale avec un exemple bien précis!

Etre et devenir

sujet de dissertation de philo

J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu

sujet de dissertation de philo

merci beaucoup a vous. mais je ne suis pas satisfait parce que vous n’avez pas fait un essai de dissertation philosophique. cela pourrais m’aider a mieux comprendre. merci pour votre générosité quand meme.

sujet de dissertation de philo

bonsoir j’aimerais bien comprendre la dissertation en philo?

sujet de dissertation de philo

La partie n’est pas exhaustive,il nous faut un exemple pour une meilleure compréhension

sujet de dissertation de philo

merci pour votre aide

sujet de dissertation de philo

si le sujet est du plan dialectique comment fait-on en faire? si c’est que vous avez dit tu es vraiment acceptable dans ce cas votre manière de traiter le sujet avec la méthodologie philosophique indifférent que nôtre. pour cela je me demande la méthodologie de la philosophie n’est pas international car il s’agit de beaucoup de méthode pour traiter un sujet philosophique ou bien avez-vous d’autres idées qui va me faire tort ainsi j’ai donné ma proposition et j’aimerais avoir la réponse que je vous ai posé merci

sujet de dissertation de philo

Bonsoir, s’il vous plait, je n’ai jamais fait philo ,niveau première 2015. J’aimerais obtenir un exemple de sujet , puis un corrigé quelconque afin de me faire observer la méthode. merci.

sujet de dissertation de philo

J’aimerais comprendre beaucoup plus la méthodologie de la dissertation en philo . avoir des sujets

sujet de dissertation de philo

J’aimerais essayer de faire une dissertation philosophique dans un commentaire

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J’aimerais savoir comment faire la dissertation de ce sujet : peut on se couper du passé

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J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu

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C’est trés intéressant mais j’aimerais avoir un exemple de dissertation pour mieux comprendre si c’est possible

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C’est vraiment intéressant !!! Mais Je voudrais les explications détaillées du sujet de type 1 et 2

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J’aimerais un sujet de dissertation traité pour mieux comprendre

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La force peut elle fonder le droit

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J’ai besoin d’un prof pour que quand je traite des sujets qu’il puisse me corriger

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s’il vous plait,j’ai besoin d’un exemple sur un sujet de dissertation corrigé en philosophie pour mieux maitriser sa méthode . merci d’avance.

sujet de dissertation de philo

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sujet de dissertation de philo

Si l’appréhension du monde n’était qu’intiutive la connaissance se réduirait à l’aspect extérieur des choses or,celle -ci est parfois trompeur

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